Devoir de Philosophie

Le travail est-il un devoir plutôt qu'une nécessité ?

Publié le 02/03/2004

Extrait du document

travail
Kant, Réflexions sur l'éducation (1776). * Le travail est l'activité par laquelle l'homme transforme la nature pour la plier à ses besoins. La technique est l'ensemble des moyens qu'il met en oeuvre pour cela. D'un côté, l'homme invente des outils pour mieux exploiter les ressources naturelles, de l'autre, ces outils deviennent eux-mêmes l'objet d'un travail. Ce cycle voue l'homme à transformer indéfiniment la nature. * On peut y voir un cercle vertueux permettant à l'homme de progresser, non seulement matériellement, mais aussi moralement. C'est le cas par exemple de Kant, pour qui le travail ne doit pas être vu comme une malédiction (Adam chassé du Paradis et voué à «manger son pain à la sueur de son front»), mais, d'une part, comme un moyen pour l'homme de ne pas s'ennuyer, et d'autre part, comme une ruse de la nature qui pousse l'homme à développer ses facultés. « L'homme est le seul animal qui doit travailler. Il lui faut d'abord beaucoup de préparation pour en venir à jouir de ce qui est supposé par sa conservation. La question de savoir si le Ciel n'aurait pas pris soin de nous avec plus de bienveillance, en nous offrant toutes les choses déjà préparées, de telle sorte que nous ne serions pas obligés de travailler, doit assurément recevoir une réponse négative: l'homme en effet a besoin d'occupations et même de celles qui impliquent une certaine contrainte.
Le travail permet la réalisation de soi dans la société. Sans travail, je ne peux m'épanouir. Ne rien faire est, de plus, moralement répréhensible. L'oisiveté est mère de tous les vices, dit-on. Mais, le travail n'est-il pas une obligation. C'est parce que nous avons besoin d'assurer notre survie que nous devons travailler. Alain dira: "Le propre du travail c'est d'être forcé."

travail

« Le travail favorise la vertu«Il est de la plus grande importance d'apprendre aux enfants àtravailler.

» Kant, Réflexions sur l'éducation (1776). • Le travail est l'activité par laquelle l'homme transforme la nature pourla plier à ses besoins.

La technique est l'ensemble des moyens qu'il meten oeuvre pour cela.

D'un côté, l'homme invente des outils pour mieuxexploiter les ressources naturelles, de l'autre, ces outils deviennenteux-mêmes l'objet d'un travail.

Ce cycle voue l'homme à transformerindéfiniment la nature.• On peut y voir un cercle vertueux permettant à l'homme deprogresser, non seulement matériellement, mais aussi moralement.

C'estle cas par exemple de Kant, pour qui le travail ne doit pas être vucomme une malédiction (Adam chassé du Paradis et voué à «mangerson pain à la sueur de son front»), mais, d'une part, comme un moyenpour l'homme de ne pas s'ennuyer, et d'autre part, comme une ruse dela nature qui pousse l'homme à développer ses facultés. « L'homme est le seul animal qui doit travailler.

Il lui faut d'abordbeaucoup de préparation pour en venir à jouir de ce qui est supposépar sa conservation.

La question de savoir si le Ciel n'aurait pas prissoin de nous avec plus de bienveillance, en nous offrant toutes les choses déjà préparées, de telle sorte que nous ne serions pas obligés de travailler, doit assurément recevoirune réponse négative: l'homme en effet a besoin d'occupations et même de celles qui impliquent une certainecontrainte.

Il est tout aussi faux de s'imaginer que si Adam et Eve étaient demeurés au paradis, ils n'auraientrien fait d'autre que d'être assis ensemble, chanter des chants pastoraux, et contempler la beauté de lanature.

L'ennui les eût torturés tout aussi bien que d'autres hommes dans une situation semblable. L'homme doit être occupé de telle manière qu'il soit rempli par le but qu'il a devant les yeux, si bien qu'il ne sesente plus lui-même et que le meilleur repos soit pour lui celui qui suit le travail.

» Kant, « Réflexions surl'éducation ». Pour Kant le travail n'est pas seulement un devoir moral, une obligation pénible.

Kant insiste au contraire sur ladimension positive de cette contrainte.

Elle est un bienfait pour l'homme : pour l'espèce humaine comme pourchaque individu. Kant affirme la positivité du travail pour trois raisons : i.

Dans la perspective d'une philosophie de l'histoire, l'impossibilité de vivre sans travailler apparaît comme lemoyen par lequel la Providence assure le développement des facultés humaines.

Sans cette nécessité vitale,jamais l'espèce humaine n'aurait été contrainte au progrès (« il lui faut beaucoup de préparation… » ii.

Dans une perspective métaphysique, le travail apparaît comme le moyen pour l'homme d'échapper à l'ennui.L'ennui tient à l'absence de sens, le travail est ce qui permet à l'homme de donner un sens à sa vie.

Lesdistractions font passer le temps, le travail, lui, donne un sens au temps humain.

(« L'ennui les eût torturés.») iii.

Dans une perspective anthropologique, le travail est le moyen de mieux jouir de la vie.

Si le plaisir estabsence de douleur, on ne jouit vraiment du repos qu'après un effort ! (« Que le meilleur repos soit pour luicelui qui suit le travail.

») L'oisiveté est condamnableMême si nous n'avions pas besoin de travailler pour vivre, le travail serait un devoir moral.

En effet, il permet àl'homme de créer, d'inventer, d'exercer ses facultés intellectuelles ou manuelles, de s'épanouir librement.

Unindividu oisif, qui passerait sa vie à ne rien faire, serait moralement condamnable.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles