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Spinoza: La liberté est une illusion

Publié le 05/01/2010

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spinoza
SPINOZA (Baruch). Né à Amsterdam en 1632, mort à La Haye en 1677. Il apprit l'hébreu, le latin, le français dans les écoles juives et latines, et travailla dans la maison de commerce familiale. Accusé d' « effroyables hérésies «, Spinoza échappa de peu à un assassinat en 1656, et fut excommunié de la synagogue la même année. Il apprit la taille des instruments d'optique, vendit des verres télescopes pour vivre, et s'initia à la philosophie de Descartes. Il constitua un cercle d'études près de Leyde, travailla intensément de 1663 à 1670, et acquit une réputation considérable. En 1670, il s'installa à La Haye, partageant sa vie entre la méditation philosophique et la taille des verres pour microscopes. Il fut chargé en 1673 d'une mission secrète auprès du prince de Condé et du maréchal de Luxembourg. Sa position devint ensuite de plus en plus difficile. Il se rendit à Amsterdam, mais renonça à s'y établir. En 1676, il reçut de nombreuses visites de Leibniz, qui niera plus tard l'avoir rencontré. Malade, il mit de l'ordre dans ses manuscrits, en brûla peut-être. Il mourut paisiblement et fut enterré dans la fosse commune. Un don anonyme permit la publication intégrale (le ses manuscrits. — Il professa un grand libéralisme en politique et se montra rationaliste dans les questions religieuses. Malgré un certain nombre d'ouvrages, on peut dire que Spinoza fut l'homme d'un seul livre : l'Ethique.

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« substance infinie, c'est-à-dire Dieu.

La nature naturée est le monde au point de vue des modes finis de lasubstance.

Il n'y a donc qu'une différence de points de vue entre Dieu et le monde.

Dans le système de Spinoza,Dieu est tout.

De l'infinité d'attributs infinis de la Substance infinie, deux seulement nous sont connus : l'étendue etla pensée.

Les choses finies sont des modes de ces attributs ; l'âme est un mode de la pensée et le corps un modede l'étendue.

Le libre-arbitre humain consiste dans l'ignorance des causes qui déterminent l'homme.

En acquérant unpouvoir sur ses passions, l'homme crée sa vraie liberté et parvient à aimer Dieu.

« Cet amour envers Dieu doitoccuper l'esprit au plus haut degré.

» La suprême vertu de l'esprit, c'est de connaître Dieu, qui « s'aime lui-mêmed'un amour intellectuel infini ». Spinoza ne définit pas les passions par leurs objets mais par leurs forces.

La joie est le passage de l'homme d'unemoindre à une plus grande perfection; la tristesse, inversement, est le passage de l'homme d'une plus grande à unemoins grande perfection.

L'amour est joie, la haine est tristesse, lorsque s'y ajoute l'idée d'une cause extérieure.Nietzsche écrira dans un esprit voisin: lorsque nous disons à quelqu'un «je t'aime», cela doit s'entendre de cettemanière: il y a en moi un désir dont je pense que tu pourras le satisfaire. Le désir est l'essence de l'homme, c'est-ii-dire l'effort par lequel l'homme s'efforce de persévérer dans son être.

—Spinoza La liberté, tant qu'elle est définie comme faculté de choisir entre des options contraires (libre arbitre) ou semblables(liberté d'indifférence) n'est, aux yeux de Spinoza, qu'un être de raison, une abstraction illusoire.

Le homme se croitlibre parce qu'il ignore les causes qui le déterminent: il est comme la pierre qui s'écrierait (la sotte!): «J'ai bien faitde choisir de tomber!» Il y a des choses que nous ne pouvons pas ne pas faire mais dont nous pensons néanmoinsque c'est nous qui les avons choisies.Mais si Spinoza récusait comme illusoire la liberté abstraite des hommes malheureux comme des pierres, c'est pourmieux la définir par rapport à la puissance.

Être libre, ce n'est pas «pouvoir faire», c'est faire (que l'on songe à laplaisanterie: «Il peut le faire...

Il peut le faire! Applaudissons-le!», alors qu'il s'est contenté de dire qu'il peut lefaire). Les hommes se trompent lorsqu'ils pensent être libres et cette opinion consiste en cela qu'ils sont conscients deleurs actions et ignorants des causes par lesquelles ils sont déterminés.

— Spinoza. »

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