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Les superstitions sont-elles absurdes ?

Publié le 27/01/2004

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3) Le superstitieux est incapable de justifier sa croyance autrement que par tautologie : c'est comme ça parce que c'est comme ça. On comprend que la plupart des superstitions aient disparu avec les progrès techno-scientifiques. Cependant, elles n'ont pas disparu toutes, loin s'en faut. De toute manière, l'essentiel est de comprendre leurs raisons d'être. II. Antithèse : les superstitions ont leurs raisons que la raison connaît L'irrationnel qui ne se comprend pas lui-même peut être compris par la raison. Il y a en effet une logique de l'irrationnel que les sciences de l'homme (histoire, psychanalyse, anthropologie) nous permettent de comprendre. 1) L'émancipation du signifiantA) C'est l'unité d'un signe et d'un contexte (le réel, le discours) qui fait le sens. Un signe (un mot, une image, un geste, etc.) comprend une dimension sensible (sa forme) et une dimension intelligible (son contenu).

« C.

Une interrogation sur les fins Aujourd'hui, si l'univers intellectuel et industriel dans lequel nous vivons est infiniment plus complexe que le monde des contemporains de Socrate, l'espritde la réflexion philosophique n'a pas changé.

Être philosophe, c'est toujours réfléchir sur un savoir qui, en tant que tel, est étranger à la philosophie.

Parexemple, l'élève de philosophie est invité à réfléchir sur les sciences, sur la morale, sur l'histoire, c'est-à-dire à revenir sur son expérience et son savoirantérieurs pour les méditer. De même qu'à partir du savoir scientifique, la philosophie consiste à réfléchir sur les fondements de ce savoir, de même à partir du pouvoir technique, lasagesse, au sens moderne, se présente comme une réflexion critique sur les conditions de ce pouvoir.

La technique donne à l'homme des moyens d'actiontrès puissants, mais la philosophie doit s'interroger sur les fins qui gouvernent ces moyens.

Et s'il est vrai que la technique nous offre un moyen efficace detransformer notre vouloir en pouvoir, seule la réflexion philosophique peut nous permettre de voir clair dans notre vouloir.

Seule la philosophie pose leproblème des valeurs.C'est ce que nous dit Husserl dans le texte ci-dessous: "De simples sciences de faits forment une simple humanité de fait...

Dans la détresse de notre vie...

cette science n'a rienà nous dire.

Les questions qu'elle exclut par principe sont précisément les questions qui sont les plus brûlantes à notreépoque malheureuse pour une humanité abandonnée aux bouleversements du destin : ce sont les questions qui portent surle sens ou l'absence de sens de toute cette existence humaine...

Ces questions atteignent finalement l'homme en tantque dans son comportement à l'égard de son environnement humain et extra-humain il se décide librement, en tant qu'ilest libre...

de donner à soi-même et de donner au monde ambiant une forme de raison.

Or, sur la raison et la non-raison,sur nous-mêmes les hommes en tant que sujets de cette liberté, qu'est-ce donc que la science a à nous dire ? La simplescience des corps manifestement n'a rien à nous dire, puisqu'elle fait abstraction de tout ce qui est subjectif.

En ce quiconcerne d'autre part les sciences de l'esprit, qui pourtant dans toutes leurs disciplines, particulières ou générales,traitent de l'homme dans son existence spirituelle, il se trouve, dit-on, que leur scientificité rigoureuse exige du chercheurqu'il mette scrupuleusement hors-circuit toute prise de position axiologique .

Mais est-il possible que le Monde et l'êtrehumain en lui aient véritablement un sens si les sciences ne laissent valoir comme vrai que ce qui est constatable dans uneobjectivité de ce type ?" HUSSERL QUESTIONNAIRE INDICATIF • Importance de la notation : « de simples sciences de faits forment une simple humanité de fait » ?• Qu'est-ce que « la science exclut par principe » ? — Selon quel principe ? — P ourquoi ?• Quelles questions sont exclues ? — Pourquoi ?• Cette exclusion atteint l'homme « en tant que » quoi ? Importance de cette notation dans l'économie de ce texte ?• Pourquoi (et « en tant que quoi ») « la simple science des corps n'a rien à nous dire » selon Husserl ?• Pourquoi « la scientificité rigoureuse » des « sciences de l'esprit » mettrait-elle « hors circuit toute prise de positions axiologique » ?— Importance du « dit-on » pour la compréhension de la position de Husserl ?• Pourquoi, selon Husserl, cela amène-t-il à se poser la question de savoir s'il est « possible que le monde et l'être humain aient véritablement un sens, siles sciences...

»?— Ne pourrait-on objecter qu'il n'y va pas de la faute des « sciences » mais de ce qui « est » ?— Qu'objecterait à cela Husserl ?• Qu'est-ce que veut faire apparaître ici Husserl ?— Quel est l'enjeu de ce texte ?Articulation des idées Idée centrale : des sciences qui ne s'attachent qu'aux faits (les sciences positives) ne peuvent répondre aux questions essentielles et angoissantes qui seposent à l'homme. Explication: a) Les sciences des corps (physique, biologie, etc.) ignorent tout ce qui est subjectif (qui appartient au sujet en tant que conscience).Or l'homme est avant tout un sujet conscient et libre, qui se donne et donne au monde une « forme de raison », dont les sciences physiques ne sepréoccupent pas. b) Les sciences de l'esprit (psychologie) prétendent, au nom précisément de leur scientificité, exclure tout jugement de valeur (bien et mal).Elles ne peuvent donc pas non plus éclairer l'homme sur la valeur de ses actes. Conclusion générale : de telles sciences ne se préoccupent pas du sens des choses.

Or c'est le sens ou l'absence de sens de son existence qui importe le plus à l'homme.HUSSERL : LES SCIENCES IGNORENT LE SENS DE L'EXISTENCE Qui sommes-nous ? D'où venons-nous ? Où allons-nous ? T elles sont les questions que les hommes se posent.

La science peut-elle y répondre ? Elle yprétend dans une certaine mesure.

Mais ses réponses ne sont pas celles que nous attendons vraiment, car se prononçant uniquement sur des faits, lascience se tait sur ce qui est au coeur de nos interrogations, le sens de notre existence. ordre des idées 1) Idée centrale : Des sciences qui ne s'attachent qu'aux faits (les sciences positives) ne peuvent répondre aux questions essentielles et angoissantes quise posent à l'homme. 2) Explicationa) Les sciences des corps (physique, biologie, etc.) ignorent tout ce qui est subjectif (qui appartient au sujet en tant que conscience).

Or, l'homme est avanttout un sujet conscient et libre, qui se donne et donne au monde une « forme de raison », un sens, dont ces sciences ne se préoccupent pas.

b) Les sciencesde l'esprit (psychologie) prétendent, au nom précisément de leur scientificité, exclure tout jugement de valeur (bien et mal).Elles ne peuvent donc pas non plus éclairer l'homme sur la valeur de ses actes. 3) Conclusion générale : de telles sciences ne se préoccupent pas du sens des choses.

O r c'est le sens ou l'absence de sens de son existence qui importele plus à l'homme.. »

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