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Suis-je bien ce que ma conscience me dit que je suis ?

Publié le 11/05/2011

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conscience

     La connaissance Est-ce qu'a l'homme de ses pensées, de ses sentiments et de ses actes. La conscience, par cette possibilité qu'elle a de faire retour sur elle-même, est toujours également conscience de soi. C'est elle qui fait de l'homme un sujet, capable de penser le monde qui l'entoure. Mais, ce que je suis est une chose. La conscience que j'ai de moi-même en est une autre. La preuve en est qu'autrui est capable de me révéler des traits inconnus de ma personnalité. De plus, nombre de mécanismes inconscients viennent troubler la connaissance que j'ai de moi-même. La conscience peut-elle nous apporter tout ce que nous sommes ou reste-t-il des parts d'ombres ? Ce que nous pensons être reflète-t-il toujours la vérité de ce que nous sommes ? Dans un premier temps, nous étudierons les cas où nous sommes ce que nous pensons être et montrerons alors à quel point notre connaissance est limitée. Puis, dans une deuxième partie nous parlerons du cas où nous ne sommes pas ce que nous pensons être, et des parts d'ombres qui restent de notre connaissance.   

conscience

« D'un autre côté, Rousseau, a déclaré « Conscience ! Conscience ! Instinct divin, immortelle et céleste voix ; guideassuré d'un être ignorant et borné, mais intelligent et libre ; juge infaillible du bien et du mal, qui rend l'hommesemblable à Dieu, c'est toi qui fait l'excellence de sa nature et la moralité de ses actions.

».

Dans cette citation, ilindique alors à quel point la conscience, propre à l'homme et qui le caractérise, est importante aussi dans sa visiondu monde.

C'est la conscience morale qui lui permet de distinguer le bien du mal, par exemple.

C'est donc laconscience qui serait à la base de la subjectivité, or, cette dernière qualité est propre à chaque être humain.

Il ladéfinit comme un juge qui ne peut être trompé par les préjugés, qui demeure le même, inflexible, quelles que soientles vicissitudes de la vie.

C'est un juge auquel on peut donc toujours se rapporter avec assurance.

Rousseau préciseque la conscience morale ne peut être le privilège de certains hommes tandis que les autres seraient comme portéspar nature à l'immoralité, soumis irrémédiablement au vice.

La voix morale qui est purement intérieure, privée, n'endemeure pas moins commune et la même pour tous les hommes.

Elle est universelle.

Les différences de moralitéentre les hommes ne dépendent que de leur décision d'écouter ou non cette voix, de lui porter ou non attention.

Laconscience morale est un instinct qui, cela est très important, ne nous conduit pas aveuglément mais est aucontraire le signe de notre liberté.

Cette conscience serait cependant plus ancrée dans notre vie que la raison,étant donné qu'elle reposerait davantage sur nos sentiments, plutôt que sur notre esprit.

En connaissance cettesensibilité qui nous est propre, on apprendrait ainsi à se connaitre davantage.

C'est donc elle qui est à la base detout ce que nous pouvons apprendre sur nous.

L'importance de la conscience morale n'est cependant pasnégligeable.

On peut la concevoir comme un retour sur soi, un redoublement qui est indispensable à la pensée, carpenser sans accepter de penser que l'on pense serait quelque chose d'anormal.

La conscience aurait alors toujoursune légère valeur morale, qu'importe les cas, car elle entraine nécessaire le questionnement de soi, et réfléchir sursoi revient à affiner sa morale et ses valeurs.

La conscience ne nous apporte donc pas selon nos connaissance «physiques » et théorique, mais aussi des valeurs plus humaines.La conscience a donc une influence sur notre connaissance de nous même.

Cependant, elle reste limitée, car il estimpossible d'aboutir à une connaissance absolue de soi même et l'influence extérieure peut modifier notreconscience. La conscience subit de nombreux facteurs qui peuvent alors intervenir sur notre propre vision de choses et alorsnotre propre vision de nous-mêmes.

De plus, pour aboutir à une connaissance parfaite, il faut réussir uneintrospection complète de chaque partie de notre être.Lorsque nous rencontrons quelqu'un, il y a une phase, selon laquelle nous apprenons à nous découvrir.

Or, durantcette phase, nous pouvons nous rendre compte de certains points communs avec cette personne.

