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Tartuffe acte II Scène 2 : le comique de geste

Publié le 03/04/2011

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Cette scène qui se situe juste après la nouvelle foudroyante du mariage prévu par Orgon entre sa fille et Tartuffe présente trois formes de comique : un comique de situation, un comique de caractère et un comique de geste. Le comique de geste s’exprime surtout à la fin de la scène. C’est à ce moment que Molière en donne d’ailleurs des indications sur la gestuelle et le comportement des personnages dans des didascalies. Le comique de geste vient d’abord appuyer les interruptions de Dorine Dans une première étape, Dorine feint d’abord de ne pas croire son maître et de considérer comme une plaisanterie le mariage qu’il impose à sa fille, puis elle change de ton pour rentrer dans une argumentation plus sérieuse. Ses gestes traduisent alors sa détermination à convaincre. Une didascalie indique en effet que Dorine interrompt toujours Orgon au moment où il se retourne pour parler à sa fille. S’installe donc un jeu de scène répétitif qui traduit la résistance qu’oppose Dorine aux arguments de son maître. On l’imagine s’interposer physiquement pour contrecarrer les arguments d’Orgon. Le Comique de geste est également déterminé par l’interdiction de parler qu’Orgon impose à Dorine. Celle-ci feint d’obéir et un jeu de scène s’installe entre elle et Orgon. Quand celui-ci se tourne vers sa fille, on imagine que Dorine traduit en gestes sa désapprobation pour les propos qu’il tient à Marianne. Son comportement traduit aussi certainement sa rage de ne pas pouvoir parler. Lorsqu’elle décide de parler en « apartés «, cette attitude exaspère Orgon qui, comme le précise les didascalies, tourne sans cesse la tête pour la faire taire, se retourne devant elle et la regarde les bras croisés. Dorine à chacun de ces regards, se tait, sans bouger « à chaque coup d’œil qu’il jette se tient droite sans parler « Le comique de geste s’exprime enfin dans le soufflet manqué Alors qu’elle vient de lancer à Orgon une dernière réplique insolente, elle évite en s’enfuyant le soufflet qu’Orgon tente de lui donner. Cette gifle qui n’atteint pas son but ridiculise Orgon.

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