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Socrate et la méthode socratique

Publié le 10/05/2011

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socrate

·         Socrate est très connu pour sa méthode, pas pour son contenu, mais pour sa théorie

·         Platon a développé de la théorie à partir de Socrate

·         En Allemagne, Leonard Nelson a développé « das socratische Gespräch «, méthode qui fût interdite par les nazis

·         La méthode de Socrate est démocratique

·         Dans sa méthode Socrate utilise l’ironie (ironie : figure de rhétorique qui consiste à suggérer le contraire de ce que l’on dit). Si on prend l’ironie au sens moderne, elle a souvent un effet humoristique. Dans le sens socratique, elle est liée à l’ignorance.

·         Dans son dialogue avec Hippias, Socrate pose beaucoup de questions à son interlocuteur (Hippias). Socrate plonge Hippias dans l’ignorance, le doute (au début Hippias pense connaître la réponse, à la fin il en doute)

·         Par exemple, si un touriste se trouve devant la cathédrale et demande à quelqu’un où se trouve la cathédrale, il fait preuve d’ignorance réelle (car il ne sait vraiment pas où se trouve la cathédrale). Par contre, si un prof pose des questions à ses élèves pour les faire réfléchir, il s’agit ici d’ignorance feinte (=simulée) (car en réalité il connaît la réponse)

·         Chez Socrate, l’ironie est une manière d’interroger son interlocuteur. Pour lui, lorsqu’on pose des questions, il y a deux possibilités : soit le « questionneur « montre qu’il connaît la réponse à sa question, soit il fait semblant de ne pas savoir. Les gens se sont toujours posé la question si l’ignorance de Socrate était réelle ou feinte. Beaucoup se sont fâchés lorsque Socrate dit qu’il ne sait pas la réponse, on pense qu’il joue avec les gens (qu’il se moque d’eux) Dans le dialogue avec Hippias, Socrate fait preuve d’ignorance réelle. Dans tous les cas, que Socrate sache ou ne sache pas la réponse, il fait comme s’il ne savait pas. En ce qui concerne l’élève, au début il croit savoir, mais après il s’aperçoit de son ignoranceà il passe d’une ignorance inconsciente à une ignorance consciente. 

·         Autre exemple de dialogue avec Socrate : Socrate parle avec Ménon (qui est très riche) de la vertu (= qualité morale, par ex : courage, patience). Ménon se demande si on peut enseigner la vertuàcomment est-ce qu’on apprend ? Socrate a besoin de quelqu’un d’inculte. Ménon prend un jeune esclave. Socrate dessine un carré dans le sable de côté 1. Le jeune esclave a comme devoir de dessiner un carré de surface double. L’esclave propose un carré de côté 2. Socrate lui montre que ce n’est pas la bonne réponse car, ainsi le carré sera 4 fois plus grand que le premier, mais il ne donne pas la solution à l’esclave. C’est très important pour Socrate que l’esclave fasse une proposition et se trompe. Car si on se trompe, on a envie de connaître la bonne réponse (désir de savoir). Socrate ne donne jamais la réponse (ce n’est pas pour embêter l’élève, mais pour que celui-ci fasse un vrai travail intellectuel). Ce que est capital pour lui, c’est que le disciple trouve « lui-même « la réponse, mais il n’est pas seul pour la trouver, Socrate lui pose les bonnes questions pour le conduire à la réponse (c’est pour cette réponse que « lui-même « est entre guillemets). Cela nécessite un certain savoir de la part de Socrate : il doit poser les bonnes questions à l’élève.

·         Un cours magistral (frontal) est un cours où le prof fait tout, tout seul. Socrate n’est pas du tout magistral, son cours est centré sur l’élève (précurseur de l’enseignement centré sur l’élève), l’élève est actif, il doit découvrir les choses par lui-même (=constructivisme).

·         Les sophistes sont les ennemis de Socrate et Platon car ils savent bien parler pour déstabiliser les gens. Mais peut-être que Socrate est condamné à mort car lui aussi est un sophiste (dans ses dialogues, il arrive à poser les bonnes questions pour déstabiliser les gens).

