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Sigmund Freud (biographie courte)

Publié le 22/02/2012

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Sigmund était l'aîné des enfants nés du remariage de son père, fait auquel certains relièrent le complexe d'Oedipe. Diplômé en médecine à la faculté de Vienne, il débuta une carrière de chercheur prometteuse et épousa Martha Bernays, dont il eut cinq enfants. Pour subvenir aux besoins de sa famille, il s'installa comme praticien à Vienne où, en compagnie de Breuer, il développa une méthode de traitement dans laquelle les patients étaient encouragés à dire tout ce qui leur venait à l'esprit. Cette technique de libre association d'idées et d'images fut à la base de la psychanalyse. De l'étude du cas de l'hystérie d'Anna O., il tira sa théorie du sexe comme élément déterminant du comportement humain ; "Les causes les plus immédiates, et pour la pratique, les plus significatives des cas de névroses doivent être cherchées dans des facteurs issus de la vie sexuelle." Ses découvertes fondamentales (refoulement, lapsus, moi, surmoi, ça…) attirèrent autour de lui un cercle d'admirateurs inconditionnels. Toutefois, son adhésion dogmatique à la théorie du sexe comme seule explication du développement et du comportement humain éloigna de lui Breuer, Adler et Jung. Freud fonda l'Association internationale de psychanalyse en 1905 dans le dessein de favoriser la diffusion de ses idées, mais il n'atteignit vraiment la reconnaissance internationale qu'à l'aube des années 30. Bien qu'il ait abandonné le judaïsme ­ il considérait la religion comme une névrose collective ­, ses origines juives en firent une victime des persécutions du régime nazi. Il s'enfuit d'Autriche en 1938 et se réfugia à Londres où il mourut en 1939 d'un cancer des maxillaires. Peu de noms, parmi ceux des hommes de science, ont suscité des polémiques aussi vives et passionnées que celui de Freud, le créateur de la psychanalyse. Peu d'existences se sont déroulées d'une façon aussi uniforme que la sienne, guidée par une seule passion : la recherche de la vérité.

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« Travailleur acharné dont les journées laborieuses se partagent entre la science et la vie de famille une nombreusefamille dont l'un des membres, sa fille Anna, est devenue une psychanalyste de grand renom spécialisée dans letraitement des enfants Freud amasse une abondante documentation tout en donnant ses soins à ses malades ; ilprécise point par point ses découvertes, il s'apprête à révéler à la psychologie des horizons insoupçonnésjusqu'alors.

Quelques communications qu'il présente à la Société des médecins de Vienne sont accueillies avec leplus grand froid et créent le vide autour de lui.

Ne parle-t-il pas de conflits sexuels, de désirs inconscients, derêves...

et d'autres questions malséantes ou peu sérieuses pour des personnes qui se respectent ? Mais, loin de sedécourager, ce novateur hardi et révolutionnaire, d'une haute tenue morale, d'une santé parfaite et d'un admirableéquilibre, persévère en silence.

Les années suivantes, il publie des ouvrages qui passent presque inaperçus, bien queleur auteur eût reçu, en 1902, le titre de professeur à la Faculté de médecine. Tandis que la science académique allemande est unanime à rejeter la doctrine de Freud, un petit groupe de jeunesélèves (qui deviendra plus tard l'Association psychanalytique internationale) s'est déjà formé autour de lui et a saisila valeur de son enseignement.

Et voici que les psychiatres de Zurich, sous l'impulsion si éclairée de leur maîtreBleuler, manifestent aussi, à partir de 1907, un vif intérêt pour la psychanalyse.

Bleuler et Jung montrent que lesmécanismes freudiens découverts dans les névroses, les fantaisies des rêves, les oublis et autres "actes manqués"de personnes par ailleurs normales, s'appliquent aussi aux symptômes de la démence précoce.

La psychopathologiede la vie quotidienne rejoint ici la psychiatrie.

Malgré la scission survenue plus tard entre l'école de Jung et celle deFreud, l'appui donné par les aliénistes suisses au mouvement psychanalytique a été considérable et décisif à cetteépoque. Les doctrines sur le refoulement, les pulsions instinctives, les phases pré-génitales infantiles, l'agressivité, lecomplexe d'Oedipe, le narcissisme (si important dans les névroses de guerre et dans certaines psychoses), letransfert affectif, le surmoi, sont parmi les pièces essentielles de la psychanalyse, ainsi que le rôle de la sexualité.(Freud emploie ce mot dans son sens large, vrai et correct, conformément à l'étymologie : choses relatives au sexe.Lorsque nous disons le sexe fort, le beau sexe, les deux sexes, nous désignons un ensemble de particularités, detraits de caractère, de qualités morales tout autant que physiques.

