Devoir de Philosophie

Le temps, la mémoire, l'histoire

Publié le 29/01/2013

Extrait du document

temps

Une telle définition contient des implications qui engagent tr�s loin, puisqu'elle implique une mani�re bien déterminée de concevoir la conservation du passé dans le présent, en suggérant que l'histoire est en définitive inséparable de l'essence même de l'homme. On pourrait bien entendu émettre l'hypoth�se selon laquelle l'histoire de l'homme se situerait dans le prolongement de l'histoire des esp�ces (objet de la biologie), les transformations sociales et culturelles- autrement dit les changements << historiques >> au sens précis du terme- prenant la suite de l'évolution vitale. Mais ce serait là manquer ce qui constitue la spécificité de l'histoire au sens humain du terme. La th�se de Darwin1 suivant laquelle les esp�ces descendent les unes des autres ne change rien à la nature du probl�me : on peut bien admettre que, du fait même des mutations génétiques, il puisse se former un groupe biologique nouveau, cela ne signifie pas pour autant qu'il se soit produit un événement d'ordre historique. Car les individus de l'esp�ce nouvellement apparue n'auront rien appris des précédents, et ils ne seront pas non plus capables- hormis à travers leurs g�nes- d'en transmettre quelque chose à leurs descendants.

temps

« LE TEMPS, LA MÉMOIRE, L'HISTOIRE cuités à définir le sens de la relation existant entre ces deux moments.

Nous y voyons la succession de deux moments du temps, succession durant laquelle il s'est pro­ duit un changement.

Un problème apparaît cependant lorsque l'on cherche à rendre compte de la nature de ce passage entre les moments qui se succèdent, donc en défi­ nitive entre ces trois catégories séparées que sont le passé, le présent et le futur.

C'est du moins l'aporie (ou l'obstacle) rencontré par saint Augustin dans sa ten­ tative de définition du temps : 1 Si l'on reprend les termes du problème que pose saint Augustin, on doit conve­ nir que le temps ne renvoie à rien de substantiel- autrement dit à rien qui soit per­ manent, immuable.

Il participe à la fois de l'être et du non-être :on entendra ainsi par le mot >'.

1.

Saint Augustin, Confessions (39ï-c!O 1).

1.

IX, chap.

XIV, trad.

J.

Trabucco, GF, p.

264.

2.Aristote, Physique (335-332 a\·.J.-C.), 1.

IV, 21fl a, trad.

H.

Carteron, Les Belles Lettres, p.

147.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles