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Spinoza contre le scepticisme

Publié le 17/04/2009

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spinoza
[Les Sceptiques] « n'ont même pas conscience d'eux-mêmes; s'ils affirment quelque chose ou doutent de quelque chose, ils ne savent pas qu'ils affirment ou qu'ils doutent; ils disent qu'ils ne savent rien, et cela même qu'ils ne savent rien, ils déclarent l'ignorer; encore ne le disent-ils pas sans restriction, car ils craignent de s'avouer existants, alors qu'ils ne savent rien, si bien qu'il leur faut enfin garder le silence pour être sûrs de ne rien admettre qui ait senteur de vérité. Il faut, en définitive, s'abstenir de parler de sciences avec eux (car pour ce qui concerne l'usage de la vie et de la société, la nécessité les oblige à admettre leur propre existence, à chercher ce qui leur est utile, à affirmer et à nier sous serment bien des choses). Leur prouve-t-on quelque chose, en effet, ils ne savent si l'argumentation est probante ou défectueuse. S'ils nient, concèdent, ou opposent une objection, ils ne savent qu'ils nient, concèdent, ou opposent une objection; il faut donc les considérer comme des automates entièrement privés de pensée. » SPINOZA (Traité de la Réforme de l'Entendement)

• Qu'est-ce qui amène Spinoza à dire que les Sceptiques « n'ont même pas conscience d'eux-mêmes «? — Sens précis de « conscience « ici ? • Valeur de l'opposition entre « la pratique « des Sceptiques et leur « discours théorique « ? — Qu'en pensez-vous? • Que signifie ici « sciences « ? • Qu'est-ce qui peut amener Spinoza à dire qu'il faut « considérer les Sceptiques comme des automates entièrement privés de pensée « ? — Dans que) domaine? — Est-ce contradictoire avec ce qui est dit dans le parenthèse du texte? • Ce texte a-t-il encore un intérêt actuel? • En quoi est-il éminemment philosophique?

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