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Le temps libre est-il le temps de notre liberté ?

Publié le 08/01/2004

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Les périodes de notre vie sur lesquelles ne pèse aucune obligation, où rien ne nous est imposé, où nous pouvons nous livrer au pur loisir, sont-elles celles pendant lesquelles peuvent se déployer sans contrainte nos choix, notre droit de dire oui ou non ?

La difficulté de ce sujet réside entièrement dans les différents sens que vous attribuerez au mot « liberté «. C'est plus particulièrement sur le sens que vous donnez à l'exercice de la liberté humaine que vous êtes ici interrogés. Le sujet sous-entend, en effet, que la liberté pourrait être simplement assimilée à de simples activités de loisir, fussent-elles d'un haut niveau spirituel. Il est évident que nous sommes alors très loin de la véritable liberté, de l'autonomie de la personne, créant réellement. Le temps de la liberté ne se confond pas avec celui des loisirs de masse.

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« Transition : Si nous nous agitons tant dans l'espace, c'est que nous ne sommes nous-mêmes en aucun temps (Pascal).

Mais n'y a-t-il pas un temps privilégié pour nous recueillir, nous retrouver, nous libérer? 3) Le temps de notre véritable liberté se situe au delà de l'opposition loisirs-travail.

Il est le temps du loisirstudieux, celui du travail créateur : le loisir comme accomplissement de l'humain. a) Le temps de notre véritable liberté, c'est le temps qui permet notre libération : Le temps de la méditation, libérédes contraintes quotidiennes, libère du préjugé la puissance de l'esprit, grâce au doute méthodique (Descartes). b) Le temps de notre véritable liberté, c'est celui de notre autonomie : Le loisir contemplatif accomplit notredisposition la plus haute, il est une complétude parachevée, nous rend divinement autarciques (Aristote). c) Le temps de notre véritable liberté, c'est celui de la création selon soi :Au travail ou dans le loisir, nous sommes libres si nos actes et oeuvres émanent de notre «âme entière», pure duréespirituelle (Bergson). ¦ Le loisir n'est pas l'inactivité : celui qui voyage ou jardine fait quelque chose, mais au lieu que ce faire soit unmoyen au service d'un objectif autre, il constitue une fin en soi.¦ C'est pourquoi le jeu (qui est, parmi les loisirs, le plus important) paraît indispensable à l'équilibre de l'existencehumaine : il est bon que l'être humain, au lieu d'être constamment tendu vers un plus tard qui peut n'arriver jamais,vive enfin dans le présent qui coule.

Socrate jouait de la flûte avant de mourir pour jouer de la flûte avant de mourir: à la différence du travail, qui a toujours besoin de la justification par l'utilité, le loisir trouve son sens en lui-mêmeet donne au temps qui passe sa véritable épaisseur. Conclusion Il convient de retrouver le sens grec du loisir, du temps recueilli qui nous délivre des pesanteurs temporelles, de larépétition quantitative et mécanique.

C'est en ce temps purement qualitatif que se joue la libération de notre âme.. »

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