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Tout plaisir est-il un bien?

Publié le 09/04/2005

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Aucun sur l'instant et pourtant, il agit en vue de son bien (la santé) et donc fait ce qu'il veut.             Tout plaisir n'est pas un bien pour autant qu'on doit distinguer le bien du plaisir. Selon Platon, le bien = intelligible, alors que le plaisir = sensible. Le premier, de par sa nature ne change pas et est durable (aussi rend-il heureux puisque le bonheur = état durable de satisfaction) le second est instable, relatif et ponctuel.   b)     La morale ne peut être fondée sur un sentiment   La philosophie kantienne radicalise la thèse socratique : non seulement le bien est distinct du plaisir mais il ne doit aucunement se préoccuper du bonheur. Ainsi, la fin que je me donne, le principe de mon action, doit être rapportée à la raison seule. Or selon Kant le bonheur est conditionné empiriquement : il est impossible de construire rationnellement un concept du bonheur. Du coup, le bien n'est ni le bonheur, ni le plaisir. Le premier parce qu'il est un idéal de l'imagination, le second parce qu'il est « pathologique » : est bien, est purement moral, ce que commande l'impératif catégorique.   Transition : -         Le bien ne peut être déterminé en fonction du plaisir (le bien est affaire de penser et le plaisir de sensations) et en cela, il semble impossible de pouvoir confondre plaisir et bien : identifier l'un à l'autre (soit en opérant une réduction soit en posant une équivalence stricte) revient à manquer ce qui fait la spécificité du bien (son caractère intelligible) et à ruiner la pureté rationnelle du fondement de la moralité.

On admet volontiers que ce qui est bien est ce qui répond à un besoin. En ce cas, le bien est aussi ce qui me procure du plaisir : le plaisir marque l’instant où un manque est comblé (au contraire nous souffrons lorsque nous sommes en manque de quelque chose). Cependant, le terme « bien « a aussi, en plus de cette acception « matérielle «, un sens éthique : il désigne ce qui est conforme à l’idéal de la moralité. Or comment le plaisir pourrait-il alors indiquer cette conformité ? Pour autant que la sensibilité est variable et relative (ce qui me plaît peut déplaire à un autre et inversement), il semble difficile de lui accorder un tel statut d’indice. Par conséquent, il y a deux niveaux à articuler ou au contraire à séparer : l’ordre matériel des besoins et l’ordre rationnel de la morale. C’est en accentuant leur compatibilité ou leur radicale hétérogénéité que l’on pourra déterminer si tout plaisir est un bien : est-ce  là ce qu’il nous faut absolument rechercher, ou alors, compte tenu de la nature intellectuelle du bien, non seulement certains plaisir ne sont-ils pas des maux, mais, le bien ne doit-il pas de surcroît être radicalement distingué de toute recherche du plaisir ?

« plaisirs particuliers ».

Aussi le jugement moral qui nous fait dire « ceci est bien » repose sur un sentiment agréable(l'approbation).

Transition : - Ce qui me procure du plaisir est toujours un bien : soit parce qu'il signale où est mon intérêt, ce qui m'est utile, soit parce qu'il me fait approuver et juger bonnes certaines actions.

Le bien est doncsensiblement conditionné. - Cependant, 2 difficultés : · Le bonheur, bien suprême, est-il entièrement réductible au plaisir ? N'y a-t-il pas contradiction entre ces 2 termes – le 1 er étant éphémère et ponctuel, le second désignant un état durable de satisfaction – ? · Comment justifier l'impartialité et la généralité du jugement moral en le fondant sur un sentiment qui est variable et relatif ? 2- LE BIEN EST DISTINCT DU PLAISIR a) Faire ce qui plaît et faire ce que l'on veut Dans le Gorgias de Platon, Polos affirme à Socrate que le plus grand bonheur consiste à faire tout ce qui nous plaît et tout ce que l'on veut.

Ainsiil donne pour exemple à sa thèse le pouvoir dont jouit un tyran : les désirs decelui-ci ne sont jamais empêchés. La théorie la plus classique qui définit la liberté comme absence de contraintes et libre jeu des passions est celle de Calliclès, sophiste du ivesiècle av.

J.C., adversaire acharné de Socrate.

Définissant l'impossibilité dubonheur dans l'état de servitude et d'esclavage à l'égard d'un autre ou desautres, il préconise la culture des passions et des désirs que l'on doitmultiplier et accroître en nombre et en intensité pour les satisfaire lorsqu'ilsatteignent leur plus haut degré.

Si la répression et la maîtrise de sesinstincts, volontés, désirs, pulsions de vie engendrent tristesse et douleur,l'épanouissement et le plein éclat des forces de vie, ainsi que de notrepuissance, nous réalisent dans le plaisir et la volupté.

Cette culture de laforce vitale est un art véritable, réservé à peu de gens.

L'opprobre généralauquel un tel mode de vie donne lieu l'atteste largement.

Les disciplesd'Epicure n'ont-ils pas été par la suite traités de pourceaux ? Notre lâcheté etnotre faiblesse nous font préférer la tempérance, la mesure et la justice.

Pourquelques caractères d'exception qui en ont le courage et la force, la libertéconsiste à vivre dans le luxe, l'incontinence et les passions démesurées. Or Socrate rétorque alors à Polos que le tyran ne peut être heureux en ce qu'il ignore où est son vrai bien.

Or Socrate affirme ceci parce que la conception du bonheur présentée par le sophiste repose sur une confusion entrele plaisir et le bien : on peut faire ce qui nous plaît sans faire pour autant ce que l'on veut.

Car qu'est-ce quevouloir ? Comme on l'a posé avec Aristote, la volonté nous porte à agir en vue d'un bien.

Vouloir = se donner unefin.

Or comme le montre Socrate, un malade voulant recouvrer la santé doit bien accepter de boire le remède amer.Quel plaisir y prend-il ? Aucun sur l'instant et pourtant, il agit en vue de son bien (la santé) et donc fait ce qu'ilveut.

Tout plaisir n'est pas un bien pour autant qu'on doit distinguer le bien du plaisir.

Selon Platon, le bien = intelligible, alors que le plaisir = sensible .

Le premier, de par sa nature ne change pas et est durable (aussi rend-il heureux puisque le bonheur = état durable de satisfaction) le second est instable, relatif et ponctuel.

b) La morale ne peut être fondée sur un sentiment La philosophie kantienne radicalise la thèse socratique : non seulement le bien est distinct du plaisir mais il ne doit aucunement se préoccuper du bonheur.

Ainsi, la fin que je me donne, le principe de mon action, doit êtrerapportée à la raison seule.

Or selon Kant le bonheur est conditionné empiriquement : il est impossible de construirerationnellement un concept du bonheur.

Du coup, le bien n'est ni le bonheur, ni le plaisir .

Le premier parce qu'il est un idéal de l'imagination, le second parce qu'il est « pathologique » : est bien, est purement moral, ce quecommande l'impératif catégorique. Dans la Critique de la raison pratique, Kant montre que le bonheur individuel, recherché par tout un chacun suivantses propres penchants, ne peut être une finalité morale.

La recherche du bonheur peut fournir des maximespersonnelles d'action, mais non des lois à la volonté, même si l'on prend pour finalité le bonheur de tous.

Ladéfinition générale du bonheur est subjective, donc variable et changeante.

On pourrait au mieux en tirer des règlesgénérales, mais jamais des règles universelles (valables toujours et nécessairement), car la base en est l'expérienceet ce que l'on en ressent.

La recherche du bonheur ne peut donc aboutir à une éthique comportant des règlespratiques communes à tout être raisonnable.A la différence de ces éthiques eudémonistes (eudaimonia : bonheur) qui s'en remettent à la subjectivité de chacunpour apprécier le bonheur, la loi morale doit être valable pour toute volonté raisonnable.

La morale repose sur deslois universelles et nécessaires (valables pour tous et que l'on ale devoir de respecter).

A la question que dois-je. »

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