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Le travail est-il une marchandise ?

Publié le 08/11/2005

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Marx     A. Smith, Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations.     II Le travail inaliénable de l'esprit            Le travail est une activité de l'esprit qui ne peut être séparé l'action en elle même. Sans conscience pas de travail. Dire que le travail est une marchandise, c'est dire que l'activité spirituelle en est une également. N'est ce pas rendre l'homme esclave de sa propre activité? La conscience possède t elle une valeur marchande?   Références utiles   "Le travail de quelques unes des classes les plus respectables de la société, de même que celui des domestiques ne produit aucune valeur, il ne se fixe ni ne se réalise sur aucun objet ou chose qui puisse se vendre, qui subsiste après la cessation du travail et qui puisse servir à procurer par la suite une pareille quantité de travail." A. Smith   "La valeur journalière ou hebdomadaire de la force de travail est tout à fait différente de l'exercice journalier ou hebdomadaire de cette force tout comme la nourriture dont un cheval a besoin et le temps qu'il peut porter son cavalier sont deux choses tout à fait distinctes.

Le travail est une activité humaine par excellence. Il est le résultat d’une action assimilée à une activité de production. Le travail se caractérise par une compensation financière proportionnelle à la valeur que la société lui attribue. Ainsi, on peut attribuer une valeur marchande à une activité professionnelle car elle entraîne systématique dans tous les cas  un revenu financier. Cependant, dire que le travail est une marchandise ,n’est ce pas objectivité une activité dépendante d’une conscience? N’est ce pas risquer d’oublier le facteur humain? Y a t il une séparation nette entre la production issue du travail et l’activité consciente que représente le travail?

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« selon le commandement : « Croissez et multipliez Contre toutes les tentations sexuelles aussi bien que contre lesdoutes religieux ou le sentiment de l'indignité morale, outre une alimentation végétarienne frugale et des bainsfroids, on dispose du précepte : « Travaille ferme à ta besogne [Beruf*]".

Le travail cependant est autre choseencore ; il constitue surtout le but même de la vie, tel que Dieu l'a fixé.

Le verset de saint Paul : « Si quelqu'un neveut pas travailler, qu'il ne mange pas non plus vaut pour chacun, et sans restriction.

La répugnance au travail estle symptôme d'une absence de la grâce.

* Beruf: vocation dans un contexte religieux, métier dans un contexteprofessionnel. III Distinction produit/activité Le travail est souvent employé de façon excessive.

L'homme perd sa place de sujet au profit de la production dont il est l'initiateur.

Il faut donc savoir distinguer travail en tant qu'activité humaine qui n'a de valeurque pour le producteur lui même qui l'utilise pour s'extériorise, s'accomplir et le travail en tant que produit decette activité qui sitôt terminé n'est plus qu'une marchandise et ne concerne plus la conscience qui l'a produite carelle n'a plus de nécessité à lui est être liée. Références utiles "...

le vendeur de la force de travail, comme le vendeur de toute autre marchandise, en réalise la valeuréchangeable et en aliène la valeur d'usage." Marx, "Mais ce qui distingue dès l'abord le plus mauvais architecte de l'abeille la plus experte, c'est qu'il a construit lacellule dans sa tête avant de la construire dans la ruche.

Le résultat auquel le travail aboutit préexiste idéalementdans l'imagination du travailleur." Marx Smith La division une fois établie dans toutes les branches du travail, il n'y a qu'une partie extrêmement petite de toutesces choses qu'un homme puisse obtenir directement par son travail ; c'est du travail d'autrui qu'il lui faut attendre laplus grande partie de toutes ces jouissances ; ainsi il sera riche ou pauvre, selon la quantité de travail qu'il pourracommander ou qu'il sera en état d'acheter.

Ainsi la valeur d'une denrée quelconque pour celui qui la possède etn'entend pas en user ou la consommer lui-même, mais qui a l'intention de l'échanger pour autre chose, est égale à laquantité de travail que cette denrée le met en état d'acheter ou de commander.

Le travail est donc la mesure réellede la valeur échangeable de toute marchandise.

Le prix réel de chaque chose, ce que chaque chose coûteréellement à celui qui veut se la procurer, c'est le travail et la peine qu'il doit s'imposer pour l'obtenir.

Ce que chaquechose vaut réellement pour celui qui l'a acquise et qui cherche à en disposer ou à l'échanger pour quelque autreobjet, c'est la peine et l'embarras que la possession de cette chose peut lui épargner et qu'elle lui permet d'imposerà d'autres personnes.

Ce qu'on achète avec de l'argent ou des marchandises est acheté par du travail, aussi bienque ce que nous acquérons à la sueur de notre front.

Cet argent et ces marchandises nous épargnent, dans le fait,cette fatigue.

Elles contiennent la valeur d'une certaine quantité de travail, que nous échangeons pour ce qui estsupposé alors contenir la valeur d'une quantité égale de travail.

[...] Mais quoique le travail soit la mesure réelle dela valeur échangeable de toutes les marchandises, ce n'est pourtant pas celle qui sert communément à appréciercette valeur.

Il est souvent difficile de fixer la proportion entre deux différentes quantités de travail.

Cetteproportion ne se détermine pas seulement par le temps qu'on a mis à deux différentes sortes d'ouvrages.

Il fautaussi tenir compte des différents degrés de fatigue qu'on a endurés et de l'habileté qu'il a fallu déployer.

[...]D'ailleurs chaque marchandise est plus fréquemment échangée, et par conséquent, comparée, avec d'autresmarchandises qu'avec du travail.

Il est donc plus naturel d'estimer sa valeur échangeable par la quantité de quelqueautre denrée que par celle du travail qu'elle peut acheter. Marx, Le capital. »

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