Mais Freud, et nous de même quand nousparlons comme médecins, nous savons que la signification de ces mots s'étend nécessairement aussi à des donnéesanatomiques et physiologiques dont nous ne pouvons pas ignorer l'importance). Quant à la notion capitale de l'"inconscient psychique", elle jette une lumière inattendue non seulement sur le champde la psychopathologie, mais sur les domaines les plus divers qui touchent à la psychologie normale : pédagogie,histoire des religions, mythologie, mOeurs des primitifs, réactions des foules, folklore, productions littéraires, Oeuvresd'art, etc.

Le génie de Freud a été de mettre les lois propres de cet inconscient dont philosophes et écrivainsdissertaient déjà autrefois, tant ses effets se font sentir dans toutes les créations de l'esprit à la portée d'uneinvestigation méthodique.

Ainsi la psychanalyse, d'abord thérapeutique particulière, est devenue maintenant lascience de l'inconscient.

On l'appelle aussi "psychologie des profondeurs".

Basée entre autres sur les symboles durêve, c'est dans sa célèbre Traumdeutung, parue en 1900, que Freud a ouvert pour la première fois la voie la plusféconde à cette science qui va s'imposer désormais à l'attention du monde cultivé. A part un voyage entrepris en 1909 aux États-Unis, où il est invité à donner des conférences à la Clark University etoù ses idées lui gagnent la sympathie du psychologue Stanley Hall et du neurologiste James Putnam Freud poursuitses recherches de façon pour ainsi dire ininterrompue, pendant près de trente ans, dans son cabinet de consultationde la Berggasse, à Vienne.

Observateur sagace et minutieux, servi par une excellente mémoire et des connaissancesintellectuelles d'une immense envergure, il s'applique à éclairer ceux qui se confient à lui, à scruter les forcesinvisibles qui dévient ou arrêtent le cours de leurs pensées.

Ses publications sur des problèmes spéciaux depathologie mentale et de thérapeutique témoignent toujours d'une rare puissance de travail et d'un zèle infatigable.Elles sont écrites dans une langue très pure ; d'ailleurs, tous ceux qui ont eu le privilège d'approcher et de connaîtrele psychologue viennois ont été frappés par sa parole sobre et précise, la rigueur de son raisonnement, la clarté etla souplesse de son esprit. Incroyant au point de vue religieux et peu enclin à la philosophie, biologiste dans l'âme, il pénètre de son regard leroyaume obscur des instincts d'amour et de destruction qui s'affrontent en chacun de nous, et il envisage lesmoyens de s'en rendre maître.

Vers la fin de sa longue carrière, il n'hésite pas à aborder des sujets d'intérêt publicet d'une portée très générale, tels que le "malaise dans la civilisation" et "pourquoi la guerre ?" : Warum Krieg ?, telest le titre d'une lettre de Freud, écrite et publiée en 1933 à la demande de l'Institut international de Coopérationintellectuelle, en réponse à une lettre d'Einstein.

Quelle poignante actualité ! Au printemps 1938, dès que les troupes nazies envahissent l'Autriche, Freud se rend compte qu'il doit s'expatrier.

Ilparvient, non sans peine, après plusieurs mois d'inquiétudes, à se réfugier avec sa femme et sa fille en Angleterre,pays dont les institutions démocratiques et la liberté de pensée avaient toujours été l'objet de son admiration.

Unrespectueux accueil l'y attend.

D'ailleurs, n'a-t-il pas déjà reçu, à l'occasion de son quatre-vingtième anniversaire,l'éclatant hommage de plusieurs sociétés savantes, notamment la Société Royale qui l'a élu au nombre de sesmembres ? Peu sensible aux honneurs, Freud continue à travailler sans relâche et à suivre jusqu'à la veille de samort, survenue à Londres le 23 septembre 1939, les événements dramatiques qui vont bouleverser le monde...

ledéchaînement des forces destructives. Son intrépidité devant la souffrance il était atteint depuis plusieurs années d'une tumeur du maxillaire, un malinexorable , sa ferme attitude en face de critiques souvent arrogantes, dédaigneuses ou dépourvues de toute. »

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