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La société représente-t-elle l'aliénation de l'individu ?

Publié le 22/01/2004

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Cherche-t-on l'utile ou le bien ? Au nom de quoi pourrait-on critiquer ou vouloir bouleverser une société ou une autre ?L'idée des droits de l'homme, centrée sur le respect des autres et la tolérance, prétend par exemple incarner des valeurs universelles, aussi bien sur le plan social et politique que sur le plan moral. On peut se demander toutefois si un tel projet ne reste pas trop minimal, peu exigeant, ou inadéquat, pour répondre à tous les défis et problèmes effectifs que pose la vie en société. A moins que cette dernière, nécessairement, ne soit jamais que le plus réducteur des compromis. arx & Engels: Et enfin - la division du travail nous en offre tout de suite le premier exemple - l'action propre de l'homme devient pour l'homme une puissance étrangère, opposée, qui l'asservit, au lieu que ce soit lui qui la maîtrise, tant que les hommes se trouvent dans la société naturelle, donc tant que subsiste la scission entre l'intérêt particulier et intérêt commun, et que l'activité n'est pas divisée volontairement mais du fait de la nature. Dès l'instant où l'on commence à répartir, chacun a une sphère d'activités déterminée et exclusive qu'on lui impose et dont il ne peut s'évader ; il est chasseur, pêcheur, berger ou critique critique », et il doit le rester sous peine de perdre les moyens de subsistance - alors que dans la société communiste, où chacun, au lieu d'avoir une sphère d'activités exclusive peut se former dans la branche qui lui plaît ; c'est la société qui dirige la production générale qui me permet de faire aujourd'hui ceci, demain cela, de chasser le matin, d'aller à la pêche l'après-midi, de faire l'élevage le soir et de critiquer après le repas, selon mon bon plaisir, sans jamais devenir chasseur, pêcheur ou critique. Cette fixation de l'activité sociale, cette consolidation de notre propre produit en une puissance matérielle qui nous domine, qui échappe à notre contrôle, qui contrarie nos espoirs et qui détruit nos calculs, est l'un des moments principaux du développement historique passé. [...] La puissance sociale, c'est-à-dire la force productive décuplée résultant de la coopération imposée aux divers individus - dont la coopération n'est pas volontaire mais naturelle - non pas comme leur propre puissance conjuguée, mais comme une puissance étrangère, située en dehors d'eux dont ils ne connaissent ni la provenance ni la destination, si bien qu'ils n'arrivent plus à la dominer.

La société m'aime pas les esprits qui suivent les élans de leur coeur et de leur foi. Contre son omnipotence, l'individu doit avoir confiance en soi et en autrui. Mais, c'est dans et par la société que l'indivisu réalise sa nature. Contre l'égoïsme individuel, il faut défendre la cohérence et l'harmonie sociales.

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« conservatisme mais c'est au final l'institution qui a tranché.

Comment se libérer autrement qu'en s'autorisant d'uneloi ? S'épanouir contre semble impossible, à moins d'en payer le prix, d'être mis à l'index. III- Epanouissement et reconnaissance. Certains ont défendus cette idée que l'individu n'est qu'une abstraction, dans son Système de politique positive Auguste Comte écrit que la famille constitue l'unité sociale, l'individu isolé ne compte pour rien.

Dans une certaine mesure une telle position semble justifiée (contre par exemple l'existentialisme sartrien), nous naissons dansune famille, sommes à la fois déterminés socialement (niveau de langage, éducation, culture, étude) et dans notrepersonnalité (histoire familiale, rapports aux parents…).

Non que l'avenir soit d'avance écrit mais la marge qui nousest impartie est déjà considérablement déterminée. Si nous sommes bien des individus, avant tout sociaux, politiques pour Aristote, alors l'épanouissement nes'accomplit-il pas plutôt par le biais d'une reconnaissance obtenue de la société ? Ainsi c'est parce qu'elle seraitseule garante de l'épanouissement qu'elle pourrait aussi l'entraver.

Par exemple nous nous épanouissons simplementen trouvant notre place dans telle fonction sociale parce qu'elle nous apporte la reconnaissance qui s'accorde avecnotre économie psychique personnelle ; par exemple on peut caricaturer : un poste à responsabilité satisfait unepropension à n'être à l'aise qu'en détenant le pouvoir, untel autre se verras comblé d'avoir été reconnu commeautodidacte,… Toutefois la question n'est encore que déplacée et non pas résolue : il ne faut pas confondre satisfactionet épanouissement, contresens que la société contemporaine commet de façon criante.

Il faudrait prendreépanouissement dans une acception purement psychologique, psychanalytique même et nous verrions que lasatisfaction et la reconnaissance sociale n'excluent nullement des structures mentales névrotiques ou perverses,notamment chez des individus exerçant des fonctions de commandement et de décision. Conclusion : Nous devons autant nous garder de croire que l'épanouissement ne s'obtient que contre et en marge de lasociété, que de postuler l'inverse en disant qu'il ne s'obtiendrait que dans un investissement et par unereconnaissance sociale.

La manière la plus rigoureuse, parce que fondée, d'entendre l'épanouissement c'est de lerapporter à l'observation de normes psychologiques, et cela nous conduit à remarquer que ce n'est pas cetépanouissement qui est revendiqué ; c'est davantage une satisfaction, un confort personnel et qui peuvent être liésà des comportements névrotiques.

L'épanouissement c'est bien une libération, mais davantage un équilibre qu'unelicence, une façon d'être autonome mais non pas affranchi de toutes règles. Il semble difficile pour l'homme de s'abstraire de la vie en communauté, qui le place dans des rapports constantsavec les autres, qu'il s'agisse de l'existence familiale ou sociale.

La vie familiale semble aller de soi, puisqu'elle estfondée sur des relations naturelles, biologiques, où chacun joue un rôle défini.

On s'interroge davantage sur les liensqui attachent l'homme à la société, sur le sens et la nature de son engagement dans la collectivité.

Faut-il lescomprendre sur le fond d'une sociabilité spontanée, voire de l'altruisme ? Ou ne s'agit-il pour nous que du jeu del'intérêt bien compris ? Voire de la satisfaction égoïste des besoins, qui engendrent le conflit ? Quoi qu'il en soit, lasociété semble peser sur l'individu, hypothéquant sa liberté et l'empêchant d'être ce que bon lui semble. Une vie en société ne peut sans doute pas se concevoir sans règles ni lois, qui entravent les libertés individuelles.Celles-ci paraissent légitimées par l'utilité publique, l'intérêt commun du groupe, afin de prévenir et régler lesdiscordes engendrées par la diversité.

Au point que ce qui est bien ou mal, dans une société, paraît souvent selimiter à cette utilité.

Disposons-nous d'une autre norme du bien et du mal, de l'utile et du nuisible, que ce qui estpermis ou défendu selon qu'il favorise, ou au contraire met en danger, la cohésion sociale ?On peut toutefois se demander si les règles sociales expriment une sorte d'idéal, ou si elles ne sont au contrairequ'un pis-aller : au risque de l'arbitraire et de l'injustice, des modes de fonctionnement seraient imposés pour pallierles imperfections de l'être humain. Toute société semble produire un certain conformisme.

Elle oblige les individus à se conformer à des comportements. »

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