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La technique nous éloigne-t-elle de la nature ?

Publié le 11/03/2004

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technique
Aussi tous nos pronostics à long terme sont incertains. Le principe responsabilité voudra donc que l'on favorise les hypothèses pessimistes au profit des hypothèses optimistes. Le mal est toujours certain.   Le principe responsabilité dit « Agis de telle façon que les effets de ton action soient compatible avec la permanence d'une vie authentiquement humaine sur terre. »   Il s'agit d'un droit à l'existence d'une vie pas encore actuelle. Ce principe est programmatique, il vise quelque chose qui ne s'est pas encore produit. L'homme s'est vu remettre une essence, il en est responsable. Il faut donc une prescience, une anticipation. Il faut une métaphysique que n'a pas encore la science. Le principe responsabilité pressent l'impossible, il veut le limiter.
technique

« lequel l'homme doit rendre raison de tout ce qui est.

L'homme se trouve soumis à un impératif dont il ne perçoit plusl'origine.

Il est alors exposé à un danger suprême: celui de perdre toute possibilité d'entendre le sens d'êtreautrement que dans son acception technique.

Pour la technique, le réel est un fonds destiné à l'arraisonnement. Heidegger: La technique 1.

Le projet cartésienPour Heidegger, l'ère moderne réalise le projet cartésien de maîtrise et de domination de la nature.

Elle est l'ère oùse manifeste dans toute son ampleur la technique, la mobilisation de toutes les forces en vue d'une exploitation.Toute la nature est devenue, non plus objet de contemplation ou de pensée, mais un fonds exploitable etcalculable, y compris l'homme lui-même qui n'en est que le gérant.

Ainsi, le Rhin, dont le poète savait dire lemystère, n'est plus qu'une énergie électrique potentielle, qu'une source d'énergie sommée de se livrer (La Questionde la technique). 2.

La signification de la techniqueCette description du monde technique n'est pas, pour Heidegger, l'occasion de s'inquiéter pour l'homme, au sens oùil le croirait menacé par des catastrophes, mais de diagnostiquer un nouveau rapport de l'homme à l'Être quis'annonce.

D'une part, l'étant, l'ensemble de ce qui est, est sommé de se livrer sous une forme calculable (ainsi, lescientifique questionne tel ou tel phénomène pour en obtenir une maîtrise mathématique) ; d'autre part, l'homme lui-même est sommé d'étendre sa main ordonnatrice, de tout planifier et soumettre à ses calculs.

Le danger de latechnique est l'illusion qu'elle suscite chez l'homme de pouvoir se rencontrer lui-même dans ce qui est, et donc dene jamais pouvoir exister authentiquement. HEIDEGGER : DIRE "OUI" ET "NON" À LA TECHNIQUE Le développement accéléré et envahissant de la technique dans le monde moderne oblige à repenser les rapportsque l'homme entretient avec elle : primitivement instrument de l'homme, la technique semble en effet en passe defaire de l'homme son instrument.

Aussi est-ce au moyen de se libérer de la technique tout en l'utilisant que nousinvite à réfléchir Heidegger. « Nous pouvons utiliser les objets techniques et nous en servir normalement, mais en même temps, nous en libérer,de sorte qu'à tout moment nous conservions nos distances à leur égard.

Nous pouvons faire usage des objetstechniques comme il faut qu'on en use.

Mais nous pouvons, du même coup, les laisser à eux-mêmes comme ne nousatteignant pas dans ce que nous avons de plus intime et de plus propre.

Nous pouvons dire "oui" à l'emploiindispensable des objets techniques et nous pouvons en même temps lui dire "non", en ce sens que nous lesempêchions de nous accaparer et ainsi de fausser, brouiller et finalement de vider notre être.

Mais si nous disonsainsi à la fois "oui" et "non" aux objets techniques, notre rapport au monde technique ne devient-il pas ambigu etincertain ? Tout au contraire.

Notre rapport au monde technique devient, d'une façon merveilleuse, simple etpaisible.

» ordre des idées 1) Une idée centrale : Nous pouvons utiliser les objets techniques sans être asservis par eux. 2) Explicitation : Nous pouvons utiliser ces objets en les maîtrisant, c'est-à-dire- en les maintenant dans leur statut d'objet, c'est-à-dire séparés de nous-mêmes, n'atteignant pas notre être,notre intimité ;- en veillant à ce qu'il nous accaparent pas, qu'ils ne réduisent pas notre liberté. 3) Remarque finale : Une telle attitude vis-à-vis de la technique n'est nullement ambiguë ni conflictuelle, mais toutau contraire simple et paisible. Conclusion. L'essence de la technique moderne considérablement modifiée l'agir humain, d'une technique qui était leprolongement de la nature, parfois sa perfection, on est passé à une technique qui est éloignée de celle-ci, qui nepréoccupe que de l'exploitation des ressources sans se soucier parfois des capacités mêmes de la terre.

Il s'agitd'une d'une emprise complète sur la nature qui n'intéresse même plus aux besoins de celle-ci.

Il faut désormais avoirun comportement responsable qui prenne en compte les besoins de la nature.. »

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