·         L’obstacle principal à la méthode socratique est le nombre d’élèves (très long). En effet, celle-ci nécessite presque un cours individuel.

·         Ce qui est intéressant dans le métier de prof : 1.le prof a en face de lui un être qui a envie d’apprendre.  L’élève fait un travail sur lui-même (travail sur son rapport au savoir). 2.  Les réponses des élèves ouvrent de nouvelles questions (le prof y réfléchit même après le cours (source d’intérêt pour l’enseignement).

·         Philosophes qui ont précédé Socrate =présocratiques. Les philosophes présocratiques étaient souvent physiciens (à ils s’intéressaient à la nature). Révolution chez Socrate : ce qui est important chez lui n’est plus la nature, mais l’Homme. Il va aider chaque être humain à se connaître lui-même (« connais-toi toi-même «). Socrate s’intéresse à des questions morales : le bien et le mal, le juste et l’injuste…

·         Pourquoi est ce qu’on attribut la définition de l’induction (=généralisation à quelqu’un (Socrate) qui s’est intéressé à des questions plus « vivantes « (comme le bien et le mal par ex) ? Socrate pense qu’il y a un « bien « universel (le « bien « n’est pas relatif). Il faut donc définir le bien universel. Principe de base de Socrate : une juste conception des choses, même à une action juste. Formulation négative : On ne fait le mal que par ignorance.

 

Dossier « Philosophie de l’Homme/Socrate, La définition, texte 2 : ce que n’est pas la définition

·        Dans ce texte, Socrate s’intéresse au beau, à la justice

·        « N’est-ce pas par la justice que les hommes justes sont justes ? « àpléonasme, tautologie (car on répète deux la même chose)

·        Hippias ne sait pas définir le « beau «, il confond ce qu’est le « beau « et  ce qui est « beau «

·        Exemples d’expérience de beauté (ce qui est beau) : un geste généreux, un coucher de soleil, des vacances, Monica Bellucci, Inception (film), Requiem de Mozartàce qui est beau  est relatif, particulier à chacun

·        Ce qu’est le «  beau « (essence du « beau «, « définition du beau «) : le « beau « est efficace, c’est-à-dire qu’il a un effet sur nous, il agit en nous, cela nous donne de la dynamique (Mais on réagit encore plus face à quelque chose de laid).

·         Essai de définition du « beau « : quelque chose qui nous marque : mauvaise définition car il y a des contre-exemples : la torture (peut marquer, mais n’est pas belle). (une bonne définition ne permet pas des contre-exemples !!!)

·        Définition du « beau « : émotion qui constitue un plaisir(ou qualité de quelque chose qui provoque un plaisir). (dans une définition on a toujours un mot ou groupe de mot qui définit le genre ici « émotion « et un autre qui définit la différence spécifique ici « qui constitue un plaisir «) Le « beau « (ce qu’est le « beau «) n’est pas relatif.

 

Dossier « Philosophie de l’Homme/Socrate, Définition-Induction, Texte 8 : Un exemple d’induction

·        Interlocuteur de Socrate : Lachès, un soldat.

·        Lorsque Socrate demande à Lachès ce qu’est le courage, Lachès donne une réponse trop particulière. En effet, il donne un exemple de courage dans un seul domaine (l’infanterie). Socrate lui fait remarquer qu’il y a d’autres formes (exemples) de courage. (Pour une bonne définition il faut partir d’un éventail d’exemples large !!!)

·        (Les dialogues de Socrate sont ouverts. Il laisse toujours la possibilité à son interlocuteur de dire non.)