Ce sont cespoints communs qui nous amèneront ensuite à être amis.

Certes, si la conscience de ces points semblables chez l'uncomme chez l'autre témoigne d'une connaissance de nous même, et donc favorise la supposition que nous avonsconscience de ce que nous sommes, il est possible et justifié de penser que nous cherchons également chez l'autre,ce que nous ne sommes pas.

J'entends par là, que, par exemple, dans le cas de l'amour, nous n'aimons pasréellement l'autre personne mais plutôt ce qu'elle nous fait paraître.

Ainsi, parce qu'elle nous aime, nous l'aimons, carelle donne une image méliorative de ce que nous sommes.

C'est d'ailleurs ce que dit Pascal, « Nous voulons vivredans l'idée des autres une vie imaginaire ».

En effet, c'est bien la vision que l'autre donne de nous que nous nouscomplaisons et nous ne recherchons pas réellement à connaître qui nous sommes, nous contentant de rester dans le« boîte » qu'on nous a attribué.

De plus, dans cet amour, nous cherchons également à nous connaitre car laprésence de l'autre à nos côtés peut nous amener à prendre conscience de certains points de notre caractère, parexemple, ou même nous amener à nous poser certaines questions.

Pour le premier cas, c'est par exemple ce qu'il sepasse lorsque nous nous rendons compte que nous sommes jaloux.

Avant d'être amoureux, nous ne le savions pas,or, désormais, nous le sommes.

Ainsi, cela prouve que notre connaissance de nous même est limitée, et qu'au longde notre vie, nous chercherons des facteurs qui pourrons nous aider à prendre davantage conscience de ce quenous sommes.

Pour ce qui est des valeurs, c'est le cas lors d'une dispute, par exemple.

Un sujet aussi trivial que lemariage peut amener à nous poser différentes questions : A-t-il une autre signification que celle judiciaire, parexemple.

La présence de l'autre stimule notre esprit, nous oblige à nous interroger, et ainsi, à faire uneintrospection.

C'est d'ailleurs ce que déclare Sartre en déclarant « Autrui est le médiateur indispensable entre moi etmoi-même ».

Il note ici l'important d'une autre personne dans notre connaissance de nous même.

Cependant, il estimportant de noter que notre connaissance de nous-mêmes restera éternellement incomplète.

En effet, il seraitimpossible d'avoir un avis arrêté sur chaque sujet de la vie, et même à les rencontrer au cours de notre existence.L'esprit humain est caractérisé par sa complexité et par chaque petit détail qui le constitue.

Parfois, un simple détailpeut nous prendre plusieurs années avant que nous découvrions vraiment ce que nous en pensons, et donc quenous découvrions une nouvelle facette de notre personnalité.

Il est propre à l'homme de se construire chaque jour,or, si nous étions déjà complet, et que nous avions une conscience absolue de ce que nous sommes, nous noussuffirions à nous même, n'aurions plus besoin des autres.

Cependant, c'est également une caractéristique principalede l'homme : celle de s'attacher aux autres.

D'après Pascal, de plus, l'homme refuserait de s'interroger sur lui-mêmetrop profondément « Tout le maheur des hommes vient d'une seule chose, qui est de ne pas savoir demeurer enrepos dans une chambre ».

En effet, s'il venait à le faire, il se rendrait alors compte de choses qu'il ne souhaite passavoir.

Il y a donc aussi une certaine peur de la vérité accumulée à une sensation de savoir déjà tout.

Mais aussi,d'après Spinoza, notre conscience ne serait qu'une illusion.

Ce dont j'ai conscience, c'est ce que je veux, désire etfais mais non les causes qui expliquent ce que je veux, désire et fais.

Les hommes sont conscients de leurs actionset ignorants des causes par où ils sont déterminés.

Nonobstant tout ca, nous sommes également parfois dansl'opinion, ce qui contredit notre idée de pensée qui nous est propre.

C'est en effet ce que déclare Socrate : « lesophiste croit savoir quelque chose, alors qu'il ne sait rien ».

En effet, les préjugés peuvent fausser notre idée denous même.

C'est le cas de l'effet de masse.

On peut en venir à croire quelque chose de faux, parce que toutes lespersonnes autour de nous y croient.

C'est le cas, par exemple, si mille personnes déclarent que cette forme. »

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