Devoir de Philosophie

sociologie - sociologie.

Publié le 19/05/2013

Extrait du document

sociologie
sociologie - sociologie. 1 PRÉSENTATION sociologie, science des phénomènes sociaux. La sociologie se situe dans le champ des sciences sociales ou humaines qui, comme l'économie, la science politique, l'anthropologie, la psychologie ou l'histoire, étudient les comportements humains collectifs. La sociologie peut avoir des points de contact avec ces autres sciences, partager avec elles les mêmes objets d'études, et même développer des liens interdisciplinaires. Sa spécificité tient au fait qu'elle s'attache à la logique sociale des phénomènes qu'elle observe, tandis que la psychologie tend à en privilégier la dimension individuelle (par exemple, dans l'étude de la famille, la psychologie pourra s'intéresser à la vie psychique de l'enfant, alors que la sociologie insistera plutôt sur la transmission de la position sociale ou du capital culturel). Par rapport à la science économique, la sociologie propose des cadres d'analyse plus larges et plus qualitatifs pour interpréter les phénomènes sociaux au-delà de leur pure fonction économique (la sociologie des marchés se distinguera ainsi de l'analyse économique des prix). D'autre part, l'anthropologie ou l'ethnologie fournissent des analyses en termes de culture et de pratiques rituelles que la sociologie peut reprendre, tout en ajoutant, cependant, une dimension plus quantitative, voire statistique (classer les comportements humains en fonction de certaines variables, comme le sexe, l'âge ou l'origine socioprofessionnelle est une des caractéristiques de la recherche sociologique). Les objets soumis à l'analyse sociologique peuvent être très variés. À des thèmes classiques comme les relations familiales, les idéologies, la religion, l'éducation, l'organisation du travail, la violence, le pouvoir ou les pratiques culturelles peuvent s'ajouter des domaines comme l'art, la technologie, le corps ou la science. L'activité sociologique se caractérise par un travail théorique poussé, mais aussi par une démarche empirique rigoureuse, quantitative et qualitative, et par une dimension appliquée. 2 CONCEPTS ET OBJECTIFS En général, et de manière typique, la sociologie tente d'expliquer les comportements humains en montrant des déterminations sociales qui ne sont pas toujours évidentes, et qui se placent au-delà de la portée des individus en tant que tels. Les phénomènes collectifs peuvent avoir une logique propre : ils ne sont donc pas le pur reflet d'actions et de choix individuels. Un exemple classique de ce genre de logique sont les phénomènes de foule : des phénomènes composés, bien entendu, d'actions et de comportements individuels, mais dont la dynamique dépasse les décisions individuelles qui en sont à l'origine. La sociologie tentera de mettre en évidence l'autonomie relative de ce genre de phénomènes sociaux. Parallèlement, les manières d'agir, de penser et de sentir peuvent être conditionnées par des éléments extérieurs à l'individu (par exemple, par son insertion dans un contexte social et dans une histoire collective). L'illustration typique de cette démarche est celle que le sociologue classique Émile Durkheim a proposée à l'égard du suicide : la sociologie ne traitera pas ce phénomène comme un événement de la vie intérieure ou comme un cas psychologique, mais comme un « fait social « qui peut être rattaché à l'évolution de diverses formes de solidarité sociale. Un parcours sur quelques concepts clés du vocabulaire sociologique peut aider à comprendre la portée de cette discipline. La socialisation est, par exemple, le processus par lequel les individus acquièrent leurs compétences et leurs ressources sociales et deviennent des acteurs sociaux : la famille et l'école sont les éléments centraux de ce processus, mais d'autres milieux, comme les cercles d'amis ou le travail, peuvent avoir une place importante dans la socialisation. Le rôle social est la caractéristique qui rattache un acteur à une fonction sociale. Une norme sociale est une règle de conduite généralement admise dans une société. Elle va au-delà des dispositions légales ou des règlements écrits : une norme de politesse, qui varie de société en société, ou un interdit sexuel sont des exemples de normes sociales. On parlera aussi, dans certains cas, de conventions sociales : le sens de la circulation routière est un exemple typique de convention sociale. Une société dispose de moyens plus ou moins subtils, plus ou moins violents, pour sanctionner les déviances aux normes sociales. Elle dispose aussi des ressources qui permettent aux acteurs sociaux de les transformer. Les institutions sociales sont les entités qui garantissent l'ordre de la vie collective. Elles permettent aux acteurs de « tenir ensemble « sous plusieurs aspects : par exemple, en garantissant les processus de socialisation et de reproduction sociale (la famille, l'école), en sanctionnant les déviances (le droit, la police), en organisant la vie économique (le marché, le droit, les syndicats), en permettant la communication (la langue, les moyens de communication) ou en fournissant des repères d'intégration morale (la religion). Les institutions sociales, les normes et les conventions sociales ne sont pas toujours le résultat de choix conscients et rationnels. La sociologie les décrit plutôt comme l'effet de processus historiques longs, complexes, coûteux et contingents. Certains courants sociologiques insisteront sur les éléments qui font de ces institutions, normes et conventions des modes de domination. Un concept fondamental de la sociologie est, à cet égard, celui de classe sociale. Les sociétés humaines ne sont pas homogènes. Les classes sociales peuvent être entendues comme l'effet de la distribution des personnes dans des luttes d'intérêts ou dans des rapports de domination. D'une manière plus générale, les classes sociales ou les catégories sociales sont des classements qui distinguent la place des personnes dans la société en fonction de leurs revenus, de leur profession, de leur culture, de leur fonction sociale ou de leur mode de vie. La sociologie s'intéresse aussi aux phénomènes d'interaction sociale, c'est-à-dire, aux rapports de communication intersubjective, rapports de « face à face « entre les individus ou ph&e...
sociologie

« La sociologie comme ensemble de connaissances systématisées est une science récente.

