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La technique engendre-t-elle ses propres fins ?

Publié le 01/08/2005

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technique
L'aliénation vient de l'oubli du rapport de l'homme à la nature, de son recouvrement par des lois d'échanges qui n'ont rien de naturel. L'homme n'est plus possesseur de son essence, le mode de production capitaliste va contre la nature de l'homme. Aussi, Marx et ses disciples tenteront de redonner au travail une dimension plus humaine par le biais du communisme. Il tente en vérité de rapprocher l'homme du produit de son travail, et de revenir à une vraie reconnaissance du travail de l'ouvrier dans son objet. Dans ce cadre, l'activité technique est ce qui a engendré l'aliénation, la division du travail, la parcellisation engendrée par la mécanisation et l'automatisation.   2) La technique a de buts extérieurs à elles.     L'aliénation n'est plus réductible aux structures économiques ; plus profondément, elle porte sur le langage, sur la communication interhumaine. L'homme est asservi à ses outils de communication : Internet, téléphonie mobile. Il doit reformater son discours pour l'adapter à l'objet de communication, et il ne peut plus procéder autrement. Aussi, il s'intéresse pour elles-mêmes aux innovations techniques, et cherche à avoir toujours le dernier modèle des appareils technologiques.

La question fondamentale est que la technique peut très bien outrepasser sa simple fonction d’auxiliaire, de moyen pour la vie, pour devenir un but en soi. Cette absence de finalité à l’extérieur de la technique peut conduire à la domination de celle-ci dans la conduite de nos vies et à une certaine domination. Le rapport de possession s’est inverse, c’est l’objet qui possède l’homme et non l’inverse. La technique qui devient une fin en soi signifie que le seul but de la technique est de progresser pour elle-même de s’améliorer sans se soucier du bien-être que peut en retirer l’être humain.

technique

« Il est possible de donner de ce texte deux interprétations assez différentes.

Soit on dira que l'aliénation du travail ason origine dans la propriété privée et donc que l'abolition de la propriété permettrait de dépasser l'aliénation dutravail.

Soit on conclura que l'aliénation caractérisera toujours le travail, puisque le travail n'est vraiment humainque débarrassé de la fonction de satisfaction des besoins. 2) La technique a de buts extérieurs à elles. L'aliénation n'est plus réductible aux structures économiques ; plus profondément, elle porte sur le langage, sur lacommunication interhumaine.

L'homme est asservi à ses outils de communication : Internet, téléphonie mobile.

Il doitreformater son discours pour l'adapter à l'objet de communication, et il ne peut plus procéder autrement.

Aussi, ils'intéresse pour elles-mêmes aux innovations techniques, et cherche à avoir toujours le dernier modèle des appareilstechnologiques.

Mais par la technique de communication, l'homme est provoqué à découvrir et créer plusradicalement son existence sociale.

De plus, la valeur de l'espace et du temps ont changé quand la commande àdistance annule l'éloignement et quand l'origine et l'ultime sont l'un dans l'autre.

Cela ne va pas évidemment sansque l'homme soit modifié.

La technique informationnelle qui implique communications, échanges et langage,manifeste encore plus clairement que tout autre technique combien ce phénomène est lié à l'existence sociale et àla pensée.

Mais la pensée n'est « humaine » que si elle est créatrice et non pas asservie ou répétitive, que si elleest poétique Mais on comprend que les technologies servent d'autres buts qu'elles-mêmes, ici elles servent àcommuniquer et à simplifier la vie des hommes.

Elles peuvent servir à l'édification de la civilisation humaine. 3) Une peur de la technique infondée. On s'aperçoit que le mouvement technologique contemporain possède une inertie considérable, qu'il ne peut êtredévié ou arrêté à peu de frais, qu'il est lourdement matérialisé dans la vie sociale, on tend à faire de la technique unfacteur absolument autonome, au lieu d'y voir une expression de l'orientation d'ensemble de la sociétécontemporaine.

Croire que la technique engendre ses propres fins, c'est la croire autonome, et ne pas penser quel'homme dirige par ses projets ses orientations.

C'est donner à la technique des capacités qu'elle ne possède pas.Simondon dans Du mode d'existence des objets techniques désamorce la peur que l'homme peut ressentir face aux machines, face à la technique.

Elles ne sont pas des entités inhumaines capables de fonctionner seules dontl'homme serait l'esclave.

Au contraire l'homme est à l'origine de chaque pièce d'une machine, il en est le maître.C'est un préjugé de croire que l'homme n'a aucun pouvoir sur la technique.

Nous ne vivons pas encore dans unmonde de machine, où l'homme ne serait qu'accessoire.

La machine est une réalité technique qui joue un rôle dansla production, mais c'est aussi une réalité humaine et sociale qui a des effets profonds sur la vie matérielle deshommes, sur l'organisation du travail et les rapports sociaux.

C'est pour cela que a clef de l'amélioration desconditions de l'existence humaine est à chercher dans le développement des techniques, grâce auxquelles nouspouvons « nous rendre comme maîtres et possesseurs de la nature » (Descartes, Discours de la méthode , 5e partie).

Plus tard, les encyclopédistes affirmeront leur confiance dans les inventions techniques et propagent unidéal centré sur la recherche de l'utile et de l'efficace. Conclusion. La technique ne peut engendrer ses propres fins quand l'homme a encore le contrôle sur celle-ci.

Ca seraitrabaisser l'homme que de croire qu'il n'a pas conçu les machines pour son propre bien-être.

Mais quand la techniqueest prise comme un absolu, c'est l'homme qui est délaissée, et des phénomènes comme l'aliénation apparaissent.L'homme n'est plus que l'instrument de la machine et non l'inverse.

Cette pente dangereuse peut être éviter enprenant conscience qu'à chaque instant l'homme est à l'origine des mécanismes techniques.. »

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