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Sur quoi est fondée la dignité humaine?

Publié le 20/02/2004

Extrait du document

Un sens énorme, royal. Quand bien même la vie n'est pas, mais que son sens est là, elle est. Quand bien même elle est, sans que son sens soit là, elle n'est pas. Il y a quelque chose qui relie la vie humaine à l'infini. La dignité nous le montre. Elle est le lien palpable de l'être humain avec l'infini. En étant telle, elle est la mémoire que rien n'est jamais perdu. C'est la raison pour laquelle on ne peut pas la perdre. Si nous ne nous souvenons plus de la vie infinie, celle-ci se souvient toujours de nous. 1) La dignité de l'homme se fonde sur la pensée "L'homme n'est qu'un roseau, le plus faible de la nature; mais c'est un roseau pensant.

« conscience, qui compensent l'impuissance humaine à dominer la nature.

Mais il peut acquérir une certaine «dignité », car son esprit, à la différence de l'univers, est capable tout à la fois d'être conscient de sa propreexistence, de connaître la nature et de posséder un sens moral.

Le thème central de l'extrait, c'est donc laspécificité de la nature humaine.Prenez garde au style de Pascal : le « quand » de la ligne 3 est un synonyme, au XVIIe siècle, de « si » : ils'agit d'une supposition.

En outre, Pascal joue, dans la dernière phrase du texte, sur le double sens de «comprendre » qui signifie à la fois « envelopper », « englober », quand il s'agit de l'espace, et « connaître »,quand il s'agit de l'esprit humain. 2) L'homme est digne de respect car il est une personne La personne est ce qui se distingue de la chose, comme la fin se distingue des moyens.

Tout être dont l'existencene dépend pas de la libre volonté, mais de la nature, n'a qu'une valeur relative, c'est-à-dire en rapport avec autrechose que lui-même.

Les êtres naturels sont des choses.

Les êtres raisonnables, c'est-à-dire capablesd'agissements libres, sont des personnes, c'est-à-dire des fins en soi.

Ils ne peuvent servir simplement commemoyens, et par suite limitent notre libre activité, puisqu'ils sont l'objet d'un inconditionnel respect.

La personne estune fin objective, dont l'existence même est une fin en soi, qui ne peut être remplacée par aucune autre.

Étant finen soi, on lui doit un absolu respect.

La personne humaine est la seule valeur absolue existante, il n'y en a pasd'autres sur le plan pratique.

L'impératif catégorique pour toute volonté humaine repose donc sur le principe que :"La nature raisonnable existe comme fin en soi." C'est ainsi que nous devons nous représenter notre propreexistence ainsi que celle d'autrui, et ce principe doit sous-tendre toutes nos actions.

La moralité, soit l'usage de laraison dans le domaine pratique, repose par conséquent sur la maxime suivante : "Agis de telle sorte que tu traitesl'humanité, aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre, toujours en même temps comme unefin, et jamais simplement comme un moyen." La seconde formulation du Devoir moral, selon Kant, s'énonce ainsi : « Agistoujours de telle sorte que tu traites l'humanité, soit dans ta personne, soitdans la personne d'autrui, toujours en même temps comme une fin, jamaissimplement comme un moyen ».

Tout homme en effet est une personne, savaleur est absolue.

Elle tient sa dignité inconditionnelle de son autonomie, dupouvoir qu'elle a d'obéir à la loi que lui impose sa nature raisonnable. « Tout homme a le droit de prétendre au respect de ses semblables etréciproquement il est obligé au respect envers chacun d'entre eux.

L'humanitéelle-même est une dignité ; en effet l'homme ne peut jamais être utilisésimplement comme moyen par aucun homme (ni par un autre, ni même par lui-même), mais toujours en même temps aussi comme une fin, et c'est en ceciprécisément que consiste sa dignité (la personnalité), grâce à laquelle ils'élève au-dessus des autres êtres du monde, qui ne sont point des hommeset peuvent lui servir d'instruments, c'est-à-dire au-dessus de toutes leschoses.

Tout de même qu'il ne peut s'aliéner lui-même pour aucun prix (ce quicontredirait le devoir de l'estime de soi), de même il ne peut agircontrairement à la nécessaire estime de soi que d'autres se portent à eux-mêmes en tant qu'hommes, c'est-à-dire qu'il est obligé de reconnaîtrepratiquement la dignité de l'humanité en tout autre homme, et parconséquent sur lui repose un devoir qui se rapporte au respect qui doit êtretémoigné à tout autre homme.

» ordre des idées 1) Formulation des deux formes de l'impératif moral : respecter la personne d'autrui :— sous la forme d'un droit : tout personne humain peut exiger d'être respecté par les autres;— sous la forme (corrélative) d'un devoir : chaque personne doit respecter les autres. 2) Justification .

Ces droit et devoirs reposent sur la nature même de l'humanité.— Être un homme est une dignité : une valeur absolue, donc supérieure à toute autre valeur ; l'homme est une«personnalité», c'est-à-dire qu'il a les caractères d'une personne ainsi définie comme valeur inconditionnelle.— Explication de cette valeur absolue : l'homme est une fin en soi, non un simple moyen.— En conséquence, position de la personne par rapport aux autre êtres : la valeur de l'homme dépassant celle detous les autres êtres, ces derniers sont des « choses », qu'il peut légitimement utiliser comme moyens au service deses propres fins. 3) Conséquence morale de l'homme conçu comme « personne » : sa dignité implique que chaque homme agisse entenant compte de la valeur absolue de chaque homme.— Première application de ce devoir (le respect de soi) : nulle personne n'a le droit de s'aliéner (se vendre à uneautre).— Seconde application (le respect des autres) : je dois reconnaître en chaque autre personne cette même valeur. »

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