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TABLEAU DE LA LITTERATURE DU MOYEN AGE

Publié le 19/05/2011

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I. — Grandes divisions du moyen âge.

Dans l'histoire de la littérature française, on désigne sous le nom de moyen âge la longue période qui s'étend de 842 (Serment de Strasbourg) jusqu'en 1515 environ (avènement de François fer); encore cette dernière date doit-elle être reportée jusqu'en 1548 pour le théâtre (interdiction des Mystères par le Parlement). Cette dénomination uniforme, appliquée à plus de six siècles de notre histoire littéraire, est consacrée par la tradition, mais reste discutable, et n'a pas été adoptée par tous les critiques. Quelques-uns voudraient que l'on divisât cette période en deux parties : 1° de 842 à 1328 (avènement des Valois); 2° de 1328 à 1515, période qui formerait une sorte de Pré-Renaissance.

« après Rabelais, pour que cette liberté paraisse dangereuse à l'Église elle-même. 2° L'aristocratie.

— Quand on parle du chevalier du moyen âge, on simplifie àl'excès un type qui a évolué.

La littérature nous peint deux types du chevalier: le féodal, celui de la Chanson de Roland, de Raoul de Cambrai, etc., dont lapsychologie ne peut s'expliquer que par les rapports de vassal à suzerain; etle chevalier courtois, celui qui, au mir siècle, sous l'influence des littératuresprovençale et bretonne, obéit à un code particulier de l'honneur et del'amour.

Ces deux types correspondent à une transformation réelle de la viesociale entre les me et mir siècles.

Voilà pour le chevalier considéré commetype littéraire.Mais à côté du chevalier tel que le peignent les poètes, celui dont leschroniqueurs nous racontent les exploits véritables ne paraît pas moinsépique.

Les compagnons de Villehardouin dans la fabuleuse et réelleexpédition de Constantinople, ceux de saint Louis dans sa première croisade,et ceux qui ont séduit Froissart, authentiquent en quelque sorte lesprouesses des romans.Si nous réfléchissons maintenant à l'influence de l'aristocratie commeprotectrice des poètes et des chroniqueurs, nous remarquons deux choses :a) Le trouvère, quand il écrit pour un auditoire aristocratique, dont il veutpiquer la curiosité et flatter la vanité, est porté à exagérer et à renchérir.b) C'est dans les châteaux forts des Xe, XIe, XIIe siècles que se récitent lesfragments des belliqueuses chansons de Geste.

Mais à partir de la fin du douzième, la société courtoise se constituedans plusieurs centres.

De là, soit dans les oeuvres originales du mile siècle, soit dans les remaniements en prosedes chansons antérieures, une conception nouvelle des convenances de ton et de style, et une variété d'épisodesdestinée à retenir l'attention des femmes, que les récits exclusivement guerriers pouvaient lasser.

Alors finit lachanson de geste et triomphe le roman. 3° Les bourgeois et le peuple.

— C'est une erreur singulière que de considérer le bourgeois du moyen âge, et mêmele vilain, comme un être passif, toujours battu et content.

Dès le XIe siècle, soutenu par le roi et par le petit clergé,le peuple commence à obtenir, dans l'organisation des communes, des garanties sérieuses.

Il y gagne uneindépendance qui explique le grand développement du genre satirique du XIIe au XVe siècle.Comment, d'autre part, la littérature représente-t-elle le bourgeois et le vilain ? Elle ne les flatte pas.

Le bourgeoisest avare et intéressé; le vilain est menteur et voleur.Quant aux revendications sérieuses du peuple, on en trouve souvent un redoutable écho, soit dans la deuxièmepartie du Roman de la Rose, soit chez les lyriques comme Rutebeuf et E.

Deschamps. IV.

— L'Enseignement, les Universités, les Manuscrits. Les écoles.

— Charlemagne avait institué des écoles qui, d'abord prospères, furent presque détruites par lesagitations des deux siècles suivants.

C'est au mie siècle que les études renaissent, et au mue qu'elles jettent le plusd'éclat.Toutes les écoles ont pour maîtres des clercs ou des moines.

Dans les grands couvents, les écoles reçoivent, en dehors de ceux qui veulent se préparer à la vie monastique, desexternes appartenant à toutes les classes de la société, et surtout au peuple.

Dans les petites écoles épiscopales,on donnait l'enseignement primaire; dans les grandes écoles épiscopales, un enseignement correspondant à peu prèsà notre enseignement secondaire (lycées et collèges); là, avant tout, on apprenait le latin, et par la méthodedirecte : défense à l'écolier de prononcer en classe un mot de français.

Peu de livres.

Seuls les élèves richespeuvent se procurer un texte; car il n'y a pas encore de livres imprimés.Les universités, les collèges.

— Après l'école, l'Université.

Les Universités, au moyen âge, sont en principe dessyndicats de collèges : les plus célèbres sont celles d'Orléans, de Poitiers, de Toulouse, de Montpellier, etc., maissurtout celle de Paris.L'Université de Paris date des premières années du mie siècle.

Philippe-Auguste et ses successeurs lui accordèrentdes privilèges et des règlements.

Cette corporation de maîtres et d'écoliers occupait sur la montagne Sainte-Geneviève le quartier latin.

Elle se subdivisait en quatre nations : France, Picardie, Normandie, Angleterre.

Chacuned'elles avait ses collèges, fondés par des particuliers, et dans lesquels vivaient et travaillaient les boursiers, quiallaient chercher l'enseignement auprès des maîtres de l'une des Facultés.

On comptait à l'Université de Paris quatreFacultés : Théologie, Arts (sciences et lettres), Droit, Médecine.

La principale était la Faculté de théologie, où l'onenseignait la scolastique, c'est-à-dire une philosophie uniquement fondée sur le raisonnement par déduction, et dontl'instrument était le syllogisme.A la Faculté des arts, l'enseignement se divisait en trivium (les trois voies) et quadrivium (les quatre voies).

Letrivium comprenait : la grammaire, la rhétorique, la dialectique; le quadrivium : l'arithmétique, la géométrie,l'astronomie et la musique.

Ces sept arts libéraux étaient étudiés surtout au point de vue des services qu'ils peuvent. »

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