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Le travail est-il une fatalité?

Publié le 26/03/2005

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travail

De façon plus abstraite, Hegel avait antérieurement montré que le stade final de la liberté (la liberté en-soi-pour-soi) ne se réalise que dans le travailleur. Dialectique : processus de pensée qui prend en charge des propositions apparemment contradictoires et se fonde sur ces contradictions afin de faire émerger de nouvelles propositions. Ces nouvelles propositions permettent de réduire, de résoudre ou d'expliciter les contradictions initiales. Cf. la dialectique du maître et de l'esclave : l'esclave, en se retrouvant dans ce qu'il a produit, se définit finalement comme conscience ayant sa réalité dans le monde et sans devoir passer par le maître - tandis que ce dernier a toujours besoin de son esclave pour se repérer (pour trouver la satisfaction de son désir et se définir comme maître). Hegel, dans Phénoménologie de l'Esprit, nous fait le récit d'une certaine lutte entre deux consciences. Celles-ci s'affrontent afin d'être reconnues par l'autre. Le vainqueur, qui deviendra maître, est celui qui accepte le risque de mort ; le vaincu, qui deviendra l'esclave de l'autre, est celui qui reste trop attaché à la vie. La suite du récit cependant met en évidence une inversion des rôles. L'esclave, en travaillant, acquière une certaine autonomie, contrairement au maître qui perd sa liberté en devenant complètement dépendant de l'esclave.

■ Étymologie. " Travail " vient du latin populaire tripalium, qui désignait soit une machine où l'on assujettissait les chevaux pour les ferrer, soit un instrument de torture. ■ Cette étymologie marque bien l'idée de souffrance, de fatalité ou de malédiction que comporte celle de travail. Pourtant, le travail apparaît comme quelque chose d'essentiellement humain, une des marques du passage de la nature à la culture, un des fondements, avec des échanges auxquels il est lié, de toute société.

travail

« » travail est « affirmation de soi », « satisfaction », « libre énergie physique et intellectuelle », au sens où je doispouvoir m'y humaniser. Marx a analysé le projet inhérent à l'activité laborieuse : l'objet désiré préexiste « idéalement » dans l'esprit dutravailleur, et cela détermine une évolution intellectuelle de l'homme, en éveillant en lui « des facultés quiy sommeillent ».

D'où la formule de L'Idéologie allemande : « On peut définir l'homme par la conscience, par lessentiments et par tout ce que l'on voudra, lui-même se définit dans la pratique à partir du moment où il produit sespropres moyens d'existence » : il n'y ainsi d'humanité authentique (au moins au sens générique) que par le travail etgrâce au travail.De façon plus abstraite, Hegel avait antérieurement montré que le stade final de la liberté (la liberté en-soi-pour-soi) ne se réalise que dans le travailleur. Dialectique : processus de pensée qui prend en charge des propositions apparemment contradictoires et se fondesur ces contradictions afin de faire émerger de nouvelles propositions.

Ces nouvelles propositions permettent deréduire, de résoudre ou d'expliciter les contradictions initiales. Cf.

la dialectique du maître et de l'esclave : l'esclave, en se retrouvant dans ce qu'il a produit, se définit finalementcomme conscience ayant sa réalité dans le monde et sans devoir passer par le maître — tandis que ce dernier atoujours besoin de son esclave pour se repérer (pour trouver la satisfaction de son désir et se définir commemaître). Hegel, dans Phénoménologie de l'Esprit, nous fait le récit d'une certaine lutte entre deux consciences.

Celles-cis'affrontent afin d'être reconnues par l'autre.

Le vainqueur, qui deviendra maître, est celui qui accepte le risque demort ; le vaincu, qui deviendra l'esclave de l'autre, est celui qui reste trop attaché à la vie.

La suite du récitcependant met en évidence une inversion des rôles.

L'esclave, en travaillant, acquière une certaine autonomie,contrairement au maître qui perd sa liberté en devenant complètement dépendant de l'esclave.

Le travail, en cesens, ne peut pas être regardé comme une perte de temps.

Il permet à l'homme de s'affranchir d'un état de servilitéinitiale. On peut ainsi considérer, soit que le travail apporte directement la liberté qui est la réalisation de l'essence humaine(version hégélienne), soit qu'il participe à l'humanisation et participera à la libération finale de l'homme (version deMarx, pour lequel ce que Hegel nomme liberté est encore trop abstrait, ou insuffisamment inscrit dans la totalité del'humanité puisque réservé à une classe).D'un point de vue complémentaire (moins philosophique, et simplement anthropologique), on peut égalementsouligner que le travail définit fondamentalement la possibilité de la culture humaine, soit d'un monde proprementhumain, qui s'oppose au monde de la nature (c'est par exemple ce que l'on trouve dans L'Érotisme de GeorgesBataille).Pour Bataille, l'homme se définit par un double être de négation : il nie la nature, le donné naturel et se nie lui-même.

L'homme n'est pas un animal comme les autres puisqu'il ne se satisfait pas du donné naturel.

Lorsque Batailledit qu'il le nie, il signifie qu'il le modifie, le transforme.

En d'autres termes, l'homme est un être qui se construit unmonde.

L'homme est un être de technique qui n'est pas nécessairement adapté au monde qui l'entoure mais quiadapte ce monde à ses besoins.

Il y a donc une différence radicale entre le monde naturel et le monde culturelhumain.

Mais cette négation ne porte pas simplement sur le monde extérieur, elle porte également sur l'homme lui-même puisque tout individu quitte cette naturalité première qui fait de lui simplement un être de besoins.

L'hommen'est pas qu'un être de besoins, en quoi son éducation fait qu'il ne vit pas seulement selon ses pulsions ; parexemple, l'éducation consiste à apprendre à vivre ensemble et donc à différer ses désirs.

Bataille montre alors le lienentre ces deux négations simplement parce que la négation du donné naturel est aussi négation de sa propreanimalité. c) Droit au travail et droit du travail - le rôle du politique. Ainsi, le droit au travail doit s'accompagner d'un droit du travail : il faut veiller aux conditions dans lesquellestravailler.

C'est le rôle de l'État qui doit faire en sorte qu'au sein de l'économique on limite au mieux les injustices. 3) Travail et humanité. »

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