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Le travail est-il un droit ?

Publié le 08/01/2004

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DROIT: a° Un droit: liberté d'accomplir une action (droit de vote); possibilité d'y prétendre ou de l'exiger (droit au travail, droit de grève). b° Le droit: ce qui est légitime ou légal, ce qui devrait être, opposé au fait, ce qui est. c° Ce qui est permis par des règles non écrites (droit naturel) ou par des règles dûment codifiées (droit positif). Le droit positif est l'ensemble des règles qui régissent les rapports entre les hommes dans une société donnée. Le droit naturel est l'ensemble des prérogatives que tout homme est en droit de revendiquer, du fait même de son appartenance à l'espèce humaine (droit au respect). TRAVAIL: Du latin populaire tripalium, «machine à trois pieux » destinée à immobiliser les chevaux pour les ferrer, d'où « instrument de torture ». Toute activité visant à la production d'une oeuvre utile. Spécialement, ensemble des activités accomplies par l'homme pour produire des biens et des services en contrepartie desquels il est rémunéré. Le travail est souvent associe a la peine et a la souffrance. Dans la Bible d'ailleurs, Dieu punit le premier péché en chassant Adam du jardin d'Eden et en l'obligeant à cultiver désormais une terre stérile : « Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front ». Pour Marx, le travail humain contribue à transformer l'homme tout autant que la nature. En effet, contrairement à l'animal, qui agit par pur instinct, l'homme détermine dans sa conscience le but qu'il veut atteindre avant de le réaliser. « Ce qui distingue dès l'abord le plus mauvais architecte de l'abeille la plus experte, écrit Marx, c'est qu'il a construit la cellule dans sa tête avant de la construire dans la ruche. » Le travail salarié constitue, selon Nietzsche, « la meilleure des polices » : « il tient chacun en bride et s'entend à entraver puissamment le développement de la raison, des désirs, du goût de l'indépendance ».
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« 2) Le travail comme devoir celui pour l'homme de s'humaniser. a) Le travail serait la marque de l'humanité. Selon Aristote, on voit que la main humaine - qui travaille - est au service de l'intelligence : « c'est parce qu'il estintelligent que l'homme a des mains». Aristote: La main est-elle un outil ?Ce n'est pas parce qu'il a des mains que l'homme est le plus intelligent desêtres, mais c'est parce qu'il est le plus intelligent qu'il a des mains.

En effet,l'être le plus intelligent est celui qui est capable de bien utiliser le plus grandnombre d'outils : or, la main semble bien être non pas un outil, mais plusieurs.Car elle est pour ainsi dire un outil qui tient lieu des autres.

C'est donc à l'êtrecapable d'acquérir le plus grand nombre de techniques que la nature a donnél'outil de loin le plus utile, la main.

Aussi, ceux qui disent que l'homme n'estpas bien constitué et qu'il est le moins bien partagé des animaux (parce que,dit-on, il est sans chaussures, il est nu et n'a pas d'armes pour combattre),sont dans l'erreur.

Car les autres animaux n'ont chacun qu'un seul moyen dedéfense et il ne leur est pas possible de le changer pour un autre, mais ilssont forcés, pour ainsi dire, de garder leurs chaussures pour dormir et pourfaire n'importe quoi d'autre, et ne doivent jamais déposer l'armure qu'ils ontautour de leur corps ni changer l'arme qu'ils ont reçue en partage.

L'homme,au contraire, possède de nombreux moyens de défense, et il lui est toujoursloisible d'en changer et même d'avoir l'arme qu'il veut et quand il le veut.

Carla main devient griffe, serre, corne, ou lance ou épée ou toute autre arme ououtil.

Elle peut être tout cela, parce qu'elle est capable de tout saisir et detout tenir. Ainsi, la main humaine n'est pas qu'instrument servile, elle est celle de celui qui pense en vue d'un projet, comme lesouligne Marx.

L'homme au travail fait donc valoir sa spécificité humaine : penser.

Le travail est et n'est qu'humain. Marx: L'homme est-il le seul à travailler ?Le travail est de prime abord un acte qui se passe entre l'homme et la nature.L'homme y joue lui-même vis-à-vis de la nature le rôle d'une puissancenaturelle.

Les forces dont son corps est doué, bras et jambes, tête et mains,il les met en mouvement, afin de s'assimiler des matières en leur donnant uneforme utile à sa vie.

En même temps qu'il agit par ce mouvement sur la natureextérieure et la modifie, il modifie sa propre nature, et développe les facultésqui y sommeillent.

Nous ne nous arrêterons pas à cet état primordial dutravail, où il n'a pas encore dépouillé son mode purement instinctif.

Notrepoint de départ c'est le travail sous une forme qui appartient exclusivement àl'homme.

Une araignée fait des opérations qui ressemblent à celles dutisserand, et l'abeille confond par la structure de ses cellules de cire l'habiletéde plus d'un architecte.

Mais ce qui distingue dès l'abord le plus mauvaisarchitecte de l'abeille la plus experte, c'est qu'il a construit la cellule dans satête avant de la construire dans sa ruche.

Le résultat auquel le travailaboutit, préexiste idéalement dans l'imagination du travailleur.

Ce n'est pasqu'il opère seulement un changement de forme dans les matières naturelles ; ily réalise du même coup son propre but dont il a conscience, qui déterminecomme loi son mode d'action, et auquel il doit subordonner sa volonté. b) Pour développer sa pensée, il faut donc que l'homme travaille. L'homme doit donc travailler, non pour survivre indignement, mais pour exprimer son essence.

Refuser le travail àl'homme et aux hommes bafoue donc cette exigence fondamentale.

L'homme a à se faire et le fait en travaillant.C'est le maître qui devient décadent à force d'être oisif, selon Hegel : incapable de travailler, il devient dépendantde l'esclave qui, lui, se libère du maître grâce à son travail. Hegel, dans Phénoménologie de l'Esprit, nous fait le récit d'une certaine lutte entre deux consciences.

Celles-cis'affrontent afin d'être reconnues par l'autre.

Le vainqueur, qui deviendra maître, est celui qui accepte le risque demort ; le vaincu, qui deviendra l'esclave de l'autre, est celui qui reste trop attaché à la vie.

La suite du récitcependant met en évidence une inversion des rôles.

L'esclave, en travaillant, acquière une certaine autonomie,contrairement au maître qui perd sa liberté en devenant complètement dépendant de l'esclave.

Le travail, en cesens, ne peut pas être regardé comme une perte de temps.

Il permet à l'homme de s'affranchir d'un état de servilitéinitiale. c) Mais plus encore, pour faire valoir sa dimension morale, l'homme se doit de travailler. Mais l'homme a aussi en lui la capacité morale d'universaliser la maxime de son action, comme le montre Kant : il. »

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