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La technique permet-elle à l'homme de mieux vivre ?

Publié le 15/10/2005

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technique

La technique est un art humain qui consiste à une utiliser diverses méthodes en vue d'une modification de son environnement pour l'adapter à ses besoins ou même a ses désirs. C'est un savoir faire capable d'améliorer les conditions de vie, de les facilités, de faire progresser l'homme. C'est en dépassant la nature que l'homme crée des conditions de vie toujours meilleures, mais un mieux vivre est ce une vie facile? Mieux vivre est-ce vivre dans un confort créé par l'homme, La nature est-elle un obstacle à son bonheur? La technique par ses constantes améliorations n'enchaîne-t-elle pas l'homme à une aliénation de lui même ?

I la technique comme amélioration de l'environnement

II La technique comme risque d'aliénation

III La technique comme un bien vivre

 

technique

« classe, plus d'aristocratie politique ou spirituelle, qui puisse provoquer une restauration des autres facultés del'homme.

Même les présidents, les rois, les premiers ministres voient dans leurs fonctions des emplois nécessaires àla vie de la société, et parmi les intellectuels il ne reste que quelques solitaires pour considérer ce qu'ils font commedes oeuvres et non comme des moyens de gagner leur vie.

Ce que nous avons devant nous, c'est la perspectived'une société de travailleurs sans travail, c'est à dire privés de la seule activité qui leur reste.

On ne peut rienimaginer de pire Jean-Jacques RousseauÀ mesure que le genre humain s'étendit, les peines se multiplièrent avec les hommes.

La différence des terrains, desclimats, des saisons, put les forcer à en mettre dans leurs manières de vivre.

Des années stériles, des hivers longset rudes, des étés brûlants, qui consument tout, exigèrent d'eux une nouvelle industrie.

Le long de la mer et desrivières, ils inventèrent la ligne et l'hameçon et devinrent pêcheurs et ichtyophages.

Dans les forêts, ils se firent desarcs et des flèches et devinrent chasseurs et guerriers.

[...] Dans ce nouvel état, avec une vie simple et solitaire,des besoins très bornés et les instruments qu'ils avaient inventés pour y pourvoir, les hommes jouissant d'un fortgrand loisir l'employèrent à se procurer plusieurs sortes de commodités inconnues à leurs pères ; et ce fut là lepremier joug qu'ils s'imposèrent sans y songer et la première source de maux qu'ils préparèrent à leurs descendants ;car outre qu'ils continuèrent ainsi à s'amollir le corps et l'esprit, ces commodités ayant par habitude perdu presquetout leur agrément, et étant en même temps dégénérées en de vrais besoins, la privation en devint beaucoup pluscruelle que la possession n'en était douce, et l'on était malheureux de les perdre, sans être heureux de les posséder. JonasLa technique moderne a introduit des actions d'un ordre de grandeur tellement nouveau, avec des objets tellementinédits et des conséquences tellement inédites, que le cadre de l'éthique antérieure ne peut plus les contenir.

[...]Sans doute les anciennes prescriptions de l'éthique du prochain - les prescriptions de la justice, de la miséricorde,de l'honnêteté, etc.

-, en leur immédiateté intime, sont-elles toujours valables pour la sphère la plus proche,quotidienne, de l'interaction humaine.

Mais cette sphère est surplombée par le domaine croissant de l'agir collectifdans lequel l'acteur, l'acte et l'effet ne sont plus les mêmes que dans la sphère de la proximité et qui par l'énormitéde ses forces impose à l'éthique une nouvelle dimension de responsabilité jamais imaginée auparavant.

Qu'onconsidère par exemple [...], la vulnérabilité critique de la nature par l'intervention technique de l'homme - unevulnérabilité qui n'avait jamais été pressentie avant qu'elle ne se soit manifestée à travers les dommages déjàcausés.

Cette découverte, dont le choc conduisait au concept et aux débuts d'une science de l'environnement(écologie), modifiait toute la représentation de nous-mêmes en tant que facteur causal dans le système plus vastedes choses.

Par les effets elle fait apparaître au grand jour que non seulement la nature de l'agir humain s'estmodifiée de facto et qu'un objet de type entièrement nouveau, rien de moins que la biosphère entière de la planète,s'est ajouté à ce pour quoi nous devons être responsables parce que nous avons pouvoir sur lui.

Et un objet dequelle taille bouleversante, en comparaison duquel tous les objets antérieurs de l'agir humain ressemble à des nains !La nature en tant qu'objet de la responsabilité humaine est certainement une nouveauté à laquelle la théorie éthiquedoit réfléchir.

Quel type d'obligation s'y manifeste ? Est-ce plus qu'un intérêt utilitaire ? Est-ce simplement laprudence qui recommande de ne pas tuer la poule aux oeufs d'or ou de ne pas scier la branche sur laquelle on estassis ? Mais le « on » qui y est assis et qui tombe peut-être dans l'abîme sans fond : qui est-ce ? Et quel est monintérêt à ce qu'il soit assis ou qu'il tombe ? BergsonL'homme ne se soulèvera au-dessus de la terre que si un outillage puissant lui fournit le point d'appui.

Il devra pesersur la matière s'il veut se détacher d'elle.

En d'autres termes, la mystique appelle la mécanique.

On ne l'a pas assezremarqué, parce que la mécanique, par un accident d'aiguillage, a été lancée sur une voie au bout de laquelleétaient le bien-être exagéré et le luxe pour un certain nombre, plutôt que la libération de tous.

Nous sommesfrappés du résultat accidentel, nous ne voyons pas le machinisme dans ce qu'il devrait être, dans ce qui en faitl'essence.

Allons plus loin.

Si nos organes sont des instruments naturels, nos instruments sont par là même desorganes artificiels.

L'outil de l'ouvrier continue son bras ; l'outillage de l'humanité est donc un prolongement de soncorps.

La nature, en nous dotant d'une intelligence essentiellement fabricatrice, avait ainsi préparé pour nous uncertain agrandissement.

Mais des machines qui marchent au pétrole, au charbon, à la « houille blanche et quiconvertissent en mouvement des énergies potentielles accumulées pendant des millions d'années, sont venuesdonner à notre organisme une extension si vaste et une puissance si formidable, si disproportionnée à sa dimensionet à sa force, que sûrement il n'en avait rien été prévu dans le plan de structure de notre espèce : ce fut unechance unique, la plus grande réussite matérielle de l'homme sur la planète.

[...] Or, dans ce corps démesurémentgrossi, l'âme reste ce qu'elle était, trop petite maintenant pour le remplir, trop faible pour le diriger.

D'où le videentre lui et elle.

D'où les redoutables problèmes sociaux, politiques, internationaux, qui sont autant de définitions dece vide et qui, pour le combler, provoquent aujourd'hui tant d'efforts désordonnés et inefficaces : il y faudrait denouvelles réserves d'énergie potentielle, cette fois morale.

Ne nous bornons donc pas à dire, comme nous le faisionsplus haut, que la mystique appelle la mécanique.

Ajoutons que le corps agrandi attend un supplément d'âme, et quela mécanique exigerait une mystique. SECONDE CORRECTION La technique peut se définir par sa fonction instrumentale.

Elle incarne tout procédé mis en œuvre pour obtenir unrésultat déterminé.

La technique n'est donc qu'un ensemble de moyens utilisés pour développer les performances de. »

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