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Qu'est-ce que le TRAVAIL ?

Publié le 17/08/2009

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travail

On n'a pas toujours parlé du «travail«. Bien que ce terme figure parmi les notions les plus communes, son apparition dans le lexique culturel est tardive. Ce n'est guère que depuis le xix' siècle qu'il a pris la valeur d'un concept dans certains discours. Les conditions de cette transformation sont complexes. Sans doute entretient-elle des rapports avec l'avènement des sociétés industrielles, le triomphe de la bourgeoisie et le déclin des religions traditionnelles. Peut-être, comme le suggère Foucault, le travail est-il devenu un objet de sciences (en économie) en même temps que la vie et le langage, par suite d'un bouleversement dans les conditions du savoir. En tout cas, la révolution lexicale est certaine. Un exemple la fera sentir.   

travail

« inhérents à la division technique du travail, en son caractère social, qui lui est nécessairement joint, ont fourni lepoint de départ empirique de sa recherche.

La division technique du travail est une des manières de développer lesforces productives en système capitaliste et, perçue dans une perspective non marxiste, elle a nourri une sociologiepositiviste, pénétrée de l'idée d'une société «organique».

Mais l'institution du «travail à la chaîne» a inspiré etcontinue à inspirer une sociologie critique fondée sur l'idée que les exigences de la société industrielledéshumanisent l'homme, en font une machine, lui créent un milieu urbain où les rapports humains sont factices ouinexistants. Travail et révolution En élaborant les concepts de «plus-value» et de «surtravail», il semble que Marx ait abandonné cet idéalismecritique qui ferme la porte à toute analyse.

L'ouvrier produit, par son travail, une valeur supérieure à celle qui lui estversée en échange de la force de travail.

Il rapporte donc une «plus-value» au capitaliste ou bien effectue un«surtravail» non rémunéré qui profite directement au capitaliste.

Il n'y a pas là un scandale, mais une loi propre aumode de production capitaliste, qui ne peut se maintenir que moyennant un accroissement de la productivité parl'accumulation du capital, et un effort constant pour combiner capital et travail, selon un coût de productionminimal.

Dans ces conditions, la compréhension du travail comme travail salarié est subordonnée à la saisie descontradictions propres au mode de production capitaliste et c'est à la pratique révolutionnaire, comprise et définiepar Marx comme force productive, de créer les conditions d'un Etat où pourra être effectivement abolie toutedivision du travail. Un fait de culture Les économistes libéraux parlent volontiers du «prophétisme» ou du «messianisme» de Marx et font remarquer qu'enU.R.S.S.

le développement des forces productives s'est accompli par les mêmes voies que dans le systèmecapitaliste.

Les marxistes antisoviétiques constatent que toute division technique du travail tend à reconstituer desclasses sociales, et il est vrai que le problème des rapports sociaux, qui se pose à toute société industrielle, n'a pasété résolue.

D'autre part, le problème du travail, c'est aussi celui de la ville, de l'espace urbain comme espacepolitique; c'est encore celui des «loisirs».

Le vieux thème de l'aliénation reparaît, couplé avec celui du «jeu».

Letravail est-il l'essence de l'homme? Il y a des textes de Marx qui induisent à conclure par la négative.

Et un marxistenon orthodoxe comme Henri Lefebvre, défenseur du «droit à la ville», cherche aujourd'hui les conditions d'unerévolution culturelle qui permettrait de passer de la vie quotidienne au «jeu».Concept économique, politique, sociologique et philosophique, le «travail » a envahi notre culture massivementdepuis bientôt deux siècles, et son usage se répand aujourd'hui partout.

Freud a donné le nom de «travail» auprocessus d'élaboration psychique produit le rêve à partir de ses matériaux.

Les épistémologues parlent du travaildes concepts et désignent ainsi à la fois la manière qu'ont ceux-ci de fonctionner et de se transformer, et l'activitéde celui qui cherche à connaître ces concepts.

De tels usages sont innombrables, mais non fortuits.

C'est unphénomène ne contagion linguistique où s'exprime une des préoccupations essentielles de la pensée moderne.. »

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