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Sommes-nous les sujets de nos désirs ?

Publié le 27/02/2005

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Pour moi, l'activité humaine en général dérive d'intérêts particuliers, de fins spéciales ou, si l'on veut, d'intentions égoïstes, en ce sens que l'homme met toute l'énergie de son vouloir et de son caractère au service de ces buts en leur sacrifiant tout le reste. Ce contenu particulier coïncide avec la volonté de l'homme au point qu'il en constitue toute la détermination et en est inséparable : c'est là qu'il est ce qu'il est. Car l'individu est un « existant » ; ce n'est pas l' « homme général », celui-ci n'existant pas, mais, un homme déterminé. Le mot « caractère » exprime aussi cette détermination concrète de la volonté et de l'intelligence. Mais le caractère comprend en général toutes les particularités de l'individu, sa manière de se comporter dans la vie privée, etc. ; et n'indique pas la mise en action et en mouvement de cette détermination. Je dirai donc passion entendant par là la détermination du vouloir n'ont pas un contenu purement privé, mais constituent l'élément actif qui met en branle des actions universelles. L'intention, dans la mesure où elle est cette intériorité impuissante que courtisent les caractères faibles pour accoucher d'une souris, n'entre évidemment pas dans nos considérations. Nous disons donc que rien ne s'est fait sans être soutenu par l'intérêt de ceux qui y ont collaboré. Cet intérêt, nous l'appelons passion lorsque, refoulant tous les autres intérêts ou buts, l'individualité tout entière se projette sur un objectif avec toutes les fibres intérieures de son vouloir et concentre dans ce but ses forces et tous ses besoins.

Le désir est une tendance spontanée et consciente vers une fin connue ou imaginée. Ce qui signifie que ce que l’on désire, on le pense et on cherche à l’atteindre. Le désir appartient ainsi en propre à l’homme dans la mesure où il consiste précisément en un écart, au sein de l’être humain, entre ce qu’il est et ce qu’il conçoit qu’il pourrait être ou avoir. Etre sujet, c'est à la fois pouvoir exercer une ou des actions, mais cela peut aussi avoir un sens plus psychologique et signifier l’individu conscient de ses pensées et actes. Sommes-nous les sujets de nos désirs ? Sommes-nous conscients et maîtres de nos désirs, ou les subissons-nous ? Sommes-nous libres de désirer ? Le problème qui se pose est celui de savoir si les désirs sont un donné que l’homme accueille passivement, ou s’ils sont choisis et  activement nourris par des êtres conscients. Il faut se demander pourquoi, bien que semblant victimes de nos désirs (ils naîtraient en nous sans que nous les choisissions), nous sommes libres de les ressentir et de les maîtriser.

« 2- Qu'est-ce que subir ses désirs ? Nous sommes en un certain sens les objets de nos désirs parce que le désir doitêtre compris à partir du concept d' « Inconscient ». Texte de Freud Le noyau de l'Inconscient est constitué par des représentants de la pulsion qui veulent décharger leurinvestissement, donc par des motions de désir.

Ces motions pulsionnelles sont coordonnées les unes aux autres,persistent les unes à côté des autres sans s'influencer réciproquement et ne se contredisent pas entre elles.Lorsque deux motions de désirs dont les buts devraient nous paraître inconciliables sont activées simultanément, lesdeux motions ne se soustraient pas l'une de l'autre, ni ne se suppriment l'une l'autre, mais elles concourent à laformation d'un but intermédiaire, d'un compromis.

Il n'y a dans ce système ni négation, ni doute, ni degré dans lacertitude.

Tout cela n'est introduit que par le travail de la censure entre Inconscient et Pcs.

La négation est unsubstitut de refoulement d'un niveau supérieur.

Dans l'Inconscient, il n'y a que des contenus plus ou moinsfortement investis.

Il y règne une beaucoup plus grande mobilité des intensités d'investissement.

Par le processusde déplacement, une représentation peut transmettre tout son quantum d'investissement à une autre, par celui dela condensation, s'approprier tout l'investissement de plusieurs autres.

J'ai proposé de considérer ces deuxprocessus comme signes caractéristiques de ce que nous appelons le processus psychique primaire.

