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Sommes-nous ce que nous pensons être ?

Publié le 22/02/2012

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Sommes-nous ce que nous pensons être ?

« La personnalisation : L'identité personnelle n'est pas donnée comme un fait, comme une étiquette qu'il s'agirait seulement de lire.Elle est prise dans une dynamique.

Elle participe d'une prise de conscience personnelle.

C'est une chose assezétrange, mais on peut ne pas être pleinement « soi », tant que la conscience est encore trop « autre ».

Le soi indique le sujet de l'identité, c'est-à-dire ce qui est le même, quelque soit le changement : en sanskrit âtman,en grec auto, comme dans auto référent.

Être soi s'oppose à ne pas être soi, comme la possession de soi (de sa conscience, de ses moyens, de son intégrité, de sa volonté etc.) s'oppose à la dépossession de soi (idemde sa conscience, de ses moyens, de son intégrité, de sa volonté etc.).

La distinction peut s'entendre aussicomme être soi ou bien devenir autre, ou encore rester soi-même et devenir différent, devenir autre au point que celui qui me connaissait autrefois ne me reconnaît plus, ou que celui qui croyait en moi considère que j'aitellement changé dans mes conviction que je ne suis plus le même.Le moi s'identifie avec la désignation sociale du nom donné à un individu.

Quelle que soient les situations,chacun nous appelle par un nom, qui une fois connu, est toujours le même.

Quand nous sommes appelé parnotre nom et qu'il y a hésitation, nous disons : « qui vous demandez ? moi ? » C'est là un point de vue qui noussert de référence ordinaire : qui je suis ? Je suis « moi » ! et c'est tout.

Quant à développer ce que cela veutdire, le sens commun y rajoute une énumération du genre Pierre Durand, pharmacien, français, catholique,habitant à Ciboulette les bains, marié, père de 3 enfants etc.

La liste pourrait être longue.

Le soi est identifié àune série d' appartenances que je peux exhiber comme je peux étaler ma carte d'identité, mes cartes de club et mes cartes de crédit.

Il est dans la nature du moi de chercher, dans une foule d'activités égocentriques àaccroître son empire, à vouloir posséder et dominer.

Le moi ne saurait être sans une certaine volonté depuissance.

Quand il ne parvient pas à ses fin, cette volonté de puissance devient volonté d'impuissance, de dénégation de soi, de mépris de soi : ce qui veut dire en réalité une image négative (au fond je me déteste...)fabriquée par la pensée, comme la suffisance de l'ego correspond à une image pompeuse (moi, beau fort,intelligent...

et modeste ! ! !).Cette volonté de l'ego ne veut pas dire que le moi exprime l'intériorité la plus radicale.

Le moi, c'est l'idée que l'on se fait de soi quand on fait tourner toutes ses activités autour de sa petite personne .

Mais ce que je connais de moi, est-ce réellement ce que je suis? De toute manière, le moi peut très bien ne pas connaître lui-même, tout en exerçant en permanence sa tyrannie : il est ego maniaque.

Pire, il n'est même pas évident quecette possession qui fait que le moi veut s'enfler d'importance et se faire voir de son importance, puisseseulement maîtriser l'esprit dont est sorti le moi lui-même.

Le moi se possède-t-il lui-même ? N'est il pas dupede son propre pouvoir ? Cette volonté qui croit tout dominer, est-elle capable de se dominer elle-même ? Onpeut très bien croire être soi-même tout en étant soumis à autre chose que soi.

La croissance de la conscience est la conquête de soi et la découverte du sens de la Personne et non pas l'affirmation du moi sous telle ou telle forme.

Tel est le processus de personnalisation.

On reste soi-même tant que l'on est enpossession de sa conscience, tant que la conscience est libre vis-à-vis des altérations extérieures, tant quen'est pas compromise l'identité personnelle, tant que la personne conserve une intégrité qui lui permet derépondre de ses pensées et de ses actes en toute conscience. Voir texte de C.

G.

Jung, Dialectique du moi et de l'inconscient , p.

115,116. L'unité de la personne, considéré comme un objet composite est complexe et en devenir .

Elle est complexe parce que les identifications qui structure l'identité d'objet sont nombreuses.

Elle est en devenir, car la loi du temps nousempêche de vouloir rester le même.

Il faut distinguer la petite personne qui est le moi et ses prérogatives, le moi quiest d'abord une idée que je me fais de moi et la Personne qui est le sujet spirituel où s'incarne la Présence de l'âme.En un sens, je ne suis pas ce que je crois être et ce que je suis reste à découvrir par delà toute l'identification dansla nature même du sujet conscient.. »

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