·        Il y a deux espèces de courage : 1. Courage contre le/face au plaisir (ex : arrêter de fumer, renoncer à voir des amis pour réviser…) 2. Courage contre la/face à la souffrance (ex : on doit sauter depuis un pont de 20m de hautàcourage face à la souffrance si on a peur du vide)

·        Socrate donne un autre exemple de définition, celui de la vitesse : « capacité (=genre) d’exécuter beaucoup d’actes en peu de temps (=différence spécifique) «

·        Est-ce qu’on a toujours la possibilité de choisir d’être courageux ? Non pas forcément. Par exemple une personne qui est tétanisée face à un chien ne choisit pas de s’enfuir, elle un réflexe instinctif, elle est prise par ses émotions. Mais une personne courageuse se donne toujours la possibilité de choisir car elle contrôle ses émotions. Ce qui permet de maîtriser nos émotions c’est la pensée, la raison. àdéfinition du courage : capacité de maîtriser ses émotions grâce à la pensée, à la raison.

·        Mots proches de « courageux « : brave, téméraire (plutôt une connotation négative, par ex qqn qui fait du snowboard et qui descend où c’est suicidaire) audacieux, hardi

·        On peut être courageux et paraître peureux aux yeux des autres. Par exemple si on se jette dans une pente en snowboard (pour suivre les autres) alors qu’on sait que c’est au-dessus de nos capacités on est téméraire. Mais ce qui est courageux c’est de dire « Non, je ne viens pas «, alors que les autres y vont.

 

Dossier « Philosophie de l’Homme/Socrate, Genre-Espèce, Texte 9 : Nécessité de définir l’espèce

 

·        Genres et espèces dans ce texte :

·         Genre : nombre / espèce : pair, impair

(Là où il y a « nombre «, il n’y a pas forcément « impair «, mais là où il y a « impair « il y a forcément « nombre «, il y a des nombres qui ne sont pas impair)

·         Genre : crainte / espèce : respect

(Chaque fois qu’il y a du respect il y a de la crainte. Mais chaque fois qu’il y a de la crainte, il n’y a pas forcément de respect.)

Ex  de respect : On respect quelqu'un pour ne pas le perdre, le décevoir car on ne veut pas que notre relation avec lui s’arrête. (On respect l’autre car on craint de na pas respecter le côté humain)àForme de crainte/autre ex : respect pour un prof car on craint les sanctions, les punitions.

·         Genre : justice (qqn de juste est qqn qui traite les autres de façon équitable, qqn qui cherche le bien commun) / espèce : piété (qqn qui est pieux est qqn qui suit les règles de la religion)

Les Laïcs (sans religion) pensent que la religion est séparée de la politique. Ils pensent qu’il ne faut pas mélanger le bien commun et la religion.

Question de Socrate : est-ce que la religion peut apporter le bien commun ?

 

Dossier « Philosophie de l’Homme/Socrate, L’art d’accoucheur, Texte 10 :

·         Socrate est supérieur (par rapport à la sage-femme) car il travaille sur la vérité, sur l’esprit. En effet, chez Socrate l’esprit (intellectuel) est supérieur au corps (corporel, matériel). Le travail de Socrate est fait par les hommes, tandis que celui de la sage-femme par les femmes. Chez les grecs, la femme est souvent associée au corporel/matériel car son rôle est de faire des enfants et elle a des menstruations (plus liée à la nature). La lutte pour l’égalité des femmes commence seulement au siècle des lumières.

·         La sage-femme est inférieure par rapport à Socrate car elle travaille avec le corps

·         Socrate est un homme sage et sa mère est sage-femme .Il s’inspire de l’art de sa mère mais prend ses distances par rapport à cet artàproblème de valorisation (il dit que l’art de sa mère est inférieur au sien)

·         Socrate travaille sur l’esprit : il fait douter son interlocuteur (aspect extérieur, en effet, extérieurement, les gens pensent qu’il joue avec les autres) en l’interrogeant. C’est pour cela qu’on disait que c’était un sophiste. C’est d’ailleurs surement pour cela qu’il a été mis à mort. Mais son but n’est pas de déstabiliser les gens. Il leur veut du bien en leur posant des questions (aspect intérieur). Il demande au disciple un travail sur lui-même.

