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La société rurale, fondement de l'Ancien Régime

Publié le 11/03/2012

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La paysannerie est majoritaire (3/4) et diversifiée à l’image des terroirs qui caractérisent le royaume er des hiérarchies qui ordonnent la société rurale. Le monde paysan s’organise autour d’institutions essentielles dont la vigueur varie dans le temps et dans l’espace : la communauté villageoise, la seigneurie, la paroisse. Fondement de la société d’AR, producteur de la plupart des richesses du royaume, ce monde reste celui des dominés e des dépendants.

 

 

I.                    Les communautés villageoises et les institutions du quotidien

 

Dans sa vie de labeur, le paysan rencontre le seigneur dont il dépend, le clergé qui prélève annuellement une part notable de sa récolte. Il subit également les effets du pouvoir royal, principalement sous la forme de l’impôt. La communauté villageoise est le cadre de l’administration locale et le lieu de l’expression des solidarités rurales. 

« La seigneurie se compose se 2 ens : - le domaine ou réserve : abrite la demeure seigneuriale, placé sous la dépendance directe du Seigneur qui peut choisir de l’exploiter avec l’aide de salariés ou de paysans soumis à la corvée ou de s’en remettre à un fermier. - les censives ou tenures : les terres que le seigneur a confiées aux paysans afin qu’ils en assurent l’exploitation moyennant le versement annuel du cens ou tenure.

Les tenanciers n’ont que l’usufruit de la terre.

A côté du cens, assez léger, de lourdes taxes : le champart (sur les terres nouvellement défrichées), les droits de mutation… Le seigneur dispose aussi d’un droit de commandement sur les hommes : droit du ban qui lui perme d’exercer la justice et de jouir de certains privilèges.

Il peut vendanger et vendre son vin le 1 er, conserve un monopole sur le four, le pressoir, le moulin dont il concède l’usage contre des redevances (les banalités), possède le droit de chasse, de pêche… Ses pouvoirs de justice, de + en + limités au domaine civil (la basse justice) par l’essor des tribunaux royaux, l’autorisent à intervenir dans les nombreux conflits de la vie rurale.

Si ses revenus sont parfois médiocres, ces pouvoirs de justice lui confèrent un incontestable prestige. Cependant, le poids des seigneuries est très inégal selon les régions : rigoureuse en Bretagne ou en Bourgogne où subsistent des contraintes qui rappellent le servage telle la « mainmorte » : le mainmortable ne peut quitter sa terre sinon en abandonnant ses droits et ses biens au seigneur.

Le paysan sans héritier perd ses biens au profit du seigneur.

Des corvées, des droits honorifiques et humiliants assujettissent le paysan. Au contraire, dans le Midi et en Auvergne, la seigneurie pèse moins.

En Provence les communautés villageoises n’hésitent pas à intenter un procès au seigneur.

Dans un pays de droit écrit, le seigneur doit toujours faire la preuve de ce qu’il ne revendique (« nul seigneur sans titre ») bien opposé à celui de la moitié nord du royaume : « nulle terre sans seigneur ». Entre les paysans et les seigneurs, les occasions de conflit sont multiples.

Les concurrences, les liens de dépendance sont avérés.

Mais il ne faut pas négliger le rôle de protecteur du seigneur ni oublier le rôle des solidarités qui jouent entre communautés et seigneurs, notamment lors des révoltes anti-fiscales au XVIIe. C. Paysans et paroissiens La paroisse est la cellule de base de l’organisation ecclésiastique.

C’est d’abord une communauté d’âmes et de fidèles confiés à un curé (celui qui a la cura animarum, un bénéfice à charge d’âmes).

Elle s’inscrit ensuite dans un territoire utilisé par l’administration pour collecter l’impôt et par l’Eglise pour lever la dîme. La dîme des « fruits de la terre » représente rarement le 1/10 emais s’établit autour de 7 à 8% des récoltes avec de fortes variations régionales.

Faible en Bretagne (3%), culmine dans le Midi (12%) ce qui a pu déterminer des griefs ou des attachements au clergé pendant la période révolutionnaire.

Ce prélèvement ecclésiastique devait théoriquement servir à l’entretien du curé et à celui des bâtiments du culte.

Mais le plus souvent, la dîme est détournée au profit d’un gros décimateur (évêque, chapitre de chanoine ou communauté religieuse voire laïc) et le curé faisait donc difficilement face à ses obligations malgré la perception du casuel versé par les paroissiens pour les actes de son ministère (baptêmes, mariages, sépultures).. »

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