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La technique procure-t-elle le bonheur ?

Publié le 14/03/2004

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technique
Sujet : La technique procure-t-elle le bonheur ? La technique au service de l'homme La technique, pourvoyeuse de santé. On pourrait mentionner ici les progrès de la médecine et de la biologie moléculaire. La technique, pourvoyeuse de commodités. Confort électro-ménager, machines électroniques et développement de l'informatique, etc.. La technique, inductrice de proximités. On invoquerait ici notamment la conquête spatiale, la facilité et la rapidité des voyages, l'extrême rapidité dans la transmission des informations (développement des médias), etc. L'amère rançon des progrès techniques La technique, facteur de pollution massive. Dégradation des sites et des écosystèmes, catastrophes écologiques, etc. La technique comme pratique occasionnelle de persécution.
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« Texte : Kant, Idée d'une histoire universelle au point de vue cosmopolitique, proposition 3, traductionMichel Muglioni. « La nature a voulu que l'homme tire entièrement de lui-même tout ce qui dépasse l'agencementmécanique de son existence animale et qu'il ne participe à aucun autre bonheur ou à aucune autreperfection que ceux qu'il s'est créés lui-même, libre de l'instinct, par sa propre raison.

La nature, en effet,ne fait rien en vain et n'est pas prodigue dans l'usage des moyens qui lui permettent de parvenir à sesfins.

Donner à l'homme la raison et la liberté du vouloir qui se fonde sur cette raison, c'est déjà uneindication claire de son dessein en ce qui concerne la dotation de l'homme.

L'homme ne devait donc pasêtre dirigé par l'instinct ; ce n'est pas une connaissance innée qui devait assurer son instruction, il devaitbien plutôt tirer tout de lui-même.

La découverte d'aliments, l'invention des moyens de se couvrir et depourvoir à sa sécurité et à sa défense (pour cela la nature ne lui a donné ni les cornes du taureau, ni lesgriffes du lion, ni les crocs du chien, mais seulement les mains), tous les divertissements qui peuventrendre agréable la vie, même son intelligence et sa prudence et aussi bien la bonté de son vouloir,doivent être entièrement son oeuvre.

La nature semble même avoir trouvé du plaisir à être la pluséconome possible, elle a mesuré la dotation animale des hommes si court et si juste pour les besoins sigrands d'une existence commençante, que c'est comme si elle voulait que l'homme dût parvenir par sontravail à s'élever de la plus grande rudesse d'autrefois à la plus grande habileté, à la perfection intérieurede son mode de penser et par là (autant qu'il est possible sur terre) au bonheur, et qu'il dût ainsi en avoirtout seul le mérite et n'en être redevable qu'à lui-même ; c'est aussi comme si elle tenait plus à ce qu'ilparvînt à l'estime raisonnable de soi qu'au bien-être.

Car dans le cours des affaires humaines, il y a unefoule de peines qui attendent l'homme.

Or il semble que la nature ne s'est pas du tout préoccupée de sonbien-être mais a tenu à ce qu'il travaille assez à se former pour se rendre digne, par sa conduite, de lavie et du bien-être.

Il reste en tout cas ici quelque chose d'étrange : les générations antérieures nesemblent s'être livrées à leur pénible besogne que pour le profit des générations ultérieures, pour leurpréparer une étape à partir de laquelle elles pourront élever plus haut l'édifice dont la nature a formé ledessein ; et seules les plus tardives auront le bonheur d'habiter le bâtiment auquel la longue série deleurs prédécesseurs (certes sans en avoir le dessein) a travaillé, sans pouvoir non plus partager lebonheur qu'ils préparaient.

Mais aussi mystérieux que cela soit, c'est pourtant aussi nécessaire, une foisqu'on a admis ceci : une espèce animale doit être douée de raison, et, comme classe d'êtresraisonnables, tous mortels mais dont l'espèce est immortelle, elle doit tout de même parvenir audéveloppement complet de ses dispositions.

» b) Nous avons, grâce au progrès technique, plus de loisirs. Cela nous permet de développer les sciences et les arts, mais aussi de prendre du temps pour nous. c) Les progrès de la médecine permettent de vivre plus longtemps, mais surtout mieux. Non seulement on guérit des maladies, on risque moins de mourir ou de voir mourir des proches, mais onsouffre aussi moins.

La société met toujours de grands espoirs dans les progrès de la médecine. 2.

Mais il y a une bonne et une mauvaise utilisation de la technique. a) Le progrès technique n'est pas accessible à tous. Le progrès technique n'est en mesure de faire le bonheur que de ceux qui le partagent.

Ceux qui n'ontpas accès à ce progrès ne sont pas concernés par le bonheur qu'il serait susceptible d'apporter. b) Les deux guerres mondiales. Les deux guerres mondiales exemplifient de manière flagrante les dégâts que peut faire le progrèstechnique.

La première, en particulier, a traumatisé par l'utilisation des progrès de la chimie (le gazmoutarde) ou l'utilisation d'armes nouvelles rendue possible par le progrès technique.

La seconde guerremondiale, outre l'utilisation de progrès dans l'armement conventionnel, a été marquée par la bombeatomique. c) « Big Brother » La science-fiction ne montre souvent pas une utilisation idyllique des progrès technique.

Dans 1984 , par exemple, George Orwell montre que les moyens techniques permettant de surveiller les gens enpermanence peuvent les rendre malheureux.

d) La technique a besoin qu'on lui donne des fins [NB : c'est pour cela qu'on a besoin de philosophes...] Texte : Kant, Critique de la faculté de juger , §83, traduction Alain Renaut.. »

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