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Le travail contribue-t-il à unir les hommes ou à les diviser ?

Publié le 09/03/2004

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travail
  • Analyse des terme:

Le travail: l'activité intelligente que l'homme exerce sur la nature pour satisfaire ses besoins. Le travail produit de la richesse. Il est en même temps transformation de la nature et formation de l'homme. Contribuer: non pas être cause de, mais être facteur qui favorise. Unir: faire union. Tisser des liens qui rapprochent. Ces liens peuvent être de reconnaissance, de sympathie, d'intérêts, de solidarité. Diviser: séparer en opposant. Créer des groupes en conflit ou en concurrence.

  • Reformulation de la question:

Pourquoi le travail qui unit les hommes dans la complémentarité de leurs fonctions est-il le terrain qui favorise leur division ?

  • I) Le travail contribue à unifier l'humanité.

a) L'homme dépend d'autrui. b) Le travail est une activité sociale. La division des tâches unit les hommes.

  • II) Le travail contribue à diviser les hommes.

a) Le bon sauvage vivait heureux sans autrui et sans travail. b) Le travail conduit à une exploitation de l'homme par l'homme. c) Le travail introduit la concurrence entre les ouvriers et les patrons.

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travail

« des artisans de métiers différents, travaillant ensemble à la fabrication d'un même produit.

Ainsi les diversesopérations qui concourent à la fabrication d'un objet sont séparées, isolées, confiées chacune à un ouvrierspécialisé.

Ce dernier est ainsi confiné dans une tâche mécanique simple qui peut être apprise en quelques instantset exécutée très rapidement avec l'habitude.

La manufacture entraîne la disparition du savoir-faire artisanal et ladéqualification de la force de travail.

L'ouvrier ne participe que de façon fragmentaire à la fabrication du produit :« Les travailleurs parcellaires ne produisent pas de marchandises.

Ce n'est que leur produit collectif qui devientmarchandise. » Le travail, réduit au maniement d'un outil fragmentaire, devient toujours plus mécanique jusqu'à ce que la machineremplace l'homme. 2) Le machinisme et la grande industrie. Dans la grande industrie, l'homme n'a plus qu'à surveiller la machine et encorriger les erreurs.

La machine-outil permet une utilisation purementmécanique des outils.

L'habilité manuelle encore requise dans la manufacturedisparaît.

La force de travail se dévalorise toujours davantage.

L'emploi d'unemain-d'oeuvre non qualifiée (femmes, enfants) accroît la concurrence entretravailleurs.

De plus le travail devient monotone : « La facilité même du travail devient une torture en ce sens que la machine ne délivre pas l'ouvrier dutravail, mais dépouille le travail de son intérêt. » ( « Manuscrits de 1844 »). Enfin l'intensité du travail augmente dans la mesure où le travailleur doit seplier au rythme imposé pat la machine. Montrer comment la parcellisation des tâches, en particulier la division del'intellectuel et du manuel, la hiérarchisation dans l'organisation des ateliersont pu dévaloriser le travail.Montrer que l'activité des travailleurs s'inscrit nécessairement à l'intérieur d'unrégime économique qui impose sa rationalité.

Par exemple, s'inspirer de lacritique du capitalisme faite par Marx et développer les notions d'"exploitation", d' "aliénation". Il faut distinguer ici « exploitation » et « aliénation ».

Ce ne sont pas des termes équivalents : le mot « exploitation » désigne la réalité économique d'un travail non payé, au moins en partie.

Le mot « aliénation » renvoie à une situation où le travailleur ne se « reconnaît » plus dans son travail.

Il ne s'agit plus seulement de la dimension économique.

La dénonciation se fait en fonction d'une certaine idée de ce que devrait représenter le travail pourl'homme : permettre la réalisation de l'individu en étant la manifestation, l'extériorisation de lui-même.

La critique del'aliénation fait référence à une « essence » de l'humanité, dont le travail est censé accomplir la réalisation.

Cette critique suppose donc un point de vue « philosophique », en quoi elle se distingue de la problématique plus « économique » qui analyse l'exploitation du travail. Cette réflexion sur l'aliénation implique en effet que le travail, non seulement comme rapport à la nature, mais aussi comme rapport à autrui, met en jeu la définition et la réalisation de l'humanité. La production capitaliste entraîne d ‘abord l'appauvrissement continu de toute une partie de la population : « L'ouvrier s'appauvrit à mesure qu'il produit la richesse, à mesure que sa production gagne en puissance et envolume. » Mais ce n'est là encore que l'aspect le plus extérieur, et en quelque sorte quantitatif, du phénomène.

En réalité, l'ouvrier se perd lui-même dan le processus de production.

« Plus il crée de marchandises, plus l'ouvrier devient lui-même une marchandise vile.

La dévalorisation des hommes augmente en raison de la valorisation directedes objets.

Le travail ne produit pas seulement des marchandises, il se produit lui-même et il produit l'ouvrier commedes marchandises dans la mesure même où il produit des marchandises en général.

» L'ouvrier se perd comme homme et devient chose dans l'acte économique de production.

Cette aliénation se présente sous un double aspect, que Marx caractérise brièvement comme suit : « 1.

Le rapport entre l'ouvrier et les produits du travail comme objet étranger et comme objet qui le domine.

Ce rapport est en même temps son lien avec le monde environnant sensible, avec les objets de la nature, monde sensible hostile à l'ouvrier. 2.

Le rapport du travail avec l'acte de production à l'intérieur du travail.

C'est la relation de l'ouvrier avec son activité propre comme avec une activité étrangère, qui ne lui appartient pas, une activité qui est souffrance, une force qui est impuissance, une procréation qui estcastration. » C'est donc à la fois le rapport du travailleur avec le produit de son travail et son rapport avec ce travail lui-même qui portent la marque de l'aliénation.

Le premier a d'ailleurs pour corollaire un rapport aliéné à la nature. Précisons.

L'ouvrier est d'abord aliéné par rapport à son produit.

Celui-ci lui échappe.

Aussitôt qu'il est créé, l'ouvrier en est dépossédé : « L'objet que le travail produit, le produit du travail, vient s'opposer au travail comme s'il s'agissait d'un être étranger, comme si le produit était une puissance indépendante du producteur. » L'ouvrier ne perd pas seulement son produit, mais son produit se présente en face de lui comme une puissance hostile :transformé en capital, il devient l'instrument d'exploitation de sa force de travail.

Plus le capital s'accroît du fruit deson travail, et plus il se pose face à l'ouvrier en maître, plus l'ouvrier doit en passer par ses conditions, car, une fois. »

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