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Toute connaissance repose-t-elle sur une croyance ?

Publié le 27/02/2005

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Autrement dit, il s'agit de se contraindre et donc de renoncer à se laisser emporter par tout assentiment précipité.   Transition : ·                     Pour commencer à connaître, il faut par principe abandonner toute croyance dans la mesure où la croyance ne cherche rien mais adhère spontanément et en cela, s'apparente à l'ignorance. Connaissance repose donc sur une quête de la vérité qui consiste d'abord à prendre conscience qu'on ne détient pas le vrai, douter que l'on sait. ·                     Cependant, cet aveu d'ignorance et ce doute nécessaire ne conduisent-ils pas au scepticisme ? [remarque : fin de la 1ère méditation, Descartes ayant tout mis en doute déclare se trouver « comme si tout à coup j'étais tombé dans une eau très profonde », ne pouvant « ni assurer mes pieds dans le fond, ni nager pour me soutenir au-dessus] ·                     N'y a-t-il pas une nécessité de la croyance ? La connaissance peut-elle totalement se passer de croyance (ne serait-ce que sous la forme d'une confiance dans les capacités de la raison à trouver la vérité) ?   2-      Toute connaissance repose sur un acte de foi a)      La vérité = objet de croyance Pour Nietzsche, la volonté de connaître (=d'atteindre le vrai) exprime une certaine attitude par rapport à la vie : « Il ne faut pas avoir déjà au préalable avoir répondu Oui à la question de savoir si la vérité est nécessaire, mais encore y avoir répondu Oui à un degré tel que s'y exprime la principe, la croyance, la conviction qu'"il n'y a rien de plus nécessaire que la vérité, et que par rapport à elle tout le reste n'a qu'une valeur de second ordre" » (Le gai savoir, §344). Ce que montre Nietzsche, la connaissance débute par une soumission quasi religieuse (le § a pour titre « en quoi nous sommes encore pieux »). Ainsi la connaissance, loin d'évacuer tout présupposé pour commencer, exige un préalable qui est de l'ordre de la croyance. Renoncer à la croyance, ce n'est pas connaître mais accepter, comme le veut Nietzsche, que la vérité, hors nos instincts, n'existe sans doute pas.

A priori il n’existe rien de plus différent que la croyance et la connaissance. Une connaissance est susceptible de démonstration, une croyance est une affaire de choix. Or malgré cette différence le sujet nous demande si une croyance ne serait pas le fondement de toute connaissance. Quoi de plus paradoxal ? Pour autant si une connaissance repose sur la démonstration, cette démonstration ne saurait aller à l’infini, il faut qu’elle ait un terme. Ce terme de la démonstration ne serait pas lui-même démontrable, et donc ne serait pas ce qu’on appelle une connaissance. On voit donc ici que la connaissance peut reposer sur quelque chose de différent d’elle-même et même sur quelque chose d’indémontrable. Or, n’avions nous pas qualifié une croyance comme quelque chose d’indémontrable ? Pour autant, ce terme de la démonstration est-il une croyance ? N’est-ce pas plutôt quelque chose de tellement clair qu’il ne nécessite aucune démonstration ?

« Transition :· Pour commencer à connaître, il faut par principe abandonner toute croyance dans la mesure où la croyance ne cherche rien mais adhère spontanément et en cela, s'apparente à l'ignorance.

Connaissance reposedonc sur une quête de la vérité qui consiste d'abord à prendre conscience qu'on ne détient pas le vrai, douter quel'on sait.· Cependant , cet aveu d'ignorance et ce doute nécessaire ne conduisent-ils pas au scepticisme ? [remarque : fin de la 1 ère méditation, Descartes ayant tout mis en doute déclare se trouver « comme si tout à coup j'étais tombé dans une eau très profonde », ne pouvant « ni assurer mes pieds dans le fond, ni nager pour mesoutenir au-dessus]· N'y a-t-il pas une nécessité de la croyance ? La connaissance peut-elle totalement se passer de croyance (ne serait-ce que sous la forme d'une confiance dans les capacités de la raison à trouver lavérité) ? 2- TOUTE CONNAISSANCE REPOSE SUR UN ACTE DE FOI a) La vérité = objet de croyance Pour Nietzsche, la volonté de connaître (=d'atteindre le vrai) exprime une certaine attitude par rapport à la vie : « Il ne faut pas avoir déjà au préalable avoir répondu Oui à la question de savoir si la vérité est nécessaire, maisencore y avoir répondu Oui à un degré tel que s'y exprime la principe, lacroyance, la conviction qu'“il n'y a rien de plus nécessaire que la vérité, et que par rapport à elle tout le reste n'a qu'une valeur de second ordre” » ( Le gai savoir , §344).

Ce que montre Nietzsche, la connaissance débute par une soumission quasi religieuse (le § a pour titre « en quoi nous sommes encore pieux »). Ainsi la connaissance, loin d'évacuer tout présupposé pour commencer, exige un préalable qui est de l'ordre de la croyance .

Renoncer à la croyance, ce n'est pas connaître mais accepter, comme le veut Nietzsche, que la vérité,hors nos instincts, n'existe sans doute pas. b) La connaissance = une modalité de la croyance Pour Hume, la croyance a une efficacité pragmatique et ne peut donc être évaluée en terme de vérité ou de fausseté, mais simplement comme étantplus ou moins forte ou faible, plus ou moins efficace ou inutile, de sorte quetoute connaissance peut être rapportée à cette attitude subjective : lavérité ne renvoie nullement à l'être en soi des choses, mais procède del'habitude (les choses se passent de cette manière le plus souvent , semble être ceci et non cela, dans la plupart des cas).

Notre connaissance est donc seulement probable au sens où ses énoncés peuvent être plus ou moins crédibles (= attestés par l'expérience selon leur proximité avec des impressions sensibles originaire).

Laconnaissance n'est donc pas détachée de la croyance, mais en est une modalité, un régime spécifique du croire(celui par lequel nous tentons, au sein du cours imprévisible, variable, des évènements, d'instaurer de l'ordre). Transition : Cependant , si toute connaissance repose sur une croyance (= attitude du sujet qui accorde foi :1- au concept de vérité 2- à ses sens et ses idées), cet appui est-il infondé ? Autrement dit, il s'agit ici de passer d'une perspective simplement empirique (on constate que le sujet donne son crédit) à une perspective critique : quelles sont les conditions de possibilité de cette adhésion et en quoi permet-elle tout de même de préserver la légitimité de ladifférence entre connaître et croire ? 3- TOUTE CONNAISSANCE COMMENCE AVEC L 'EXPÉRIENCE QUI EST ELLE -MÊME STRUCTURÉE A PRIORI PAR DES PRINCIPES SUBJECTIFS OBJECTIVANT Cette substitution de point de vue est précisément celle qu'opère le criticisme kantien.

En effet, Kant concède àHume que l'expérience est ce par quoi toute connaissance débute.

En cela, nous devons donner crédit à nos sens.Mais il ne faut pas confondre adhésion et crédulité, assentiment et naïveté ; ce qui les distingue = leur fondementsubjectif.

a) La subjectivité de l'expérience n'invalide pas son objectivité L'expérience est selon Kant structurée a priori.

Les intuitions sensibles sont ainsi produites spontanément par les formes a priori de la sensibilité (espace et temps) et ces mêmes intuitions sont organisés ensuite par les conceptspurs de l'entendement (les catégories = quantité, qualité, relations, modalité) qui permettent à terme l'énoncé dejugement.

Toute connaissance part ainsi d'objets déterminés subjectivement (= la subjectivité construit son objet). »

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