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Le silence a-t-il un sens ?

Publié le 01/02/2004

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Le sens est contenu dans un concept ou il est le résultat de l'union de deux concepts, d'un sujet et d'un prédicat. Le sens ne peut donc pas se passer de la langue. Le silence impliquant l'absence de langue, il ne peut pas avoir de sens. 2)      L'absence de parole n'implique pas l'absence de langage : des gestes faits en silence peuvent être signifiants, mais ce n'est pas le silence qui est signifiant en eux, c'est leur rapport à un certain code de signification. Par exemple, si je tends le doigt pour désigner à quelqu'un la chose qui se tient devant moi plutôt que de la nommer « ordinateur », nous sommes dans le sens, mais c'est grâce à mon geste de désignation et non au silence qui nous entoure 3)      Le silence ne peut avoir de sens qu'en tant qu'énoncé silencieux ou sous entendu. Si le silence communique quelque chose, c'est un message sous entendu, ce n'est jamais en tant que silence comme néant de langue. En lui même, le silence n'est donc pas porteur de sens.     II : Dépasser les limites de la langue.   1)      Le silence comme accès à l'absolu, ou le principe de la théologie négative. En effet pour la théologie négative, exprimer l'absolu par des concepts c'est le réduire à ce qu'il n'est pas, l'enfermer dans un moule trop petit pour lui.

Introduction : Il y a des silences pesants ou « lourds de sens «. Le silence semble parfois en dire plus qu’un long discours. Mais, ce surplus de sens est il une propriété intrinsèque au silence ? Si le silence en dit plus long, n’est ce pas simplement qu’il n’est au fond qu’un discours silencieux, un « sous-entendu «. Sous le silence il y aurait toujours un discours contracté qui fait sens. Le sens est une propriété des signes entre eux et plus particulièrement de leur association dans la langue selon des lois sémantiques et syntaxiques. Il semble donc que silence n’ait aucune place dans l’élaboration du sens. Pourtant, le silence peut lui même être pris comme signe, il devient alors signifiant, mais que signifie-t-il ? Est ce qu’il ne renvoie à rien ou au contraire à une réalité au delà de toutes celles que dénotent les signes de la langue ? Problématique :

Le sens est une propriété des énoncés, le silence semble donc en dehors du sens, pourtant, lorsque les mots manquent, le silence paraît signifiant. Le sens s’arrête-t-il avec la langue ou s’étend il dans le silence ?

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