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Spinoza: Joie et usages de la vie

Publié le 17/04/2009

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spinoza
« Rien certes, hormis une superstition sauvage et triste, ne dépend de se réjouir. Car, en quoi fait-on mieux d'apaiser la soif et la faim que de chasser l'affliction? Tels sont mes arguments et ma conviction. e divinité et personne, hormis l'envieux, ne se réjouit de mon impuissance et de ma peine, ni n'attribue à notre vertu les larmes, les sanglots, la crainte et d'autres signes d'un esprit impuissant. Bien au contraire, plus nous éprouvons de la joie, et plus nous passons à une perfection plus grande... L'homme sage use donc des choses et s'en réjouit autant qu'il le peut (mais non point jusqu'au dégoût, car ce ne serait plus une jouissance). Je dis qu'il convient à un homme sage de réparer ses forces et de se réconforter au moyen d'aliments et de boissons agréables, pris avec modération, comme aussi au moyen de parfums, du charme des plantes verdoyantes, de la parure, de la musique, des jeux d'adresse, des spectacles et autres choses du même genre, dont chacun peut user sans dommage pour autrui. » SPINOZA

• Quels sont les arguments de Spinoza pour affirmer que «rien ne défend de se réjouir«? • Comment penser que « plus nous éprouvons de la joie, plus nous passons à une perfection plus grande «? • Le texte de Spinoza est-il une profession de foi épicurienne? — Le sage dont il parle détermine-t-il ce qu'est la sagesse comme Épicure? — Ou s'agit-il dans ce texte de tout autre chose? • En quoi cela a-t-il rapport avec « avoir plus de connaissance « ? • Ce texte est-il toujours actuel ? • En quoi présente-t-il un intérêt philosophique ? • Connaissez-vous d'autres positions à cet égard? (Cf. la position nietzschéenne, par exemple)?

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