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Suffit-il de voir ou de savoir ?

Publié le 27/02/2008

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Suffit-il de voir ou de savoir ?

« La perception semble être la base de notre connaissance du réel À la lecture du texte de Rousseau, on peut penser que c'est uniquement la « physique expérimentale» de la jeunesse qui peut établir un savoir qui ne soit pas une croyance.

La \ distinction entre savoir et croyance repose sur l'idée de vérification : nous croyons ce que nous ne pouvons pas v\ érifier par nous-mêmes, nous savons ce dont nous pouvons apporter la démonstration ou présenter l'évidence.\ Ainsi, un savoir qui serait uniquement fondé sur des lectures ne serait que de seconde main, par ouï-dire.

C'est ainsi\ que Socrate condamnait l'écriture qui donne au lecteur l'illusion de savoir vraiment ce qu'il lit alors qu'il ne fait p\ lus véritablement l'effort de connaître la chose elle- même. Mais elle se révèle insuffisante et peu fiable Socrate ne pensait pourtant pas que la perception suffit à fonder un \ savoir : elle ne permet selon lui que de former une opinion.

La perception n'est en effet pas toujours fidèle à la\ réalité.

Nous pouvons être victimes Musions (d'optique par exemple, comme lorsque nous voyons un mirage) ;\ et voyons la réalité par rapport à notre point de vue subjectif, en fonction de nos besoins, de notre taille, de \ l'acuité de nos sens ...

On voit donc que le savoir procuré par la perception est nécessairement limité et p\ eu fiable.

Si on en restait à la perception, il faudrait admettre que c'est le Soleil qui tourne autour de la Terre et qu'il est \ une petite pastille qui glisse sur le ciel.

Le développement des sciences depuis Descartes repose sur l'idée que la théorie, qui est l'oeuvre de la «raison intellectuelle », est indispensable pour dépasser le simple témoignage des sens et organiser une connaissance véritablement rigoureuse qui ne soit plus soumise à une appréci\ ation subjective mais à des calculs mathématiques. Le scientifique ne cherche plus vraiment à interpréter ce qu'il perçoit, il cherche à mettre en évidence par l'expérience ce que la théorie prédit. La perception fonde pourtant notre image du monde La science moderne ne suit pourtant pas Descartes qui pensait que la certitude scientifique repose sur des premières vérités «innées» mises en notre esprit par D\ ieu.

Hume a proposé une interprétation «empiriste» du savoir\ , selon laquelle toute connaissance provient de l'expérience sensible.

La théorie donne plus de rigueur à cette expérience, elle permet de se débarrasser de certaines faiblesses,\ elle favorise la fabrication d'instruments qui nous permettent de percevoir des choses que nos sens ne pourraient pas dét\ ecter; mais notre perception a contribué à forger notre image du monde et c'est à partir d'elle que nous envisageons les questions que la théorie devra résoudre. Conclusion Il serait sans doute un peu rapide de dire que la perception suffit à\ fonder un savoir, sauf s'il s'agit seulement du savoir pratique qui nous permet de survivre ; mais il y a longtemps que \ toutes nos possibilités d'existence supposent des techniques qui résultent d'un savoir bien plus élaboré que \ ce qui est rendu possible par la perception spontanée. De façon générale, la perception est donc la source première\ du savoir, mais ne permet pas véritablement de fonder un savoir rigoureux. ROUSSEAU (Jean-Jacques).

Né à Genève en 1712, mort à Ermenonville en 1778. Il n'est pas dans notre propos de résumer la vie de Rousseau, sou sé\ jour aux Charmettes chez Mme de Warens, à Montmorency chez Mme d'Épinay, ses travaux de musique, sa persécution par les catholiques comme par les protestants, son voyage en Angleterre après sa fuite de Suisse ou l'h\ ospitalité du marquis de Girardin à Ermenonville. Non plus que la mise à l'Assistance Publique des cinq enfants qu'il e\ ut de Thérèse Levasseur, ou sa brouille avec Grimm et Diderot.

Jean-Jacques Rousseau fut seul, chassé de partout, et c'est en méditant sur son existence malheureuse, qu'il a pu énoncer sa doctrine de philosophe.

Sa philoso\ phie n'est pas un système, mais une vision de la condition humaine.

— Contrairement aux Encyclopédistes, l'homme, pour Rousseau, est naturellement bon et juste.

Il fut heureux lorsqu'il vivait sans réfléchir, au milieu d\ e la nature, uniquement préoccupé des soins matériels de la vie quotidienne.

Puis, il a cherché à paraître, à dominer.

Il a inventé la propriété.

Sont venus l'inquiétude d'esprit, le goût du luxe, l'ambition, l'inégalité, les vices, \ la philosophie.

La société a corrompu l'homme, en l'élevant à\ la moralité.

La vie idéale n'est pas le retour à l'état de n\ ature ; mais elle doit se rapprocher le plus possible de la vie naturelle.

C'est le coeur qui fournit à l'homme la preuve des véri\ tés morales et religieuses, qui lui permet de goûter aux plaisirs de la générosité, de la bienfaisance, de l'amitié\ .

L'enfant, naturellement bon, doit être éduqué de façon«\ négative».

Il faut laisser libre cours à son propre développement.

Rousseau prône les vertus de l'intuition et de l'émotion.

— Le fondement de toute société, c'est le contrat\ social, par lequel chaque contractant renonce à sa. »

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