·         Ligne 21 : stérile en matière de sagesse=ignorant (cela nous apprend que les sages-femmes grecques ne pouvaient pas avoir d’enfant, elles étaient stérilisées)

·         Socrate est un philosophe, un être rationnel, mais tout d’un coup il y a des éléments intuitifs (contraire de rationnel) chez lui.

Hannah Arendt

  • Philosophe américaine, d’origine allemande (ses textes sont traduits de l’anglais). Juive , elle quitte l’Allemagne en 1933.
  • Son dernier livre (inachevé) : vie de l’esprit
  • Très importante pour la philosophie politique (célèbre texte « les origines du totalitarisme «). Pour Arendt, la méthode de Socrate est un antidote au totalitarisme (c’est-à-dire que la méthode de Socrate est bonne pour lutter contre le totalitarisme)

Texte d’Hannah Arendt : « Rapport sur la banalité du mal «

  • Texte historique sur Eichmann, dignitaire nazi chargé de la logistique (lieu…) de la « Solution finale « (extermination des juifs)
  • 1961 : procès (très médiatique) d’Eichmann. Hannah Arendt travaille pour le New York Times, elle est chargée de l’affaire Eichmann. Elle dit que les nazis ne sont pas des monstresàcela choque
  • Le Mossard (service secret israélien) retrouve la trace d’Eichmann en Argentine et le kidnappe (illégal)
  • Problématiques philosophiques : Est-il moral d’obéir à la loi nazie tout en n’obéissant pas à sa conscience ? / Arrive-t-il à Eichmann d’avoir bonne ou mauvaise conscience ? (par rapport à l’autorité nazie) àlorsqu’il n’obéit pas à un ordre, il a mauvaise conscience : il va avouer sa faute à l’autorité nazie. Eichmann est loyal : il se soumet à l’autorité jusqu’au bout. Il a le sens du devoir.
  • La conscience chez Hannah Arendt : Elle pense que Eichmann n’a pas obéit à sa conscience. Conscience en anglais : consciousness, travail de consciousness : on se rend compte de ce que l’on fait, on prend du recul par rapport à ce que l’on fait, on fait agir notre conscience (=penser). Pour Platon, la pensée est un dialogue intérieur. Pour avoir un dialogue, il faut 2 personnes. Lorsqu’on pense (prend du recul par rapport à ce que l’on fait) c’est comme s’il y avait une différence intérieur, comme si on se séparait (on se juge). Mais l’Homme a un désir d’unité, il ne veut pas entrer en contradiction avec lui-mêmeànon-contradiction. Déclaration de Socrate (dans Gorgias, paragraphe 482 b-c) : « Mieux vaudrait pour moi que ma lyre ou qu’un chœur sous ma direction donne des sons discordants ou des accords faux et qu’une multitude d’Hommes soit en désaccord avec moi, plutôt que, étant seul, je sois en disharmonie avec moi-même et me contredise. « Ce qui est essentiel : lui, ce qui est secondaire : les autresà Mais ce n’est pas une position égocentrique, cela veut dire qu’il doit absolument s’entendre avec lui-même. Chez Eichmann c’est le contraire. En effet, Eichmann n’utilise jamais sa consciousness en profondeur (àpas d’authentique moralité), il ne se met pas devant ce qu’il fait, il ne se met pas face à lui-même (il neutralise sa consciousness pour ne pas voir ce qu’il fait, sinon il aurait de la peine à trouver de l’harmonie en lui). C’est pour cela qu’il est impardonnable, selon Hannah Arendt (il aurait dû prendre conscience de ce qu’il faisait). Elle pense que si on fait ce travail de consciousness, on n’arrive pas à faire notre travail criminel.
  • Culpabilité : Eichmann ne se sent pas coupable devant la loi (devant la loi qui lui ait imposé à Jérusalem par les alliés)
  • Eichmann a un respect absolu face à la loi nazie. Il a une grande admiration pour Hitler.
  • P.8 lignes 54-55 : « aucun être humain ne peut avoir envie de… « : Eichmann et ses supérieurs on fait quelque chose d’inhumain et inacceptable (il ne voulait pas partager la planète avec une autre race) àprincipe universel
  • Il y a plusieurs espèces de loi : loi humaine (sociale, code juridique…) ex : la loi nazie et loi morale (qui ne dépend pas de la société elle est innée, universelle

