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Le travail est-il un droit ?

Publié le 02/03/2004

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C'est donc bien le droit - au sens de liberté - qui est au fondement du devoir. - Le droit au travail, c'est la libre décision de travailler ou non à mon humanité et d'en être ainsi entièrement responsable. Notons qu'il y a toutes sortes de travaux humains possibles, dont par exemple ce qu'on appelle le « travail à la maison » pour les femmes qui « ne travaillent pas » !   éda: Que signifie la reconnaissance du droit au travail ? Que l'individu dispose d'une créance sur la société et qu'il va pouvoir obliger celle-ci - donc l'État - à lui fournir du travail. De plus, cette reconnaissance ébranlerait l'organisation sociale fondée sur la coexistence d'une classe d'employeurs qui donne, quand elle le peut, du travail aux ouvriers : « Est-il vrai, oui ou non, que les hommes apportent en naissant le droit à la vie ? Est-il vrai, oui ou non, que le pouvoir de travailler est le moyen de réalisation du droit de vivre ? Est-il vrai, oui ou non, que si quelques-uns parviennent à s'emparer de tous les instruments de travail, à accaparer le pouvoir de travailler, les autres seront condamnés, par cela même, à se faire esclaves des premiers, ou à mourir ? [...] Les socialistes de l'époque [1848 NDE] se livrent donc également à une véritable critique en règle du contrat, masque d'une pure relation de domination : la pseudo-liberté qui est celle de l'ouvrier contractant avec le patron est un mythe, car l'ouvrier est obligé de vendre son corps-travail, alors que le patron peut toujours attendre ou faire jouer la concurrence. [.
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« «Le travail est de prime abord un actequi se passe entre l'homme et lanature.

L'homme y joue lui-même vis-à-vis de la nature le rôle d'unepuissance naturelle.

Les forces dontson corps est doué, bras et jambes,tête et mains, il les met enmouvement, afin de s'assimiler desmatières en leur donnant une formeutile à sa vie.

En même temps qu'il agitpar ce mouvement sur la natureextérieure et la modifie, il modifie sapropre nature, et développe lesfacultés qui y sommeillent.

Nous nenous arrêterons pas à cet étatprimordial du travail, où il n'a pasencore dépouillé son mode purementinstinctif.

Notre point de départ c'estle travail sous une forme quiappartient exclusivement à l'homme.Une araignée fait des opérations quiressemblent à celles du tisserand, et l'abeille confond par la structure de ses cellules de cire l'habileté de plus d'unarchitecte.

Mais ce qui distingue dès l'abord le plus mauvais architecte del'abeille la plus experte, c'est qu'il a construit la cellule dans sa tête avant dela construire dans sa ruche.

Le résultat auquel le travail aboutit, préexisteidéalement dans l'imagination du travailleur.

Ce n'est pas qu'il opèreseulement un changement de forme dans les matières naturelles ; il y réalisedu même coup son propre but dont il a conscience, qui détermine comme loison mode d'action, et auquel il doit subordonner sa volonté.

Et cettesubordination n'est pas momentanée.

L'oeuvre exige pendant toute sa durée,outre l'effort des organes qui agissent, une attention soutenue, laquelle nepeut elle-même résulter que d'une tension constante de la volonté.

Ellel'exige d'autant plus que, par son objet et son mode d'exécution, le travailentraîne moins le travailleur, qu'il se fait moins sentir à lui, comme le libre jeude ses forces corporelles et intellectuelles ; en un mot qu'il est moinsattrayant.

» Marx , « Le Capital »,I, 3 ième section, chapitre 7. Les premières lignes du texte soulignent le caractère formateur du travailpour l'humanité.

En produisant ses conditions de vie, l'homme se produit lui-même, il devient véritablement humain. Marx définit ensuite le travail, en le comparant à l'activité animale.

Si le travail humain s'en distingue, ce n'est pas par la qualité du produit (les cellules de l'abeilles sont parfaites) mais parla nature de l'activité elle-même.

Le travail est ne transformation consciente de la nature.Autrement dit travailler suppose l'existence préalable d'un projet à réaliser.

Il en résultepremièrement que le produit du travail est l'extériorisation ou l'objectivation d'une intentionhumaine ; deuxièmement que c'est une intention qui impose au travailleur les gestes à accompliret les techniques à utiliser. L'existence d'un projet contraint le travailleur.

Il n'agit pas au hasard maispour réaliser ce qu'il a dans la tête.

Ses forces intellectuelles et corporellesne sont pas mises en oeuvre librement, mais dans un but déterminé.

C'est ence sens que le travail n'est pas « attrayant ».

Et parce qu'il n'est pas attrayant et aussi parce qu'il prend du temps, le travail implique un effort dela volonté. J'ai le droit de «gagner ma vie»L'activité laborieuse est indispensable pour vivre.

A quelques exceptions près, l'homme doit travailler poursatisfaire ses besoins vitaux.

Le travail est donc, au moins, un droit indirect dans la mesure où nul ne peutcontester le droit à une vie d'homme libre que seul permet le travail. Le travail fait partie des «droits de l'homme»La «Déclaration universelle des droits de l'homme» de 1948 précise que le travail est un droit, c'est-à-dire quechacun doit pouvoir exercer une activité rémunératrice parce que, comme le précise l'article 25, «toute. »

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