Devoir de Philosophie

La société est-elle comparable à un organisme vivant ?

Publié le 23/02/2004

Extrait du document

La société est le moyen par lequel les individus atteignent les fins qu'ils se sont assignées.] L'individu est la cause de la société croire que la société dans laquelle nous vivons nous conditionne est un leurre. En réalité, la proximité des hommes ne préjuge en rien de l'existence d'un lien organique qui les relie. Seules les «relations« entre individus créeront la société. Pour Max Stirner, ces derniers «sont en société«, mais «ne font pas société« (L'Unique et sa propriété). La société dépend des individus La constitution de la société n'obéit à aucun modèle naturel. C'est dans l'individu que résident les valeurs essentielles de la société. Pour exister, celle-ci n'a pas besoin de s'identifier à un tout qui supervise ses parties, car l'individu est le tout, ainsi que sa propre fin. La société est au service des individus C'est parce que l'individu précède logiquement la société qu'elle est censée lui garantir certains avantages. Loin de constituer une unité naturelle, elle entretient avec les individus un rapport conflictuel.

  • I) La société est un organisme.

a) La société est naturelle à l'homme. b) La société comme un organisme biologique. c) La société s'adapte à l'environnement.

  • II) La société n'est pas assimilable à un organisme vivant.

a) L'individu prime sur le tout social. b) La société dépend de la volonté des individus. c) La société évolue.

.../...

« L'exposé d'Aristote reprend la conception classique de la cité au sens grec.

La cité n'est pas un Etat (formebarbare pour les Grecs), elle n'est pas liée à un territoire (comme aujourd'hui où la citoyenneté se définitd'abord par référence au sol, à la « patrie »).

La cité est une communauté d'hommes, vivant sous les mêmesmois et adorant les mêmes dieux.

L'idéal grec est celui d'un groupe d'hommes pouvant tous se connaîtrepersonnellement.

L'idéal politique est donc celui d'une communauté d'hommes libres (non asservis par le travailet les nécessités vitales, disposant de loisirs) et unis par la « philia ».Quand les contemporains parlent « d'animal social », ou quand Marx déclare que l'homme est « animal politique», ce ‘est pas au même sens que les Grecs.

La polis n'est pas une communauté économique, au contraire :elle naît quand on peut s'affranchir de la contrainte économique et disposer de loisirs.

Ainsi les esclaves nesont-ils pas citoyens, ainsi le statut des artisans est-il difficile (Aristote dit qu'ils sont en « esclavage limité»).

Le travail est ressenti comme une nécessité (vitale, économique) et la « polis » est un lieu de liberté.Enfin Aristote polémique avec Platon.

Pour ce dernier, les liens d'autorité sont les mêmes pour le chef defamille, le chef politique, le maître d'esclaves.

Ces types de gouvernement ne différent que par le nombred'individus sur lesquels ils s'exercent.

Or, Aristote restitue des différences, selon que l'autorité s'exerce sur unêtre déficient, comme est censé l'être l'esclave, des êtres libres mais inférieurs comme le seraient la femme etl'enfant, ou encore entre égaux, ce qui est le cas proprement politique.Le pouvoir politique s'exerce donc au sein d'hommes libres et égaux.

Par suite, il n'a aucune mesure avec lepouvoir paternel.

Dans une communauté politique, nul ne peut se prévaloir d'une supériorité de nature pourgouverner : ainsi chaque individu sera-t-il alternativement gouvernant et gouverné.

L'idéal de la « polis »exige que chacun puisse, en tant qu'homme libre, égal aux autres, prétendre au pouvoir pour un laps de tempsdéterminé.Les modernes renieront, en un sens, l'enseignement d'Aristote, en faisant de l'individu souverain un êtreautonome, indépendant, capable de décider pour lui-même de ses actions.

Toute la tradition politique dontnotre monde est issu rejettera l'idée que : « La cité est antérieure à chacun de nous pris individuellement.

» La société est assimilable à une structure biologiqueComme tout organisme vivant, la société repose sur une différenciation des fonctions; chaque sous-ensembleest englobé par un ensemble.

Pour Auguste Comte, l'organisme social a pour cellule la famille, pour tissus lesgroupes sociaux, et pour organe directeur l'État (Système de politique positive).Cette constatation nous conduit à essayer de donner un sens nouveau à la communauté politique, qui n'estplus simplement à penser comme simple société, mais dans une analogie avec l'organisme vivant.

Celuicin'existe en effet que comme totalité de parties agissant les unes sur les autres, alors que la matièreinorganique n'est ordonnée que selon une nécessité extérieure aux parties qui la constituent: les atomes oules molécules peuvent certes être disposés selon un ordre fixe, mais ils existent toujours indépendamment lesuns des autres.

Les parties de l'organisme que sont des organes ou des membres sont à la fois dotées d'uneunité propre et collaborent en même temps à la bonne marchedu tout.

Ainsi des cellules qui peuvent se développer individuellement, parfois au détriment d'autres cellules,concourent-elles à l'existence de l'organisme.

Des cellules peuvent servir de réserve énergétique à d'autres :leur existence est alors remise en question pour permettre l'accomplissement de fonctions vitales.

Des«intérêts» cellulaires à ce point opposés ne nuisent pas à la bonne santé de l'organisme mais la rendentpossible.

En vertu de cette analogie, les citoyens, quoique soumis à une loi unique, ne s'entendent pasnécessairement les uns avec les autres; mais cette mésentente sur un fond d'intérêts communs peut donnernaissance à une vie politique authentique.

Les intérêts individuels sont ainsi ce qui donne forme, dans lacommunauté, à une organisation politique visant à réaliser le bien général.

Les intérêts particuliers ne sont paspurement et simplement annulés, mais leur sens est modifié lorsqu'ils sont confrontés les uns aux autres àl'intérieur d'un tout. La société s'adapte à l'environnementSi l'être vivant s'adapte à son milieu naturel, la société est aussi capable de se transformer en intégrant leschangements.

Selon Herbert Spencer, plus une société s'accroît, plus sa structure se complexifie.

Elle peutalors survivre à la perte de certaines de ses parties.

En cela, «la société est un organisme» (Principes desociologie).

[Ce sont bien les individus qui constituent la société, et celle-ci n'a pas d'autre fin que de servir leurs intérêts.

La société est le moyen par lequel les individus atteignent les fins qu'ils se sont assignées.] L'individu est la cause de la sociétécroire que la société dans laquelle nous vivons nous conditionne est un leurre.

En réalité, la proximité deshommes ne préjuge en rien de l'existence d'un lien organique qui les relie.

Seules les «relations» entre individuscréeront la société.

Pour Max Stirner, ces derniers «sont en société», mais «ne font pas société» (L'Unique et. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles