Tout le monde a besoin de quelques distractions. Or, à première vue, elles ne paraissent pas devoir être nombreuses pour l'instituteur de village. Où dolic cet instituteur trouvera-t-il une occupation agréable et réçréative pour ses moments de loisir ?

« Développement.

On est souvent porté à croire que, sa classe une fois terminée, l'instituteur n'a plus rien à faire; et cependant, outre ses six heures de travail réglementaires, il doit encore préparer ses classes du lendemain, étudier pour étendre de plus en plus le cercle de ses connaissances, mettre au courant les affaires de la mairie ·dont il est habituellement le secrétaire, s'occuper enfin de ses affaires personnelles.

Mais to"ut cela fait, il a bien le droit, s'il lui reste du temps, de rechercher quelques distractions.

A la ville, l'instituteur peut toujours passer agréa­ blement ses moments de loisir: la société des personnes instruites, les conférences, les musées, sont pour lui la .source des plaisirs intellectuels les plus variés ..

·Il n'en est pas de même à la campagne où l'institu­ teur est condamné à une sorte de solitude par deux raisons principales: il doit craindre de s'aliéner l'esprit de la population en général, par une préférence mar­ quée pour telle ou telle personne, dont la société lui .semble plus agréable,; d'un autre côté, il tro.uvera assez rarement quelqu'un avec qui il puisse entretenir une conversation intéressante.

Il n'est pas absolument interdit à l'instituteur.

d'aller au café, mais .outre que ce serait assez.

mal passer son temps et que ses ressources ne lui permettent pas.

tou- · jours des dépenses inutiles, il donnerait un mauvais exemple et nuirait à sa réputation dans le village.

Il pourrait enfin être amené à prendre parti, lui l'homme de tous, dans les querelles qui surgissent souvent da!P' ces sortes d'établissements.. »