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Sujet : Est-il raisonnable de se représenter le vivant comme une machine ?

Publié le 22/07/2010

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Essayer de reproduire le vivant à l'aide des robots est une des grandes préoccupations de l'homme du 21° siècle. Sans cesse, il perfectionne les machines et les fait ressembler de plus en plus à des êtres vivants. La preuve la plus probante de ce phénomène est que les robots de demain seront désormais couvert d'une peau identique à celle des êtres humains, dans laquelle il y aura des capteurs de chaleur, d'humidité ... c'est à dire une peau qui aura les même fonctions que celle des êtres vivants. Cependant, on voit bien avec l'émergence de ces robots, ô combien il est difficile de représenter le vivant à travers une machine. Car quand bien même il est possible de reproduire le physique d'un être vivant, sur un robot, il demeure déjà plus complexe de le doter d'émotions, tel un être vivant, ou encore de lui donner une âme. Ainsi il nous est déjà permis de noter une différence essentielle qui existe entre le vivant et la machine. Contrairement à ce qu'est la machine, la vie représente la poussée de liberté s'exerçant contre la matière inerte, qui débute à la bactérie et s'arrête à l'homme d'aujourd'hui. Ainsi, considérer que l'inerte, ou que la machine (quelques chose qui n'a pas connu un processus d'évolution semblable à celui du vivant) appartiennent au vivant pourrait apparaître comme erroné. C'est pourquoi on pourrait se demander s'il est raisonnable de se représenter le vivant comme une machine ? A quelles conditions peut-on comparer le vivant et la machine ? A première vue, il n'apparait pas raisonnable de se représenter le vivant comme une machine, dans la mesure où nous avons déjà pu évoquer quelques différences importantes existants entre ces deux notions, cependant certaines analyses, comme celle de R.Descartes au sujet des animaux machine nous amène à continuer notre étude, car il apparaît comme raisonnable de la faire puisque il existe une thèse montrant que dans une certaine mesure, une partie du vivant peut être comparé à une machine. En effet, dans un certains sens, on voit que la vivant peut être rapporter à une machine, car la machine désigne un appareil plus ou moins complexe, conçu pour accomplir des tâches. Par ailleurs, elle peut désigner un ensemble organisé qui fonctionne comme un mécanisme. Ainsi on peut voir que certains être vivant, dans la nature, on des fonctions identiques à celles de la  machine.  Afin de traiter la question essentielle que nous avons évoqué, dans un premier temps, nous traiterons de la thèse de Descartes au sujet des animaux machine et ainsi nous verrons dans quelle mesure le vivant peut être représenter comme une machine. Dans un second temps, pour répondre à la thèse de Descartes, nous étudierons la thèse de  Kant, qui dit qu'au contraire, les animaux ne sont pas des machines et nous verrons la thèse de Bergson sur la définition de l'être vivant et donc les différences qui existent entre la vivant et la machine. Et enfin, dans un troisième temps, nous élargirons notre définition de l'être vivant, notamment grâce au système de valeur propre au vivant, afin de montrer à quel point celui-ci s'oppose à la machine. 

 Contrairement à l'être vivant, un état mécanique ne se défini pas par rapport à des valeurs. En effet, la machine n'évolue pas comme elle souhaite, sous l'influence de valeurs qui lui seraient propres. Elle est incapable de s'en fixer. En effet, c'est l'homme qui guide son comportement et qui détermine les actions qu'elle devra exécuter, et cela en fonction des valeurs propre à l'homme. Car les êtres vivant et à plus forte raison les êtres humains, gère leur comportement en fonction de leur valeur. Par exemple, un homme peut décider d'aller faire la guerre à un pays voisin si la valeur qu'il  défend est celle de la liberté des hommes du monde. De plus, contrairement à la machine, le vivant possède des normes. Prenons par exemple le cas de la tailles des hommes dans un pays donné. Si l'on construit un graphique illustrant la taille de chacun, on arrive à une courbe de Gausz, avec laquelle on peut remarquer que le plus grand nombre d'individu se situe à la taille moyenne du total des individus. Cela n'est pas la même chose pour les machines. C'est l'homme qui en les créant décide de leur taille. Aucune norme n'est en vigueur, ce qui explique que les machines peuvent être radicalement différentes entre elles. Avec cette normativité du vivant, on voit ce qui est capable de se définir soi même. C'est le vivant lui même qui instaure ses normes, et non pas quelques lois transcendantes. Pour illustrer cela, prenons l'exemple le plus convaincant, qu'est celui de l'enfant. L'enfant possède une avidité qui le pousse sans cesse à passer à de nouvelles normes, ainsi on constate une évolution de la norme. Tout comme l'enfant, l'individu sain aime changer ses normes, quitte à prendre des risques. Ainsi, on ne peut pas concevoir un être vivant sans normes, alors que cela est tout à fat possible pour la machine. La machine n'implique pas l'existence de l'homme, sauf si il y a une volonté de la part de l'homme de créer une ressemblance entre le vivant et la machine, c'est le cas des robots.  Pour rebondir sur le discours de Descartes, évoqué dans notre première partie, et qui disait que Descartes n'admet aucune différence fondamentale entre les machines artisanales et les corps naturels, nous allons nous demander si on peut vraiment soigner un être vivant comme on répare une machine ? La maladie comme la panne, vient entraver le fonctionnement normal du corps, mais la maladie est une initiative ou une réponse de l'organisme. Ainsi on ne peut pas dire que la maladie est une entité qui viendrait se greffer sur un être vivant. Dans la conception de Saint Augustin, la maladie est une manifestation de la vie, elle fait parie des stratégies et des modes de régulation par lesquels la vie se maintient. Réparer une machine, revient à changer quelques pièces pour que le tout fonctionne à nouveau. Soigner un individu, c'est bien plus que cela. Il faut par exemple être capable de chasser le virus qui attaque l'être vivant ou d'éliminer la bactérie étant la cause la maladie. La machine ne connait pas cela. Cependant, de plus en plus, avec le développement de la technologie, on assiste on assiste à des guérison de maladie, au cours desquelles on remplace une partie défectueuse de l'organisme (un cœur) par une partie du même type, prélevée chez un autre être vivant, ce qui pourrait faire penser à la réparation d'une machine, alors qu'il s'agit belle et bien d'un être vivant.    Tout au long de notre développement, nous avons pu montrer les différences qui existaient entre le vivant et la machine, et les raisons pour lesquelles il apparaissait comme déraisonnable de représenter le vivant comme une machine. En effet, bien que Descartes dise que la vivant, dans sa façon la plus simpliste, pourrait être représenté comme un agencement de tuyaux, d'engrenages et autres ressorts microscopiques, nous avons vu que le vivant était bien plus que cela. Tous d'abord, il est une entité dotée d'une âme, chose que ne possède pas les machines. Par ailleurs, le vivant n'est pas éternel, et c'est justement cette âme en question qui détermine la durée de vie de chaque être et qui permet de maintenir les parties entre elles, pendant la durée de vie. Nous avons aussi vu que le vivant décidait de son action en fonction des valeurs qu'il possède, alors que les machines, à l'origine ne sont pas auteur de leur mouvement, et celui-ci est déterminé par les valeurs de leur créateur : les êtres vivants. Par ailleurs le vivant est doté de normes, qui sont à la base de la vie. Cependant nous avons vu que de plus en plus, conjointement au développement de la technologie, le traitement de la maladie chez l'homme pouvait être assimilé à une réparation chez la machine. C'est dans cette condition et seulement dans celle-ci, qu'il apparaît comme raisonnable de se représenter le vivant comme une machine.

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