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La technique décide-t-elle de tout ?

Publié le 14/10/2005

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technique
·         Ce qui signifie, aussi, que si la technique décide e tout, elle décide aussi pour l'homme. Elle le met en position de moyen, allant jusqu'à lui attribuer une fonction, comme c'était le cas pour la terre, dans l'exemple de Heidegger. « La Technique ne se contente pas d'être le facteur principal ou déterminant, elle est devenue Système, et l'homme est au service de la technique plus qu'elle ne le sert» Jacques Ellul, Le système technicien. ·         Ellul, penseur du vingtième siècle, à mis en évidence le problème de la technique. Elle est devenue autonomie, elle ne sert plus l'homme, amis ce dernier la sert bien plutôt désormais. ·         La technique, après e modernisme donné par Heidegger et la provocation de la nature qui s'y déroulait, est devenue elle-même la nature. L'home use de la technique pour façonner la nature, lui enlever sa capacité de décision. ·         Mais c'est la technique qui prend alors le relais. Elle devient une seconde nature. La technique ne dépend de rien d'autre que d'elle-même.

 

Nous vivons aujourd’hui dans un monde dans lequel la technique règne en maitre : devenus maitres et possesseurs de la nature, pour plagier Descartes, l’homme suit aujourd’hui tout ce que sa technique à pu mettre en place. A tel point d’ailleurs que l’on pourrait penser que la technique décide de tout. Mais est ce que ‘l’on peut la penser comme une autonomie ? Capable de diriger l’homme, et donc de subordonner la raison ? La technique décide-t-elle de tout ? N’est-ce pas l’homme qui est maitre de son destin ? Cela signifie-t-il que l’on peut opposer la technique à l’homme ? Est-ce cela que l’on nomme technique moderne ? La technique s’est-elle finalement dédouanée de l’homme pour devenir ce qui décide de tout pour tout ?   

 

technique

« Ces lignes s'ouvrent sur la description de l'état de nature, par lequel Rousseau tente de penser ici l'homme avantl'existence de la société.

Rousseau cherche à déduire le comportement qui a dû être celui des premiers hommes enfaisant abstraction de ce que la culture leur a apporté depuis.

Cet état est en réalité purement « hypothétique »,ce qui signifie qu'il s'agit d'une hypothèse qui va servir d'instrument d'analyse pour dénoncer les travers de la cultureet identifier les causes précises des malheurs de l'homme civilisé.Comment peut-on imaginer cet état de nature ? On peut sans peine supposer que les premiers âges étaient rudes,et que la difficulté des conditions d'existence des premiers hommes sont à l'origine des progrès techniques : « Desannées stériles, des hivers longs et rudes, des étés brûlants, qui consument tout, exigèrent d'eux une nouvelleindustrie.

» Ces nouvelles inventions et l'habileté qu'elles réclament, furent avant tout des moyens d'adaptation auxmilieux naturels, c'est-à-dire des moyens pour tirer parti de leurs ressources : invention de la ligne et de l'hameçonle long de la mer et des rivières, inventions des arcs et des flèches dans les forêts.Rousseau, à la manière de Montesquieu, insiste sur la différence des climats pour expliquer la variété des modes devie qui se sont répandus à travers les peuples de la Terre, puisque celle-ci « put les forcer à en mettre dans leursmanières de vivre.

» Ce sont donc les conditions matérielles d'existence, elles-mêmes liées au type d'environnementnaturel, qui furent à l'origine de la spécificité de chaque culture.

Ce tableau plausible possède toutefois une valeurpolémique et prépare la critique d'une certaine forme de civilisation.Avec cette vie simple et solitaire, aux besoins limités par la capacité des instruments qu'ils avaient inventés pour lessatisfaire, les hommes se trouvèrent en état de jouir « d'un fort grand loisir ».

Le mot « loisir » ne doit pass'entendre ici au sens d'activité d'agrément (comme lorsqu'on dit « pratiquer un loisir ») mais désigne le temps libredont les hommes disposaient alors, puisque leurs besoins limités pouvaient être rapidement satisfaits.

Ce temps libre,ils éprouvèrent le besoin de le combler.C'est donc pour échapper à l'ennui, et non sous l'effet du besoin, qu'ils multiplièrent les inventions qui allaient leurprocurer « plusieurs sortes de commodités inconnues à leurs pères » et cherchèrent à perfectionner les objetstechniques au-delà de ce que la satisfaction des premiers besoins exigeait.

Or la multiplication de ces commoditésfut « le premier joug qu'ils s'imposèrent [...

] et la première source de maux qu'ils préparèrent à leurs descendants ».Celles-ci contribuèrent à amollir le corps et l'esprit : le corps, puisqu'elles facilitent les tâches matérielles ethabituent nos organismes au confort et à moins de résistance ; l'esprit, parce qu'elles ont encouragé l'oisiveté et lerefus du moindre effort.

Surtout, elles ont créé de faux besoins que les descendants, habitués à leur usage, ont finipar exiger comme si ces dernières étaient des besoins naturels.

Cette critique doit être placée dans son contexte historique, si l'on veut en comprendre toute la portée.

Elles'oppose directement à la philosophie des Lumières, au XVIII siècle, qui trouve son expression la plus forte chez lesphilosophes de L'Encyclopédie.

Le projet de rédaction d'une encyclopédie qui résume tout le savoir de l'époquesymbolisait alors la confiance dans la civilisation et le progrès humain.Rousseau s'oppose à cette confiance et les commodités qu'il dénonce embrassent aussi le luxe qui, en multipliant lesfaux besoins, a multiplié la dépendance de l'âme : « On croit m'embarrasser beaucoup en me demandant à quel pointil faut borner le luxe.

Mon sentiment est qu'il n'en faut point dutout.

Tout est source de mal au-delà du nécessaire physique », écrit-il à l'un de ses correspondants.Mais cette opposition a pris alors la tournure d'une véritable polémique avec Voltaire qui, dans son poème LeMondain, avait soutenu que le luxe est la consécration même de la civilisation, et le superflu une « chose trèsnécessaire ».À travers la critique du progrès technique et du luxe, c'est donc bien la question de la valeur de la civilisation quiest en jeu.

Rousseau s'est servi de l'idée de nature pour penser la culture comme une dégradation de l'état naturelde l'homme, là où Voltaire, en réaction contre la morale d'austérité du siècle précédent, héritée de la sagesseantique, ne voyait dans cette pureté primitive qu'un mythe.

· Nous voyons d'ailleurs une application de ce fait dans notre situation actuelle, ne serais ce que sur un plan climatique : la récente prise de conscience de la situation catastrophique de la planèten'empêche une continuation des par l'homme des effets de la technique.

La raison veut que l'onprenne garde à notre écosystème, la technique ne s'en soucie pas. · En l'état actuel, la gestion, si nous pouvons utiliser ce terme, de notre monde n'est pas raisonnable.

C'est la technique qui impose notre posture face à notre monde, et pas notre raison. · De plus, il apparaît impossible, malgré la conscience, même progressive, de la situation, de pratiquer un réel retour en arrière.

Nous obéissons à des impératifs techniques.

De notre point de vuecontemporain, la technique décide bien de tout. · Ceci est un fait.

Cependant, nous ne pouvons simplement affirmer une telle chose.

Il nous faut comprendre ce que la technique est aujourd'hui (technique moderne) et ce qui la caractérise, endroit, pour pouvoir avance ce fait. 2.

La technique moderne : la provocation de la nature. · Le terme de technique moderne est utilisé par Martin Heidegger pour stigmatiser ce qu'est devenue la technique dans l'ère industrielle et les années qui ont suivies.. »

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