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« Suis-je l'auteur de mes pensées ? »

Publié le 23/07/2010

Extrait du document

1/ l'évidence que mes pensées émanent de moi s'impose spontanément au titre d'un constat

2/ Cependant l'objection d'un inconscient -pulsionnel ou cérébral- ne peut être évacuée : Descartes lui-même admettait un déterminisme cérébral obérant notre pure liberté de sujet pensant ( les passions de l'âme : exemple de la 'petite fille louche' )

3/ Et toutefois pour s'en tenir au débat avec la psychanalyse qui ne reconnaît aucune liberté à l'esprit, est-il si légitime de parler des pensées de l'inconscient comme le font les freudiens ? L'activité des flux psychiques inconscients n'inclut nullement la possibilité de se savoir et encore moins la possibilité de former une idée vraie des choses ( l'inconscient n'est en rien une conscience : pour pouvoir questionner la bizarrerie d'un rêve, il faut être éveillé ! ) Or « penser, c'est savoir ce qu'on pense «

« choses ( l'inconscient n'est en rien une conscience : pour pouvoir questionner la bizarrerie d'un rêve, il faut être éveillé ! ) Or « penser, c'est savoir ce qu'on pense » ( Alain) - l'intentionnalité est un critère décisif .

Sans doute une grande part de ma vie m'échappe-t-elle, sansdoute aussi la conscience introduit-elle sa propre scission intime, son propre sentiment d'étrangeté au sein même de la vie de l'esprit : mais c'est au niveau de ma pensée - de la conscience par laquelle elle s'exprime- que le sens de ce que je sens m'apparaît ; je peux et je dois travailler à donner forme de raison à cette part de pensée qui m'incombe - de façon d'une part d'être en mesure de m'accorder avec moi même puis d'être en mesure d' accorderma pensée à celle d'autrui (sans la confondre avec celle ci ) ; je peux et dois prétendre à être l'auteur de mespensées : si l'auctor des latins est l'instigateur et le garant d'une chose-il fonde et établit—je suis bien celui qui doit s'autoriser à se dire l'auteur de ses pensées : mais ce n'est plus alors un constat, c'est une promesse de soi à soi . Se dire l'auteur de ses pensées n'est pas ignorer la part considérable d'ombre ( qu'on songe à la douleur d'Œdipedécouvrant la béance de l'illusion en lui ) mais c'est dire que le rapport à soi n'est pas que d'ordre imaginaire, qu'il est le gage d'une reprise de soi par soi toujours possible, qu'il y a là une tâche indéfiniment recommencée et que c'est le souci de cette tâche qui fait l'humanité de l'homme . ************* NB : chaque terme technique' engagé ( par ex.

'déterminisme pulsionnel ' ), chaque exemple ( par ex.

la petitefille louche ) doit être soigneusement exposé et expliqué : ne demeurez jamais allusif ou implicite sur ce quipeut vous 'donner des points' Toutes mes pensées sont par définition le résultat d'une activité mentale, le produit d'un acte de réflexion quirenvois comme tel à un sujet pensant.Toutes pensées doivent être attribuées à un sujet qui en est l'auteur, l'unique référant.

Il semble aller de soi que jesuis l'auteur de toutes mes pensées.

Qui d'autre, en effet, pourrait en être l'auteur puisque c'est bien de mespensées dont il s'agit.

Mes pensées ne peuvent émaner que de moi-même, elles sont mon ouvre puisque c'est biende mes pensées dont il s'agit.Dès lors, se demander si je suis bien l'auteur de toutes mes pensées a-t-il du sens ?Est-ce signifier par là que certaines d'entre elles ne viendraient pas de moi-même, qu'elles m'échapperaient ? Ceserait admettre que je ne serais pas le maître, l'auteur, le responsable de mes pensées et que parfois je ne feraisque reproduire des penses emprunter à d'autres et qui n'auraient pas fait l'objet d'une réflexion conséquente ;Ce serait de me déposséder de mon activité de réflexion.

Comment puis-je l'accepter puisque c'est ma liberté qui esten jeu.

Et d'ailleurs, comment puis-je faire mienne des pensées et me les approprier sans réflexion de ma part ? Quesignifie s'approprier des pensées, si ce n'est repenser des pensées, en nourrir sa réflexion et ainsi être l'auteur detoutes ces pensées ? I.

PENSER DOIT ÊTRE UNE ACTIVITÉ REFLECHIE ET CONSCIENTE D'ELLE-MÊME Quelles sont les difficultés rencontrées et qui m'empêche d'être l'auteur de toutes mes pensées ? Paresse d'esprit :il est tellement plus facile de modeler sa pensée sur celle des autres.

La réflexion personnelle exige un effort et parnature nous répugnons à l'effort.

Passion : par exemple, la haine fait qu'on juge mal celui que l'on hait parce qu'on lehait.

L'amour à sa propre manière rend aveugle.

Coutumes : les habitudes, les coutumes sont par natureconservateur et peuvent être source d'idée reçue donc de préjugés.

Être socialement déterminé : chaque classesociale à ses manières de réagir qui lui sont propres.

C'est le fait d'obéir malgré soi à l'idéologie dominante de lasociété.

Education : La plupart de nos erreurs proviennent de jugements que nous n'avons pas formé de nous même. »

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