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Le temps dérive-t-il de l'expérience ?

Publié le 23/01/2004

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temps
Nous le percevons à travers des processus physiques qui semblent en être la manifestation ; le mouvement des planètes, par exemple. Mais ce qu'il y a de paradoxal, c'est que dès que nous quittons l'expérience elle-même pour essayer de penser le temps en soi, nous sommes frappés par son caractère d'irréalité, voire d'illusion. Il apparaît insaisissable, frappé du signe du non-être : le passé, parce qu'il n'est plus, le futur parce qu'il n'est encore rien, le présent enfin, parce qu'il est fuyant ou que, selon le mot d'Augustin, tout son être se résume en ce qu'il tend toujours à ne plus être. Notre rapport avec le temps futur souffre de la même ambiguïté : nous le pensons à la fois comme la répétition du présent, son prolongement ou sa conséquence, et comme essentiellement nouveau, ouvert, imprévisible. Entre les cultures aussi, la perception du temps varie : est-il cyclique ou linéaire ? Quoi qu'il en soit, le temps reste une convention utile à la compréhension du réel et à l'organisation de la vie. KANT: Le temps n'est pas un concept empirique qui dérive d'une expérience quelconque. En effet, la simultanéité ou succession ne tomberait pas elle-même sous la perception, si la représentation du temps ne lui servait a priori de fondement. Ce n'est que sous cette supposition que l'on peut se représenter qu'une chose existe en même temps qu'une autre (simultanément) ou dans des temps différents (successivement).Le temps est une représentation nécessaire qui sert de fondement à toutes les intuitions.

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