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Les techno-sciences vous paraissent elles capable de rendre l'homme heureux ?

Publié le 17/07/2009

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 Tout d’abord que faut-il entendre par techno-science ? Abandonnant l'idéal de connaissance pure ou désintéressée, la science s'est lancée dans une vaste entreprise de transformation, c'est-à-dire de domination du monde. Elle se rapproche de plus en plus de la technique, au point qu'on la désigne parfois aujourd'hui sous le nom de techno-science. La science moderne semble en passe de réaliser le rêve cartésien de rendre l'homme comme « maître et possesseur de la nature «. Elle devient à ce titre le dépositaire de tous les espoirs de l'humanité, qui attend d'elle ce que la philosophie n'a pas réussi à lui offrir, c'est-à-dire son bonheur ou plutôt son bien-être matériel. Mais est-ce réellement le cas, est-ce à cette seule science moderne de rendre l’homme heureux ? Doit-on tout attendre des sciences ? Il apparaît difficile de ne pas compte aussi sur soi et sur des biens plus spirituels, aussi ces sciences peuvent créer le contraire. Ces technos-sciences peuvent être deshumanisantes, aliénantes, destructrices. 

« être, selon l'expression de Jeremy Bentham, le « bonheur de la communauté », autrement dit le plus grand bonheurdu plus grand nombre.

Aussi, les progrès apportés par les techno-sciences sont bien plus collectifs qu'individuels.Dans cette optique, les techno-sciences ont permis de faire diminuer par exemple les épidémies et les maladiesgraves, de faciliter les communications à distance, les transports, la charge de travail, elles ont en somme permis unprogrès du confort en général, en négligeant le bonheur individuel.

On pourrait écrire longuement sur le repli sur lasphère individuelle proche parent des sociétés de masse et technologique avancée.

En somme, les techno-sciencepeuvent permettre une amélioration du bien-être collectif mais ne peuvent assurer le bonheur individuel.

Conclusion.

Exigez des techno-sciences qu'elles rendent notre société plus heureuse, revient à une conception purementmatérielle du bonheur qui est bien trop insuffisante.

Que faisons-nous de la paix sociale, d'un bon régime politiquequi garantit les libertés individuelles et collectives.

Et d'un point de vue plus personnel, le bonheur réclame unecertaine harmonie avec soi-même, une certaine sagesse, en somme c'est une affaire privée qui a peu à voir lesprogrès de l'électronique, de l'astrophysique, des nanotechnologies.

Sans négliger la part de confort que cestechnologies apportent, on ne peut voir dans le bonheur que quelque chose de bien plus intemporel et de profondqui touche à la destination dernière de l'homme.

Une nouvelle philosophie de la nature : le principe de responsabilité□ Le philosophe et théologien allemand Hans Jonas (1903-1993), envisageant les conditions nouvelles imposées àl'action humaine par les transformations de l'environnement, a proposé une éthique de la responsabilité envers lesgénérations futures, destinée à guider l'intervention technique de l'homme sur la nature.□ Cette éthique est nouvelle, dit Hans Jonas.

Elle excède le champ traditionnel de l'éthique, qui, d'une part,concerne essentiellement le domaine des rapports que l'homme entretient avec lui-même et avec autrui, et qui,d'autre part, n'intègre pas la question de la durée des effets de l'action dans l'appréciation de la valeur de l'action.L'éthique traditionnelle, parce qu'elle est anthropocentrée, n'est pas capable de fournir les normes d'une action justevis-à-vis de la nature.

Elle ne permet pas non plus, parce qu'elle est a-temporelle, de répondre au problème, majeur,de la disjonction entre la temporalité de l'action humaine et celle de ses effets dans la nature.□ Une éthique de la responsabilité doit donc, selon Jonas, tenir compte des dangers potentiels que l'actiond'aujourd'hui fait courir à l'humanité de demain.

Elle doit intégrer à sa délibération la maxime morale suivante : « Agisde façon que les effets de ton action soient compatibles avec la préservation d'une vie humaine authentique.

». »

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