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Toute vérité est-elle vérifiable ?

Publié le 20/01/2004

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Dois-je dans ce cas conseiller au jeune homme de s'abstenir de tout jugement? Assurément non; la situation présente exige toujours une décision rapide. Jamais nous n'avons été aussi libres que sous l'occupation allemande. (Situations, III) Sartre ne prétend nullement que l'occupation allemande aurait été propice à la liberté politique. C'est de la liberté au sens métaphysique du terme qu'il s'agit ici. Être libre c'est être capable de dire non, de refuser une situation. L'occupation allemande est un de ces moments de notre histoire où notre attitude avait une pleine signification. Accepter c'était être complice, refuser, devenir résistant c'était risquer la torture et la mort. C'est donc une de ces situations limites où les choix ne peuvent qu'être authentiques. La liberté ne se mesure pas dans les situations sans risque mais dans celles où notre responsabilité et ses conséquences sont pleinement engagées.

« III.

Distinction entre le domaine de la connaissance et celui de l'action. Descartes, dans Le Discours de la méthode, fait une distinction importanteentre le domaine de la connaissance et celui de l'action.

Dans le premier, ilprône le doute radical, systématique et méthodique.

Quand il s'agit derechercher la vérité dans les sciences, nous ne devons admettre pour vraique ce qui possède un caractère d'évidence tel qu'aucun doute n'estpossible.

C'est la première règle de la méthode cartésienne.

Mais quand ils'agit du domaine de l'action, nous ne pouvons pas nous permettre semblableirrésolution.

Nous sommes semblables au voyageur perdu dans une forêtprofonde: quoique ignorant du bon chemin, il est contraint d'avancer mêmedans une mauvaise direction s'il veut sortir du bois.

C'est la seconde règle dela méthode cartésienne: « Les actions de la vie ne souffrant souvent aucundélai, c'est une vérité très certaine que, lorsqu'il n'est pas en notre pouvoirde discerner les plus vraies opinions, nous devons suivre les plus probables.

»Il y a donc certaines propositions qui ne sont pas entièrement vérifiables maisauxquelles nous devons accorder sinon un caractère de vérité, du moins uncertain degré de probabilité.

Il en est ainsi de tout ce qui relève du domainede l'action. Conclusion Il y a des jugements dans lesquels l'esprit est guidé par des règles ou qui peuvent être confirmés par uneexpérimentation.

Mais il en est d'autres pour lesquels l'esprit est, pour ainsi dire, laissé à lui-même.

Pour cesderniers, si l'on ne veut pas sombrer dans le scepticisme absolu, nous sommes souvent obligés de nous appuyer surce qui paraît comme le plus probable.. »

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