Dans le systèmePcs règne le processus secondaire (...).

Les processus du système Inconscient sont intemporels, c'est-à-dire qu'ilsne sont pas ordonnés dans le temps, ne sont pas modifiés par l'écoulement du temps, n'ont absolument aucunerelation avec le temps.

La relation au temps elle aussi est liée au travail du système Pcs.

Pas davantage lesprocessus Inconscient n'ont égard à la réalité.

Ils sont soumis au principe de plaisir; leur destin ne dépend que deleur force et de leur conformité ou non-conformité aux exigences de la régulation plaisir-déplaisir.

Résumons-nous :absence de contradiction, processus primaire (mobilité des investissements), intemporalité et substitution à laréalité extérieure de la réalité psychique, tels sont les caractères que nous devons nous attendre à trouver auxprocessus appartenant au système Inconscient. Transition : Nous ne sommes pas sujets de nos désirs au sens où ceux-ci nous conditionnent ; ils adviendraient à nous sans quenotre raison puisse les déterminer.

Est-ce vraiment le cas ? II- Pourquoi choisissons-nous nos désirs ? 1- Qu'est-ce qu'être libre de désirer ? En quoi peut-on affirmer que nos désirs dépendent de nous ? Est-ce en tantque nous sommes des êtres raisonnables ? Texte de Descartes Il me semble que l'erreur qu'on commet le plus ordinairement touchant les désirs est qu'on ne distingue pas assez leschoses qui dépendent entièrement de nous de celles qui n'en dépendent point: car, pour celles qui ne dépendentque de nous, c'est-à-dire de notre libre arbitre, il suffit de savoir qu'elles sont bonnes pour ne les pouvoir désireravec trop d'ardeur, à cause que c'est suivre la vertu que de faire les choses bonnes qui dépendent de nous.

Et ilest certain qu'on ne saurait avoir un désir trop ardent pour la vertu, outre que ce que nous désirons en cette façonne pouvant manquer de nous réussir, puisque c'est de nous seuls qu'il dépend, nous en recevons toujours toute lasatisfaction que nous en avons attendue.

Mais la faute qu'on a coutume de commettre en ceci n'est jamais qu'ondésire trop, c'est seulement qu'on désire trop peu ; et le souverain remède contre cela est de se délivrer l'espritautant qu'il se peut de toutes sortes d'autres désirs moins utiles, puis de tâcher de connaître bien clairement et deconsidérer avec attention la bonté de ce qui est à désirer. 2- Qu'est-ce qu'être maître de ses désirs ? Quel est le rapport entre désir et passion ? Nous sommes sujets de nosdésirs en tant que nous les déterminons librement. Texte de Platon à confronter avec... Parmi les plaisirs et les désirs non nécessaires, certains me semblent illégitimes ; ils sont probablement innés enchacun de nous mais réprimés par les lois et les désirs meilleurs, avec l'aide de la raison, ils peuvent, chez quelquesuns, être totalement extirpés ou ne rester qu'en petit nombre et affaiblis, tandis que chez les autres, ils subsistentplus forts et plus nombreux.

- Mais de quels désirs parles-tu ? - De ceux, répondis-je, qui s'éveillent pendant lesommeil, lorsque repose cette partie de l'âme qui est raisonnable, douce et faite pour commander à l'autre, et que lapartie bestiale et sauvage, gorgée de nourriture et de vin, tressaille, et après avoir secoué le sommeil, part enquête de satisfactions à donner à ses appétits.

Tu sais qu'en pareil cas elle ose tout, comme si elle était délivrée etaffranchie de toute honte et de toute prudence.

Elle ne craint point d'essayer, en imagination, de s'unir à sa mère,ou à qui que ce soit, homme, dieu ou bête, de se souiller de n'importe quel meurtre, et de ne s'abstenir d'aucunesorte de nourriture ; en un mot, il n'est point de folie, point d'impudence dont elle ne soit capable. ...

celui de Hegel Dans l'histoire universelle nous avons affaire à l'Idée telle qu'elle se manifeste dans l'élément de la volonté et de la. »

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