Texte d’Hannah Arendt : « Une vie sans examen vaut-elle la peine d’être vécue ? «

  • P.2 lignes 26-30 : Métaphore de la raie torpille (=poisson plat qui paralyse sa proie). (Chez Socrate)  la raie torpille intervient au 2ème  stade : lorsque l’élève se rend compte qu’il est ignorant et ne sait plus quoi faire.
  • P.2 lignes 29-30 : « état de vie le plus élevé «= la conscience, prise de conscience (contraire du fonctionnement automatique. Ex : qqn qui fait les choses comme une machine et après ce rend compte de ce qu’il fait, passe dans un état de vie plus élevé.)
  • P.2 lignes 34-41 : La pensée est comme le vent. Quelle qualité a le vent ? il est invisible, mais a des effets visiblesàpensée : suivant la manière d’agir de quelqu’un je peux voir ce qu’il pense (ex : qqn a l’air étonnéàje peux savoir ce qu’il pense). Le produit direct de la pensée est un concept (Les concepts expriment une idée. Par exemple, l’Homme est un concept, pour avoir une idée du concept de l’Homme, il faut avoir une définition de l’Homme. Autre ex de concept : la tristesse). Tous les concepts sont invisibles (on ne peut pas montrer l’Homme, on peut seulement montrer des individus), mais leurs effets peuvent être visibles. Ex : si quelqu’un est raciste (ici le concept est l’idée de ce qu’est homme supérieur). Socrate n’arrête pas d’interroger les concepts.
  • P.2 lignes 90-91 : Alcibiade (a détruit la démocratie athénienne) et Critias (élèves de Socrate)

Platon

·         Modèle de la démocratie occidentale : à Athènes. Citoyens : pas de femmes, pas d’esclaves, pas de métèques (étrangers). Seulement environ 10% de la population a le droit de vote et d’éligibilité, mais il y a une réelle démocratie entre ces gens.

·         Démagogie : Ex de mesure politique démagogique : Problème des Français au mondial. Sarko a envoyé sa ministre des sports là-bas car l’équipe de France montre une désunion, ce qui ne donne pas une bonne image de la société française. L’intérêt que porte Sarko pour le foot est démagogique (il fait cela pour se faire aimer par le peuple au lieu de résoudre les vrais problèmes). Démagogie= politique par laquelle on flatte, stimule les émotions du peuple (situation où le citoyen ne se prononce qu’à partir de ses émotions. Autres exemples de mesure démagogique : un pays est désunit, on trouve un ennemi extérieur commun// on veut être élu en tant que politiciens, alors on promet de baisser les impôts.

·         Platon naît dans la démocratie athénienne et critique  cette démocratie, il pense que la démocratie a toujours un danger de dégénérescenceàdémagogie (politiciens qui jouent avec les émotions des citoyens) Il préfère une société hiérarchique : sagesàmilitairesàcommerçantsàpaysans

·         Mort de Socrate en 399, Platon a 29 ans lorsque Socrate meurt. Lorsque Socrate meurt, Platon quitte Athènes et fait des voyagesàEgypte, Grande Grèce (=actuel Sud de l’Italie) Il va en Grande Grèce entre-autres pour des raisons mathématiques (écoles pythagoriciennes en Grande Grèce). « Nul n’entre ici, s’il n’est géomètre «, slogan de l’Académie, école de Platon à Athènes.  Selon Platon, les propédeutiques (conditions pour faire) de la philosophie est d’être géomètre et mathématicien (et de s’y connaître en science de manière générale.  Pourquoi on a besoins des sciences pour faire de la philo ? car pour faire de la philo on a besoin de la même rigueur rationnelle (rationalité) qu’en philo.

