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Le traité des Pyrénées

Publié le 27/02/2008

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Une astuce lourde de conséquences. En 1648, la paix de Westphalie met fin à la guerre de Trente Ans avec l'empereur d'Autriche, Ferdinand III, mais non avec l'Espagne de Philippe IV. En 1658, les renforts anglais, achetés à Cromwell par Mazarin, débarquent sur le continent. En juin, près de Dunkerque, Turenne gagne avec éclat la bataille des Dunes. En janvier 1659, les Espagnols demandent une trêve qui leur est accordée, et, le 15 août, des pourparlers de paix sont ouverts dans l'île des Faisans, sur la Bidassoa.

« Le traite des Pyrenees Une astuce lourde de consequences 7 novembre 1659 En 1648,1a paix de Westphalie met fin a la guerre de Trente Ans avec l'empereur d'Autriche, Ferdinand III, mais non avec l'Espagne de Philippe IV.

En 1658, les renforts anglais, achetes a Cromwell par Mazarin, debarquent sur le conti- nent.

En juin, pres de Dunkerque, Turenne gagne avec éclat la bataille des Dunes.

En janvier 1659, les Espagnols demandent une treve qui leur est accor- dee, et, le 15 aotit, des pourparlers de paix sont ouverts dans I'll des Faisans, sur la Bidassoa.

Its durent trois mois.

La cour attend, residant dans plusieurs vil- les du Midi, Aix-en-Provence, Marseille, Beaucaire, Toulouse, essayant de dis- traire le jeune roi Louis XIV, &chili par le sacrifice de son amour pour Marie Mancini a Ia raison d'Etat.

Pen- dant ce temps, sur rile neutre, separes par une hale symbolique, Mazarin et don Luis de Haro mettent au point les 24 articles du traite des Pyrenees. L'Espagne cede 0.

la France le Roussil- lon, la Cerdagne, l'Artois et un semis de places fortes en Flandre, dans le Hai- naut et les Fagnes; elle reconnait ran- flexion du Barrois, du comte de Clermont- en-Argonne, de Stenay, de Dun...

et la reunion a la France d'une grande partie de ('Alsace.

De leur cote, les Francais restituent aux Espagnols leurs conque- tes dans les Pays-Bas, Fumes, Dixmu- de, Oudenaarde, les pones de la route de Bruxelles; ils abandonment leurs allies catalans et portugais.

Ces concessions peuvent paraitre importantes si l'on omet un certain petit article 4 que Mazarin a glisse dans la redaction du traite et grace auquel it donne aux Bour- bons une chance de pretendre au trone d'Espagne.

En effet, la garantie de l'accord de rile des Faisans dolt etre le manage de Louis XIV avec la Idle sin& de Philippe IV, l'infante Marie-Therese. Celle-ci renonce, pour elle et ses heri- tiers, a ses droits a Ia couronne espagno- le moyennant - et, en ce mot, reside Ia ruse de Mazarin - le versement, en trois termes, le premier a la consomma- tion du manage, d'une dot de 500 000 ecus d'or.

Or Mazarin, qui n'ignore rien du mauvais kat des finances de Philippe IV, doute certainement que cette somme puisse etre integralement payee. Le traite des Pyrenees est sign le 7 novembre 1659.

Le 9 juin 1660, a Saint- Jean-de-Luz, avec la benediction de l'eveque de Bayonne, Louis XIV epouse dorla Maria Teresa.

Apres une entrée triomphale a Bordeaux, le jeune couple remonte vers la capitale.

La dot espa- gnole est oubliee, et le sera toujours... jusqu'a la fatale guerre de la Succession d'Espagne, quarante ans plus tard. Celle-ci, en germe dans le traite des Pyrenees, est due a ('ambition de Maza- rin et de son roi. Le traité des Pyrénées Une astuce lourde de conséquences 7 novembre 1659 En 1648, la paix de Westphalie met fin à la guerre de Trente Ans avec l'empereur d'Autriche, Ferdinand III, mais non avec l'Espagne de Philippe IV.

En 1658, les renforts anglais, achetés à Cromwell par Mazarin, débarquent sur le conti­ nent.

En juin, près de Dunkerque, Turenne gagne avec éclat la bataille des Dunes.

En janvier 1659, les Espagnols demandent une trêve qui leur est accor­ dée, et, le 15 août, des pourparlers de paix sont ouverts dans l'ile des Faisans, sur la Bidassoa.

lls durent trois mois.

La cour attend, résidant dans plusieurs vil­ les du Midi, Aix-en-Provence, Marseille, Beaucaire, Toulouse, essayant de dis­ traire le jeune roi Louis XIV, déchiré par le sacrifice de son amour pour Marie Mancini à la raison d'Etat.

Pen­ dant ce temps, sur l'ile neutre, séparés par une haie symbolique, Mazarin et don Luis de Haro mettent au point les 24 articles du traité des Pyrénées.

L'Espagne cède à la France le Roussil­ lon, la Cerdagne, l'Artois et un semis de places fortes en Flandre, dans le Hai­ naut et les Fagnes; elle reconnaît l'an­ nexion du Barrois, du comté de Clermont­ en-Argonne, de Stenay, de Dun ...

et la réunion à la France d'une grande partie de l'Alsace.

De leur côté, les Français restituent aux Espagnols leurs conquê­ tes dans les Pays-Bas, Furnes, Dixmu­ de, Oudenaarde, les portes de la route de Bruxelles; ils abandonnent leurs alliés catalans et portugais.

Ces concessions peuvent paraître importantes si l'on omet un certain petit article 4 que Mazarin a glissé dans la rédaction du traité et grâce auquel il donne aux Bour­ bons une chance de prétendre au trône d'Espagne.

En effet, la garantie de l'accord de l'ile des Faisans doit être le mariage de Louis XIV avec la fille aînée de Philippe IV, l'infante Marie-Thérèse.

Celle-ci renonce, pour elle et ses héri­ tiers, à ses droits à la couronne espagno­ le moyennant - et, en ce mot, réside la ruse de Mazarin -le versement, en trois termes, le premier à la consomma­ tion du mariage, d'une dot de 500000 écus d'or.

Or Mazarin, qui n'ignore rien du mauvais état des finances de Philippe IV, doute certainement que cette somme puisse être intégralement payée.

Le traité des Pyrénées est signé le 7 novembre 1659.

Le 9 juin 1660, à Saint­ Jean-de-Luz, avec la bénédiction de l'évêque de Bayonne, Louis XIV épouse dona Maria Teresa.

Après une entrée triomphale à Bordeaux, le jeune couple remonte vers la capitale.

La dot espa­ gnole est oubliée, et le sera toujours ...

jusqu'à la fatale guerre de la Succession d'Espagne, quarante ans plus tard.

Celle-ci, en germe dans le traité des Pyrénées, est due à l'ambition de Maza­ rin et de son roi.. »

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