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Que serais-je sans toi ?

Publié le 27/02/2005

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  • Introduction :

Notre culture met en avant la valeur de l'individualisme qui permet à la société de reconnaître la liberté comme fondamentalement individuelle. Mais cela risque de nous faire oublier que l'individu est dépendant des autres et qu'il ne serait peut être rien sans les autres.

La question est de savoir ce que serait l'individu indépendamment d'autrui. Le moi psychologique existerait il sans la relation à l'autre? Que serait il?

D'autre part le « je « comme sujet libre et indépendant n'est il qu'une abstraction?

  • Problématique :

Le moi peut il exister sans un autre?

 

« est au service de son maître, par le travail et les services qu'il lui rend.

Mais le travail est précisément ce par quoi leserviteur va s'affranchir de son maître.

Aliéné dans sa volonté et son désir, il réalise son propre soi par ses oeuvres :il élabore, façonne, transforme la réalité extérieure qui devient son produit, sa chose, son individualité même.

Leserviteur gagne finalement son indépendance grâce et par devers le maître qui lui a aliéné l'inessentiel (le désirautonome et la volonté) pour lui laisser l'essentiel : la possibilité de se réaliser par le travail, et de gagner ainsi àl'égard du monde une indépendance et une autonomie que le maître ne connaît pas, puisqu'il dépend pour sa part -sa subsistance, l'organisation de la vie matérielle, la prévision des ressources - du travail, ainsi que de laconnaissance et du savoir-faire acquis du serviteur. Le « je » n'existe que par le langage qu'autrui nous enseigne. 2. Le « je » est avant tout un sujet grammatical qui nous permet de nous désigner comme sujet existant.

Le « je » estun sujet rationnel qui se distingue du moi psychologique ressenti.

Il est donc nécessaire qu'autrui enseigne lelangage à un moi pour que celui ci se désigne comme « je ». Aristote dit que l'homme est un animal social. 3. Par là il entend que l'homme est par essence social, qu'il ne peut vivre qu'en société.

L'homme naît sans défensesindividuelles contre les dangers de la nature , il a besoin des autres pour survivre.

L'homme a fondamentalementbesoin d'autrui et tous ses désirs sont configurés par sa relation à autrui.

La psychanalyse fait parfois dériverl'ensemble des constructions psychiques à la relation première au sein maternel : le sein répond à un besoinphysiologique et son image s'intériorise comme la matrice des désirs.

Le « je » est donc animé par un besoinfondamental du « toi » Vivre en communauté est naturel* et nécessaire à l'homme.

Nécessaire à son existence, mais aussi à son bonheur.L'homme ne s'associe pas avec d'autres seulement pour assurer sa survie, mais pour accomplir son essence.

L'individu est en effet un être inachevé, qui a pour fin et perfection la relation à autrui.

Si la famille et le villageexistent en vue de la satisfaction de besoins élémentaires (alimentation, sécurité), ils sont subordonnés à lacommunauté politique, la cité, dont la fin propre est le « bien vivre », le bonheur.

Celui-ci implique la visée communed'un bien commun, dans une relation d'amitié réglée par la justice.

Là seulement se trouve la vraie liberté'.

Et c'est parce qu'il est un animal parlant que l'homme est un animal politique : alors que la « voix » des animaux(qui ne sont pas politiques, mais grégaires) se limite à l'expression des passions, le langage permet la formulation dejugements objectifs sur le juste et l'injuste, règles de la vie commune.

II : La liberté d'indépendance La liberté du sujet consiste à être autonome. 1. La liberté du sujet consiste selon Kant à être autonome, c'est à dire à suivre sa propre loi.

Celui qui vit sous la loid'un autre, qui pense par les pensées d'un autre, n'est pas libre.

Si il existe un sujet libre exprimé par le « je », il doitêtre capable de suivre sa propre loi et donc de régler sa pensée et son action indépendamment d'un « toi ». Le moi authentique se construit dans la solitude. 2. Être libre c'est se construire soi même, cela doit passer par une mise à distance de ce qui nous vient d'autrui pourdécouvrir ce qui nous est propre.

Cette quête solitaire du moi conduit selon Heidegger à une angoisse existentielledans laquelle le moi découvre qu'il n'est rien par nature et qu'il a à se construire par lui même.

Le « je » se construitdonc par mise à distance du « toi ». L'autre me dérobe le monde. 3. Selon Sartre, autrui me dérobe ma liberté en me faisant passer de sujet en nature.

Si je suis seul dans un parc, jesuis la seule conscience qui se distingue des objets, mais si quelqu'un entre dans le parc, il me regarde et m'intègreau paysage, il peut ne me regarder que comme un objet parmi les autres, ne pas me considérer dans ma dimensionessentielle de sujet.

Le « toi » est donc le risque de passer de l'état de sujet à l'état d'objet.. »

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