·         Platon voulait réaliser politiquement les idées de Socrate. Platon a beaucoup de respect pour Socrate. Lorsque Socrate est jugé au tribunal, il ne comprend pas que Socrate puisse être jugé par les citoyens. Il se demande comment les citoyens peuvent décider d’éliminer un homme autant respectable que Socrate (Cela va accentuer la critique de Platon par rapport à la démocratie). Il va se demander comment former de bons citoyens. Il déplace son centre de réflexion sur l’éducation (pour lui un système démocratique ne sert à rien si les citoyens n’ont pas une bonne éducation). Il pense qu’il faut informer le citoyen, l’inciter à réfléchir et ne pas seulement suivre ses émotions.

·         Syracuse : ville grecque dirigée par un tyran (système politique dans lequel un seul homme détient le pouvoir, comme dans la monarchie). Ce tyran s’appelait Denis l’Ancien et était intéressé par la philo de Platon. Au début il était fasciné par les idées de Platon. Puis il y eu des signes négatifs : Denys dit qu’il ne comprend pas la pensée de Platon et veut écrire un livre sur sa (Platon) pensée. Platon n’aime pas l’écrit (Socrate faisait tout par oral), il trouve l’oral plus vivant et l’écrit trop fixe. Le tyran pense que Platon veut le déstabiliser avec ses idées.

·         Platon est vendu comme esclave à Spartes (ville adverse d’Athènes), un citoyen d’Athènes l’achète et le libère.

·         Le but de Platon est de réaliser des idées philosophiques en politique (mais cela à mal tourner, comme souvent dans l’histoire d’ailleurs, par exemple chez Voltaire ou Diderot ou Ferry). Très souvent le philosophe est séduit par la politique et veut réaliser ses idées, mais voit par la suite que ce n’est pas possible et le pouvoir politique est séduit par les idées philosophiques, mais n’arrive pas à les réaliser.

·         Comment les dialogues de Socrate nous sont-ils parvenus ? par des manuscrits écrits par des moines copistes (lorsqu’ils pensaient que Socrate n’était pas clair, les moines copistes rajoutaient parfois quelque chose). Les dialogues sont aporétiques (=sans solution). Plus les œuvres avancent, moins Socrate est présent.

Cratyle

  • Thème du dialogue : les choses (bois brulé, papier découpé, mais aussi : bien, mal…)
  • Thèse : alternative : 1.L’Homme est la mesure de toute chose (=les mots sont une convention)à position d’Hermogène : il pense que c’est conventionnel depuis le départ ou 2. Les choses ont une essence (=nature) propre à elles-mêmes (=le mot a un rapport avec l’objet) àSocrate impose à Hermogène cette vision
  • Question: Est-ce que les mots imitent les choses ? ou est-ce une convention ? (àalternative) On peut penser que c’est une convention étant donné qu’il y a plusieurs langues. Mais cette question est moins étrange pour des langues comme le chinois, car elles utilisent des idéogrammes (le 1er idéogramme des chinois était le dessin d’un bonhomme qui désignait l’Homme).
  • Plan du texte : Intro : lignes 1 à 13  (comme Hermogène approuve on prend aussi ce qu’il répond dans l’intro)  c’est dans l’intro qu’est posée l’alternative //Conclusion : lignes 50 à la fin.
  • A la fin du texte, Socrate parle des « activités «. Exemples : couper quelque chose, brûler quelque choseà les activités ont une nature propre.

