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Les tapis d'Orient

Publié le 07/05/2012

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Technique et structure

ll semble parfaitement justifié d'indiquer ici ce que sont le tissage et le nouage. Les tapis à points noués sont confectionnés sur des métiers très simples. Les fils de chaîne, verticaux, donneront la longueur du tapis. Plus les fils de chaîne sont serrés, plus le noeud obtenu est fm. Les deux extrémités des fùs de laine se dressent vers le haut, donnant sa surface veloutée au tissu. Sous le poil se trouve un tissu solide, tissé comme de la toile - un fil au-dessus, un fil audessous, par analogie avec la peau animale. Les avantages du tapis à point noués sont évidents. ll est doux, chaud et durable. Ses seuls ennemis sont les mites et... les souliers. On tisse sur des métiers verticaux ou horizontaux. Les métiers verticaux sont utilisés dans des centres fixes, les métiers horizontaux sont surtout employés par les nomades.

« Ci-dessus : Repr ésentation d'un fragment d'un demi -tapis, possession du musée des Arts déco ratifs de Paris.

L'autre moitié se trouve à la cathédrale de Cracovi e, en Polo gne.

Ce très beau lapis , tissé avec beau coup d'art, datant de la première moitié du XV!• siècle, fut fabriqu é à TabrÎZ, alors capitale de la Perse.

étaient souvent utilisés comme dessus de table, ainsi qu'en témoignent de nombreux tableaux de peintres tels que Jan van Eyck, Petrus Christus et Hans Memling, et les por­ traits de Hans Holbein, un artiste du XVJe siècle.

Dans les dernières années du XIXe siècle, les musées com­ mencèrent à s'intéresser aux tapis d'Orient.

Ce fut d'abord le cas à Hambourg, puis, successivement, à Lon­ dres et à Paris.

A Istanbul, autrefois point de rencontre de l'est et de l'ouest, de l'Europe et de l'Asie, se trouve le célèbre musée Topkapi, qui abrite un grand nombre de tapis de très haute qualité.

ils proviennent en grande par­ tie de palais de souverains orientaux_ Dans le passé, les résidences royales ne pouvaient pas être visitées par les "incroyants" et les experts d'art oriental ne pouvaient donc pas étudier les tapis qui s'y trouvaient.

Actuelle­ ment, l'attitude des Orientaux à cet égard s'est un peu assouplie_ Les tapis persans Toutes les raisons nous portent à croire que la Perse, l'Iran actuel, a été le berceau du tapis d'Orient.

En outre, on sait que les premiers tapis n'ont pas résisté à l'épreuve du temps.

Cependant, si l'on considère le haut degré artistique et l'habilet é technique du tapis d' Ardebil représenté à la page 144, il devient alors indubitable qu'il est le produit d'une tradition séculaire_ Le tapis d' Ardebil porte des in­ scriptions tissées, qui nous renseignent sur le nom de la personne ayant commandé le tapis.

sur son fabricant et s ur sa date de fabrication, c'est-à-dire 1539_ Un musée de Milan possède un tapis de chasse persan daté de 1542.

Le shah Tahmasp rer (1524-1564) résidait à Tabr'iz, où un atelier royal de tapisserie était établi.

Cet atelier fut déplacé à Ispahan sous le règne du shah Abbas Jer le Grand (1586-1628), pendant lequel une manufacture fut également ouverte à Kashan_ A cette époque, et plus tard encore, furent fabriqués ce qu'on appela les "tapis polonais".

En effet, un noble polonais du XVIIe siècle aurait commandé en Perse un tapis orné de son blason.

Ce tapis acquit un grand renom.

Mais cette dénomination pouvant prêter à confusion -car on fabriquait aussi des tapis en Pologne au XVIIe siècle -, on parle plutôt de tapis d'Ispahan.

La caractéristique de ces tapis est que le poil est noué à l'aide de fils de soie et non de fils de laine.

Ce fut aussi le cas pour les tapis de Tabr'iz au XVIe siècle, mais cette technique fut appliquée aux fils de chaîne et aux fils de trame, ce qui explique que ces fùs sont invisibles_ Cette technique permettait une grande finesse de dessin et un tissage serré.

Les tapis d'Ispahan sont reconnaissables à leurs teintes pastel : saumon, vert mousse, vert tilleul, et aussi le bleu ciel, qui constituent les teintes dominantes de ces tapis.

Des surfaces entières sont également brochées à l'aide de fil d'or et d'argent (une broche est une verge métallique recevant la bobine dans les métiers à tisser).

Ces bandelet­ tes, qui sont filées autour d'un noyau, ne peuvent pas être coupées, car elles se détacheraient.

Les tapis d'Ispahan ont une autre caractéristique : ils manquent de solidité et sont même fragiles.

Les modèles des tapis persans sont empruntés la plupart du temps au monde végétal_ Ce sont des sortes de paradis pleins de fleurs, qui sont plutôt des fleurs de printemps.

En effet, la Perse se situe au cœur d'un désert entouré de montagnes, au pied desquelles s'étendent des terrains fer-. »

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