Qu'est-ce qu'un symbole ?

il y a un rudiment de lien naturel entre le signifiant et le signifié. » - Pour d'autres auteurs, il est question de « correspondance analogique », « d'association d'idée naturelle », d' « objet ou d'image ayant une valeur évocatrice, magique ou mystique ». - On peut se demander si l'on n'a pas recours le plus souvent au symbole (en ce sens-là) lorsqu'il s'agit de représenter quelque chose dont on ne saurait donner une représentation iconique (c'est-à-dire un objet qui ressemble autant que faire se peut à l'objet qu'il est censé représenter, dont il est « l'image »). La démarche consiste, en général, à trouver un objet concret qui semble présenter comme caractéristique dominante ce que, précisément, on veut représenter, ou à défaut, un objet qui est l'accompagnement habituel, fondamental de ce qu'on lui fait symboliser. Autrement dit un symbole serait l'icône d'un indice de l'objet. Il faut bien voir que le lien avec l'objet représenté (qui n'est pas de ressemblance à proprement parler) risque de ne s'imposer comme « naturel » que dans le cadre d'une culture donnée et par suite d'une initiation plus ou moins implicite. * Indice, initiation, cela nous conduit à la symbolique, à l'herméneutique. Dans le symbole, le signifiant est - en un certain sens - inadéquat à un « signifié » qui le « déborde ». Le symbole fait « allusion », fait « figure » de ce qui est « indicible ». Il peut être le lieu d'une superposition (parfois inépuisable) de « couches de sens ».