Analyse philosophique :

  • « L’Homme est la mesure de toute chose «= la conception des choses dépend de l’Homme.
  • Si l’Homme est la mesure de toute chose, comme les sociétés changent dans l’Histoire, alors (conséquences) 1. La conception du bien et du mal change à travers les époques (àconception changeante). 2. La conception du bien et du mal change selon les individus.
  • (Le respect de l’opinion de chaque individus est sacré dans la plupart des sociétés dans le domaine de l’art, de la politique, de la religion…//Qu’est-ce qu’une vrai bonne politique ? une politique qui vise l’intérêt commun (de la société) et non l’intérêt individuel. Was hat das mit dem Text zu tun?????keine Ahnung)
  • Lourdeur d’un dictionnaire : la perception de la lourdeur est relative à chaque personne, mais le dictionnaire a un poids, identique pour tout le monde, qui peut être défini en physique. àlourdeur : relatif, par rapport à nous, notre rapport au poids, poids : identique pour tout le monde. Même si une personne dit qu’il est lourd et une autre qu’il est léger, tout le monde s’entend sur ce qu’est la lourdeur (=quand c’est difficile à porter). àon ne peut pas dire n’importe quoi sur la nature du « lourd «.

Moments principaux de l’argumentation :

  • Il y a des Hommes bons (=justes) et des méchants (=injustes)
  • Les Hommes bons sont raisonnables et les Hommes méchants sont déraisonnables
  • Alternative : soit Socrate a raison, soit Protagoras (Philosophe que Socrate critique) a raison, Socrate montre que Protagoras se trompe et ainsi que lui a raison.
  • Thèse de Socrate : S’il y a des Hommes raisonnables et des Hommes déraisonnables alors je ne peux pas dire que la nature dépend des Hommes
  • Bien/malàmorale, domaine dans lequel on raisonne bien ou mal : science (maths, physique…) Raisonnable, déraisonnable : domaine de la connaissanceàSocrate fait de la moral une question de connaissance
  • Principe socratique important : Hitler a fait le mal par ignorance (il s’est trompé sur ce qui est bien). Est-ce que quelqu’un peut penser que quelque chose est mal et le faire quand même ? Socrate pense que non. Si on pense que quelque chose est bien et qu’on ne le fait pas, c’est parce qu’on n’a pas de courage. En effet, pour être moral, il faut du courage, du caractère, de la volonté. Le courage demande de la pratique. C’est possible d’apprendre à suivre ce qui est raisonnable. La connaissance en moral s’apprend. Socrate n’a peut-être pas pensé qu’il y avait peut-être un exercice nécessaire pour distinguer le bien du mal (il n’a peut-être pas pris en compte tous les aspects). Souvent on n’a pas le temps de réfléchir assez loin (pour savoir ce qui est bien ou mal).
  • Conséquence du texte : la nature propre des choses implique une nature propre des actions (actions morales : bien, mal agir). L’action morale concerne l’Homme. C’est lui qui va déterminer si quelque chose est bien ou mal. Mais cela est-il relatif à  chaque individu, chaque société, ou y a-t-il quelque chose d’objectivement humain ? Hans Küng : Y a-t-il quelque chose d’objectivement (=qui ne dépend pas simplement d’un sujet, pas relatif) inhumain ? Exemple : esclavageàL’instrumentalisation d’êtres humains est-elle objectivement inhumaine ? Par exemple, les Grecs ne pensaient pas que l’esclavage était inhumain, mais on peut se poser la question si c’est toujours inhumain de réduire qqn à l’état d’esclave (pour tout être humain en tout temps et en tout lieu n’y a-t-il pas des traitements qui sont inhumains ?). Les Droits de L’Homme pensent que l’esclavage est objectivement inhumain. Relativement ou objectivement inhumain ? àproblème posé par Socrate. Position sophistes : Ils pensent que la morale est relative selon le temps et le lieu, ils pensent donc que les droits de l’Hommes ne sont pas universels. Ils pensent que cela est une affaire de rapports, de relations (force argumentative) entre les individus. Chaque individu a son avis et c’est celui du plus fort qui s’impose. Mais on peut se demander si, quand on discute entre individus, il n’y aurait pas une nature à laquelle on se réfère.

Est-ce qu’un Homme souffre toujours d’être instrumentaliser ? L’esprit de l’Homme est assez développé pour qu’il se mette à la place de l’autre (àempathie).

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