Devoir de Philosophie

Sommes-nous bien conscients ?

Publié le 15/03/2009

Extrait du document

Le mot conscience vient du latin conscientia qui veut dire avec la science. Etre conscient, lorsque nous agissons, éprouvons quelque chose, réfléchissons signifie que nous possédons simultanément une connaissance de nos actes, sensations, réflexion. Cette connaissance peut avoir plusieurs degrés de clarté, depuis le sentiment le plus vague jusqu'au savoir le plus évident. La conscience est donc comme un redoublement à l'intérieur de nous même de ce que nous faisons ou pensons. La conscience que nous avons de nous même est toujours conscience de nos rapports au monde, de nos relations avec les autres êtres, les autres personnes. Cependant, les avis divergent et la conscience est utilisée selon différentes définitions. En effet, il y a une distinction entre la conscience conçue comme « conscience morale « permettant de distinguer le bien du mal et la conscience comme connaissance de soi et du monde, ayant un but principalement théorique. Nous pouvons alors nous poser la question « sommes nous bien conscients ? «. Pour répondre à cette question, nous allons donner une définition plus précise de la conscience en travaillant en trois parties. Dans un premier temps, nous verrons la relation entre conscience et liberté, dans une deuxième partie nous étudierons la conscience et la connaissance de soi et enfin, dans une dernière partie, la conscience et l'inconscient.

« montre que la conscience de l'homme a le pouvoir de s'élever au dessus de ces éléments, ce qui risque d'étouffer oud'aliéner l'homme.

« Toute conscience est conscience de quelque chose ».

D'après Husserl la conscience est la viséeintentionnelle d'une chose, pôle nécessaire vers lequel elle est orientée.

Elle est ainsi révélatrice d'une présenceimmédiate au monde, toujours relative à un quelque chose.

La conscience de soi est d'abord l'expérience immédiateque nous faisons de notre être et de notre pensée.

Nous avons conscience de la douleur qui nous assaille ou encorede nos sentiments.

Mais si nous pouvons également prendre conscience, c'est que la conscience est susceptibled'un progrès et qu'elle peut donc conquérir des domaines jusqu'ici ignorés.

En ce sens, notre conscience est uneactivité de relation.

L'animal, en tant qu'il perçoit, est conscient du milieu dans lequel il vit.

L'homme n'a pas leprivilège de cette conscience.

C'est la conscience de soi qui est sa marque distinctive, c\'est-à-dire la capacité dese réfléchir et de se représenter.

Se prenant pour un objet de réflexion, notre propre conscience apparaît alorscomme une série d'actes intentionnels tels que la mémoire, l'imagination, le sentiment ou encore le raisonnement.Elle est en eux comme un pourvoir d'unification et de cohésion.

N'est-ce pas cette unité qui caractérise unepersonne.

En réalisant une synthèse de la personne, la conscience rend possible la constitution d'une identité, d'un moi,malgré les changements que le temps introduit dans notre existence.

Quand on se pense, on se prend pour objet deréflexion.

L'unification de notre personne s'effectue alors, notre conscience rapporte les différents actes qui laconstituent à elle-même.

Le souvenir, par exemple, est ainsi l'acte par lequel notre conscience rapporte notre passédans le présent.

La conscience ne nous livre pas un savoir anonyme.

Elle unifie également notre existence.

Existern'est pas seulement être, selon l'étymologie, hors de soi, mais c'est aussi être rassemblé par la conscience de soi.Mais ce retour sur soi constitue-t-il pour autant une connaissance de soi ? Suffit-il d'être conscient pour seconnaître ? Nous avons un sentiment de nous même, que nous mettons difficilement en doute.

Cependant, unsentiment immédiat de notre être n'est pas une connaissance de qui nous sommes.

Il peut nous tromper sur le sensque nous prêtons à notre personne et à nos actions.

La psychanalyse nous enseigne que notre conscience estfondamentalement lacunaire dans la connaissance qu'elle nous donne de nos états psychiques.

La valeur objectivede l'introspection est limitée par le caractère temporel de l'existence, notre conscience n'est jamais qu'actuelle.

Quepouvons nous conclure avec certitude sur la teneur véritable de mon être si ma conscience n'est rien de plus qu'unsavoir présent ? La temporalité complique notre désir de nous connaître, notre identité apparaît comme un savoir incertain,jamais définitif.

La conscience nous place donc dans une situation ambiguë, elle ne serait ainsi qu'une connaissancevouée à être incomplète, tout en étant la seule forme concevable du savoir.

La connaissance de soi n'est pas unedonnée immédiate de la conscience.

Faut-il pour autant y renoncer ? Le « connais-toi toi-même » de Socrate est,dans une telle perspective, un but idéal.

Il peut, en ce sens, régler la visée de toute existence, d'un point de vueexistentiel, moral ou politique.

La conscience de soi est une visée de connaissance, non une connaissance.

Elle nepeut jamais nous assurer de la pleine possession de notre être, mais elle demeure la seule possibilité d'½uvrer à uneconnaissance de soi.

Nul homme ne peut y renoncer, il y va de son humanité.

La philosophie, dès son originegrecque, place l'homme dans le questionnement sur ce qu'il est, ce qui indique assez de connaissance de soi et uneexigence inévitable de la pensée.

Rêves, lapsus, actes manqués sont des signes d'une activité psychique autonome que Freud nommel'inconscient.

La conscience n'a pas le pouvoir immédiat de l'éclairer.

A l'inverse, l'inconscient peut modifier lecontenu de la conscience.

Le rêve, par exemple, oblige à prendre ne compte une puissance agissante, cause dephénomène psychiques.

Cette hypothèse est radicalement opposée à la vision traditionnelle qui, avec Descartes,faisait de la conscience le centre et le maître de la vie psychique.

Freud définit l'inconscient comme étant leregroupement de tout ce qui est refoulé.

L'inconscient permet, par des lapsus, actes manqués, rêves ou maladiestelle que la névrose, de faire ressurgir à la conscience le refoulé.

Il faut se rendre conscient, thème central de l'entreprise analytique freudienne, prendre conscience, au sensfort du verbe.

Ce travail de la conscience est une recherche de sens.

Ainsi, l'interprétation des rêves aussi bien quedes troubles psychiques consiste à affronter l'énigme qu'ils posent.

Même s'ils apparaissent insensés, la consciencecherche la sens latent qui peut s'y cacher.

S'il est vrai que l'inconscience en général et l'inconscient en particuliernous ont montré que la conscience n'est pas toute-puissante au sein de la vie psychique, et si nous avons pudouter de sa liberté, finalement, toute notre réflexion était là pour indiquer que cette liberté existait toujours.

Nous pouvons en conclure que nous sommes conscient mais pas « bien » conscient.

En effet, nous ne nousconnaissons pas réellement.

De plus, l'inconscient domine la conscience ce qui fait de nous de êtres inconscientsdénués de sens.

Ainsi, nous ne pouvons être réellement conscient uniquement si nous sommes intelligents et si nouspouvons avoir un jugement ou des pensées cohérentes.

De même que selon notre âge et notre état mental ouphysique, la conscience varie.

Effectivement, les enfants, les malades mentaux sont inconscients.

En outre,certains produits comme l'alcool ou les drogues nous rendent inconscients.

Sujet désiré en échange : Texte de De la démocratie en Amérique de Tocqueville (Bac 2008 - TES). »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles