Le temps libre est-il la condition du bonheur ?

C'est un bonheur collectif qui est ainsi organisé, le temps d'une réflexion sur les conditions du bonheur pour tous.             - il permet de se consacrer à la philosophie et à la réflexion. Condition du bonheur, puisque le temps libre implique une liberté de l'esprit, permet de se connaître soi-même, autant de critères nécessaires au bonheur. à le temps libre est la condition du bonheur, par l'utilisation que l'on en fait : une pratique sociale et une réflexion.               2) Travail et malheur   * A l'opposé, le travail est le temps de la souffrance et du malheur. L'étymologie même de ce mot (« instrument de torture ») suffirait à éloigner la notion de travail de celle de bonheur. * La tradition judéo-chrétienne opère également cette association entre travail et souffrance : Adam et Eve sont chassés du paradis, qui était pour eux le lieu même du temps libre, et pour nous l'image idéal du bonheur et de la liberté, et sont condamnés à travailler (« Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front »). * Qu'il s'agisse de travail, d'obligations, de tâches à remplir, ce temps-là est un temps qui asservit : - parce que l'homme est privé de choix, et contraint                - parce qu'il ne peut mener une réflexion sur lui-même, ce qu'il est, ce qu'il désire.   Transition : Cependant, le temps libre n'est pas uniquement un temps consacré à la réflexion ou à l'amélioration de soi-même. La « société des loisirs » est une société d'hyperactivité : tourbillon d'activités qui vise au contraire à empêcher cette réflexion, ou bien abrutissement dans des occupations de plus en plus dénoncées comme abêtissantes.

 

Temps du repos, du choix personnel et du délassement, on conçoit aisément que le temps libre soit associé à l’idée de bonheur. Pourtant, sans travail ni dépassement de soi-même, peut-on atteindre la satisfaction de soi-même nécessaire au bonheur ; et peut-on rassembler les éléments nécessaires (argent etc.) à cet état ? D’autre part, ce temps laissé à notre disposition, dépourvu de contrainte, ne risque-t-il pas d’être gâché et vain s’il n’est structuré par aucun but ? Le temps libre serait alors une illusion de bonheur, un oubli de soi-même.