Sujets de compositions françaises sur Andromaque de Racine

et d'exposés 1. — Hector et Astyanax ne paraissent pas dans Andromaque. Quelle place tiennent-ils cependant dans l'action de la tragédie? 2. — Après le succès d'Andromaque, les partisans de Corneille accusaient Racine de ne pas faire de drames historiques et de ne pouvoir écrire que des tragédies d'amour. Ces reproches étaient-ils fondés? 3. — Andromaque est allée demander au souvenir d'Hector une inspiration suprême pour résoudre le plus tragique des cas de conscience, et, après quelques instants de pieux recueillement sur le tombeau d'Hector, elle a décidé de suivre Pyrrhus aux autels, mais de se tuer aussitôt après la cérémonie. Elle fait part de sa décision à sa confidente Céphise et ajoute : « Je confie à tes soins mon unique trésor... sacrifié mon sang, ma haine et mon amour « (IV, 1. Vers 1103-1124). Analysez avec précision cette tirade, en vous attachant à y étudier les sentiments que manifeste Andromaque, l'ordre dans lequel elle énumère ses dernières volontés, ses expressions les plus dignes de remarque, l'accent général de ses paroles, et dites, d'après cela, quel caractère et quelle âme se peignent en ces vers. 4. — On sait que Louis XIV aimait à donner devant les ambassadeurs des puissances étrangères des fêtes capables de leur laisser la plus haute idée de la civilisation française. Vous supposerez qu'après une de ces fêtes où aura été représentée une comédie de Molière ou une tragédie de Racine, un ambassadeur écrit à un de ses collègues pour lui exprimer toute son admiration. 5. — La Bruyère, combattant la thèse simpliste qui veut que Corneille soit uniquement grand et Racine uniquement touchant, estime que le grand et le merveilleux n'ont pas manqué à Racine, non plus qu'à Corneille le touchant et le pathétique. Vous discuterez cette opinion. 6. — « Toute l'invention, dit Racine, consiste à faire quelque chose de rien. « Expliquez cette phrase par une étude d'Andromaque. 7. — « Si notre coeur, écrivait Beaumarchais, entre pour quelque chose dans l'intérêt que nous prenons aux personnages de la tragédie, c'est moins parce qu'ils sont héros ou rois que parce qu'ils sont hommes et malheureux. « Vous commenterez ce jugement et vous montrerez comment on peut l'appliquer au théâtre de Racine. 8. — « Je demande, écrivait Lamotte, vers 1730, si toutes les tragédies de Racine, mises en prose avec la même exactitude à conserver ses pensées, ses tours et ses expressions, en ne leur retranchant précisément que l'agrément de la rime et de la mesure, si dis-je ces tragédies feraient la même impression de beauté et produiraient le même degré d'estime pour l'auteur. « Qu'en pensez-vous? 9. — Montrez que dans une tragédie de Racine la poésie et la tendresse n'excluent pas la cruauté, mais font en quelque sorte alliance avec elle.