LES TOITS DU VIEUX ROUEN DE PISSARRO

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1 - 1 LES TOITS DU VIEUX ROUEN 1896 Peintre français Analyse ...., Camille Pissaro a réalisé avec cette toile de petites dimensions une œuvre extraordinaire.

Il a réussi en effet, malgré le format, à embrasser toute la vieille ville de Rouen.

Le peintre a exp loité le paysage qu'il pouvait admirer de sa chambre de l'hôtel de Paris, en se tournant vers le nord, mais aussi la vue plongeante sur les toits de la ville, englobant le flanc sud de la cathédrale.

En février 1896, Pissarro écrivait à son fils Lucien qu'il se passionnait pour cette petite toile qu'il tentait de remplir complètement avec un paysage fantastique, fait de toits et de petites tours, jouant avec les couleurs anciennes et pas­ sées des matériaux, le gris des pierres et la teinte chaude de la brique et de la tuile.

L'artiste hésita à insérer la cathédrale, car Monet avait travaillé longtemps les années précé­ dentes sur le même thème.

L'effet recherché par Pissarro s'avère pourtant très différent de la série produite par Monet (voir ci-contre).

Le public de l'é poque se rendit bien compte de ces opposi­ tions lors de l'exposition organisée à la galerie Durand-Rue!, à Paris, qui avait justement exposé l'année précédente la série des cathédrales de Monet.

L'intérêt manifesté par Pissarro pour une pein­ ture soutenue par une structure de composition équilibrée où la lumière conserve sa déli catesse et sa sérénité, qui plurent tant à Cézanne, se démarque progressivement de la peinture « d'ac­ tion » expérimentée par Monet à partir de 1889, et qui atteint avec les Cathédrales de Rouen l'une de ses plus hautes expressions.

f) Claude Monet, Cathédrale de Rouen.

Temps gris, musée d'Orsay, Paris.

Du même peintre : PICTO 729 à 736 C Nardini Editore.

19 93.

VPC L.arousse-L.affont pour l'édition française 1993 XIXe siècle Im pre sionnisme Huile sur toile 72,3 x 91, 4 cm L'œuvre C Anivé à Rouen en janvier 1896, Pissa"o com­ mença aussitôt à travailler aux Toits du vieux Rouen, temps gris (la cathédrale) -titre complet de la toile.

L'œuvre fut achevée dès le 7 mars et rete nue pour l'exposition qui se tint en avril à la galerie Durand-Ru e!, à Paris.

Le peintre conserva finalement la toile dans sa collection privée jusqu!à sa mort : sa femme la céda ensuite à Durand-Rue! qui la vendit au Dr.

Haus Ullstein, de Berlin.

Puis le tableau passa de la collection de Heinz Pinner à la collection Knoedler, à New York, et enfin au Museum of Art de Toledo, dans l'Ohio.

Archives Nardint 25-29. »