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Suis-je le même en des temps différents ?

Publié le 09/01/2013

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Hemery Maxime Suis-je le même en des temps différents ? L'homme, dans son sens moderne, se considère comme étant libre : en effet, il se pense seul maître de sa vie qu'il oriente en fonction de ses choix personnels. Malgré ses choix, depuis son enfance et sa confrontation avec autrui, l'Homme a conscience de son « moi «, et se reconnaît dans les étapes précédentes de sa vie. Car le « je « cultive le paradoxe de rester profondément le même dans un contexte de changement profond. Ainsi, le « moi « ne trouverait son identité que dans la continuité, où confronté aux autres conscience il serait la somme de nombreuses caractéristiques. Il n'en reste pas moins qu'en réalité, nous ne cessons de changer. L'expérience, nos actes et les choix qu'impose la vie à tout homme contribuent à la transformation du « moi «, de la « défiguration de l'âme « Chrétienne à « l'identité de l'expérience « de David Hume. Ces mêmes évènements transforment notre apparence vis-à-vis d'autrui, qui ne nous reconnaît parfois plus. La conscience est condamnée à vivre dans le présent, bloqué entre le passé et le futur. L'Homme du futur est-il différent de l'Homme du passé ? L'enfant est-il différent de l'adolescent, puis de l'adulte qu'il sera ? La conscience est-elle condamnée à être transformée, n'ayant une identité propre qui ne serait qu'éphémère ? La vertu reste-t-elle le fruit d'un travail méthodique, si l'Homme est en réalité condamné à rester lui-même ? La question posé part du principe que « je « existe, selon le principe Cartésien qui voudrait l'existence de la conscience comme indubitable. Il s'agit donc de savoir si ce « moi « qui est la seule certitude concrète subit, à travers le temps et les époques, quelconques changements ou reste-t-il identique à ce qu'il était ? Moi, qui ne suis ...
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« Donner une définition de la conscience demande de d épasser le concept seul de   la pens ée comme  étant le reflet du «   moi   ». Il est pr éférable de s’en tenir  à   Descartes qui consid érait que  «   dubito ergo cogito, cogito ergo sum, sive   existe   »  («    je doute donc je pense, je pense donc je suis, si j’existe   »). Car   penser c’est avoir conscience, c’est r éfléchir sur la pens ée que l’on a, et en   dehors d’une pens ée qui se pense, rien n’existe. Ainsi, pour Ren é Descartes,   philosophe Fran çais du XVII ème si ècle, l’existence de la pens ée est indubitable,   dans la mesure o ù douter de cette conscience est en soi la preuve supr ême de   l’activit é de la pens ée, vient ainsi la Conscience. Mais la pens ée Cart ésienne   d épasse ce qui peut sembler en premier lieu comme un simple truisme   :  étant   trahi par mes propres sens, qui sont les premiers fondements de mes erreurs, je   ne peux comprendre qu’avec des pr éjug és, qu’il est n écessaire d’ éradiquer par le   raisonnement logique. Il s’av ère donc que je ne suis qu’une chose dont toute la   nature n’est que de penser. Descartes s épare ainsi la conscience du corps   : la   conscience, de par l’activit é de penser, est continue et permanente, tandis que le   corps lui est tout­ à­fait discontinu, compos é d’une multitude d’automatismes.

  Ainsi dans la logique du Cogito le sujet, pris du point de vue de la conscience,   reste identique en tout temps, car il a pour seul et unique objectif que de   continuer dans l’activit é de pens ée qui permanente. Tout choix, conflit avec   autrui, exp érience n’appartiennent qu’au corps, et ne sont que des stimulations   physiologiques. Le corps se transforme, mais pas l’ âme, donc pas le sujet. Cette   conclusion s‘explique par le contexte dans lequel se situe Descartes. En effet le   philosophe Fran çais par sa vie en Hollande et en Su ède ( à la marge en France) se   retrouve plusieurs fois confront é au Protestantisme, religion qu’il n’ épousera pas   mais qui l’influencera beaucoup, notamment dans ce d éterminisme, l’ âme   restant elle­m ême, condamn ée ou b énite d ès la cr éation par le Divin, et  étant   tout­ à­fait d étach ée de la chair, qui se transforme par l’action du temps qui   passe. Ainsi, un tel d éterminisme, une telle fatalit é, qu’est la continuit é de l’ âme   en une identit é unique, pose la question de la morale et des r ègles sociales,   certes indispensable  à l’usage de la vie, mais th éoriquement douteuse  à la   lecture de ce point de vue. De nombreux philosophes critiqueront la pens ée  . »

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