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Le temps est-il objectif ou subjectif ?

Publié le 02/02/2004

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L'expérience vient confirmer cette théorie de la relativité : des horloges atomiques en mouvement dans des satellites se désynchronisent sensiblement des horloges terrestres. Temps et perception Plus radicalement, la question est de savoir ce que serait un temps sans aucune conscience pour le percevoir. Le temps n'est-il pas relatif à la perception que nous en avons ? La réponse de Kant Le temps est un cadre de la perception " Le temps n'est qu'une condition subjective de notre humaine intuition [...], et il n'est rien en soi en dehors du sujet. " Kant, Critique de la raison pure (1781), I, 1, § 6. Problématique Le temps existe-t-il réellement hors du sujet, ou n'est-il que subjectif ? A-t-il une réalité en soi, ou n'est-il qu'une manière de percevoir le monde ? Explication L'antinomie de la raison La thèse réaliste conduit à une inévitable contradiction, une « antinomie de la raison pure ». Il est en effet rationnellement possible de prouver à la fois que le monde a un commencement dans le temps et qu'il n'en a pas.
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« Pour sortir de cette contradiction, on peut affirmer que le temps n'a pas deréalité en soi, mais qu'il est une manière dont l'homme perçoit la réalité.

SelonKant, nous percevons le monde à travers notre sensibilité, qui a deux grandesformes a priori (précédant toute expérience) : l'espace et le temps. Le temps n'est pas un concept qui dérive de l'expérience.

Nous ne pourrionsen effet saisir la succession ou la simultanéité en tant que telles, si nousn'avions au préalable la représentation du temps antérieure à touteexpérience possible.

Le temps sert donc de fondement a priori à la perceptiondes phénomènes.

Il constitue le fondement transcendantal de toutes lesintuitions, tant externes qu'internes.

On ne peut considérer les phénomènesen dehors d'un temps donné, mais il est en revanche possible de produire uneintuition du temps, abstraction faite des phénomènes qui s'y déroulent.

Letemps est donc donné a priori, il est la condition de possibilité de l'expériencedes phénomènes qui peuvent disparaître sans que le temps lui-même soitsupprimé.

De cette intuition a priori du temps découlent des principesuniversels et nécessaires : le temps n'a qu'une dimension ; des tempsdifférents ne peuvent être que successifs et non simultanés (alorsqu'inversement des espaces différents n'existent pas successivement maissimultanément).

Il faut noter que si le temps dérivait de l'expérience, s'il étaitune réalité empirique, ces principes ne seraient ni universels ni nécessaires.De la même façon que l'espace, le temps n'est pas un concept, mais la forme pure de l'intuition sensible : il est impossible de dériver d'un concept la proposition suivant laquelle des tempsdifférents sont nécessairement successifs.

Enfin l'intuition originaire du temps se donne comme illimitée : toutedétermination temporelle se donne comme une limitation au sein de cet infini.

Le temps n'est donc pas une réalité ensoi ou une chose objective.

C'est la condition subjective et transcendantale sous laquelle toutes nos intuitionspeuvent trouver place et s'ordonner les unes par rapport aux autres.

Nous avons l'intuition de nous-mêmes et denotre propre état intérieur dans le temps.

Non lié aux phénomènes extérieurs, il ne relève pas d'une figure ou d'uneposition déterminée : il opère le rapport de nos représentations.

Comme l'espace, il est la condition a priori etformelle de toute phénoménalité, mais à la différence de l'espace qui ne regarde que la forme des objets externes, letemps est ce en quoi nous intuitionnons tous les objets, tant internes qu'externes, de l'expérience. Chose en soi et phénomènes L'être nous apparaît à travers la succession temporelle, mais jamais nous ne l'embrassons dans sa totalité (tel qu'ilest en lui-même : la chose en soi ).

Nous n'accédons donc qu'aux phénomènes .

Cela vaut pour notre propre être : nous percevoir réellement serait nous percevoir en dehors de la temporalité, ce qui est impossible et nous condamneà nous méconnaître nous-mêmes. Débat et enjeu Limites de l'idéalisme kantien L'idéalisme kantien permet de résoudre les contradictions de la raison : il nous fait voir le temps non comme unechose, mais comme une relation entre nous et les choses.

Mais il ne nous permet pas de penser une temporalité en dehors de l'homme.

Pour Kant, le temps ne désigne pas une réalité ontologique : le monde en lui-même ne dure pas.

Pourtant, la science moderne nous montre que le monde esten genèse, elle découvre des processus évolutifs qui ne sont pas de simples projections de notre structure sensiblesur le monde.

L'idéalisme semble manquer le caractère objectif de l'évolution comme processus de création. □ L'expérience commune se rapporte au moins de deux façons au temps.

Le temps est ce qui se mesure par desinstruments appropriés : le cadran, l'horloge, le calendrier ; ce temps rythmé se répète dans la succession régulièredes heures, des jours, des saisons et des années : il est d'abord cyclique.

Mais la réalité du temps fait que leschoses passent et meurent, qu'elles ne peuvent revenir : loin d'être retour au même, le temps est au contraireirréversibilité, la marque de la finitude de l'homme et de son impuissance devant la mort.

Le temps est-il réversibleou irréversible ? Est-il dans les choses qui passent ou dans le sujet qui appréhende les choses ? □ Comme l'a formulé Aristote en définissant le temps comme « le nombre du mouvement selon l'antérieur et le. »

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