Le terme « sociologie » (composition moderne à partir de la racine latine du mot« société » et d'une terminaison d'origine grecque) apparaît dans la première moitié du XIXe siècle.

Il est créé par Auguste Comte pour désigner la science « positive » des faits sociaux : une science des « lois » qui, à l'image des lois de la nature mises en évidence par les sciences physiques ou naturelles, régissent la société humaine.

Comteutilise aussi l'expression « physique sociale » pour souligner le caractère scientifique de la nouvelle discipline.

Cette discipline s'inscrit donc, à son origine, dans le courantpositiviste du comte de Saint-Simon et d’Auguste Comte. Karl MarxCorbis Mais les problèmes auxquels s’intéresse la sociologie ont déjà fait l'objet de réflexions dans le champ de la philosophie.

Le concept de société civile en tant que domainedistinct de l’État apparaît d’abord au XVII e siècle dans les œuvres des philosophes Thomas Hobbes et John Locke, puis chez les penseurs français et écossais du XVIII e siècle, le siècle des Lumières.

On notera, en particulier, le rôle précurseur de la philosophie politique de Montesquieu et de Jean-Jacques Rousseau et l'incidence de la naissante économie politique avec des auteurs comme Adam Smith.

L'idéalisme allemand, et notamment la philosophie de l'histoire de Hegel, préfigure également lesorientations de la recherche sociologique. Au XIXe siècle, et parallèlement à la dilatation de l'État moderne et au développement de son outil de représentation typique, la statistique, la réflexion sociologique prend un caractère plus systématique.

Parallèlement au courant positiviste d’Auguste Comte et à l'organicisme du philosophe britannique Herbert Spencer, d'autres penseurscontribuent à l'essor de la discipline : Alexis de Tocqueville, John Stuart Mill et Karl Marx, entre autres.

Karl Marx propose un cadre d'analyse du capitalisme occidentalconçu comme un mode d'organisation des rapports sociaux.

On voit s'annoncer dans ce siècle les préoccupations fondamentales de la sociologie classique : l'oppositionentre la modernité et les formes traditionnelles d'organisation sociale, le sens du progrès et de l'évolution historique et, finalement, les décalages et les ajustements entre lavie subjective des individus, d'une part, et l'ordre matériel et social, d’autre part. 3.2 La sociologie classique Émile DurkheimTHE BETTMANN ARCHIVE En tant que discipline universitaire, la sociologie n’est reconnue qu’à partir des années 1880 et 1890.

En France, Émile Durkheim commence alors à enseigner la sociologiedans les universités de Bordeaux et de Paris (il obtient en 1913 une chaire de sociologie à la Sorbonne) et fonde la première véritable école de pensée sociologique.

Dansles Règles de la méthode sociologique (1895), Durkheim systématise la démarche sociologique et défend sa thèse principale : le social existe indépendamment de la conscience que nous pouvons en avoir et se définit comme un fait qui s'impose à nous.

Il faut, par conséquent, « traiter les faits sociaux comme des choses ». En Allemagne, la sociologie est officiellement reconnue comme discipline universitaire à partir de la première décennie du XXe siècle, grâce aux efforts de Max Weber.

Alors qu’en France et dans les pays anglo-saxons la physique sert de modèle à la nouvelle discipline des sciences sociales, la sociologie allemande retient l’enseignement deWilhelm Dilthey, qui sépare les « sciences de l’esprit » (Geisteswissenschaften) des « sciences de la nature » (Naturwissenschaften). La sociologie allemande s’inscrit ainsi dans le prolongement de l’école historique allemande. Max WeberMax Weber, sociologue allemand, considéré comme l'un des fondateurs de la sociologie moderne.Keystone Pressedienst GmbH Max Weber, auteur de Wirtschaft und Gesellschaft (Économie et Société, 1922) et de Gesammelte Aufsätze zur Religionssoziologie (Sociologie des religions, 1920), est présenté souvent comme l'initiateur d'une sociologie de l'action et d'une sociologie compréhensive et interprétative, par opposition à une sociologie plus scientiste.

Webertente de comprendre l'évolution des formes d'organisation sociale en y décelant une tendance à la rationalisation.

Il analyse les relations particulières entre ce processus derationalisation et les différentes formes de vie religieuse comme, par exemple, dans le cas du capitalisme et de l'éthique protestante. D'autres sociologues allemands comme Ferdinand Tönnies ou Georg Simmel, auteur de Philosophie des Geldes (Philosophie de l'argent, 1900), s'intéressent, dans la ligne de Weber, à la condition particulière des sociétés modernes.

L'opposition entre tradition et modernité, ou entre communauté (Gemeinschaft) et société (Gesellschaft), est un thème classique de la sociologie de cette époque.

Dans un sens similaire, Durkheim s'intéresse au changement des formes d'intégration morale, en analysant la différenceentre solidarité « mécanique » et solidarité « organique ».. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles